Chapitre 10 : Tini...
Retenue dans une salle d’interrogatoire déprimante. Pour seuls meubles se trouvaient trois chaises, et une table, ainsi que leur caméra de surveillance. Depuis mon arrivée dans cette pièce, personne n’était entrée, mais je sentis au fond de moi que ces derniers étaient planqués derrière la vitre sans tain. Je m’accoudai à la table et croisai mes bras dessus avant de poser ma tête à l’intérieur. A ce moment précis, cette dernière s’ouvrit et je ne pus masquer ma surprise en voyant la jeune et curieuse assistante sociale qui avait fait du gringue à Crow. Elle ne fut pas seule, un homme d’une cinquantaine d’années pénétra dans la pièce en sa compagnie. Je fixai la pseudo assistante sociale et celle-ci sans un mot s’installa sur une chaise en face de moi.
- Mademoiselle Vargas, je me présente, je suis l’agent Moreau du FBI.
- Laissez-moi deviner, vous voulez mon aide pour arrêter Crow Quinton. Vous pouvez oublier.
- Je te présente mon chef, l’agent Walker. Nous enquêtons sur Crow Quinton depuis des années. Nous avons réussi à convaincre des gens de témoigner et à nous infiltrer dans son organisation.
- Je ne sais rien de son organisation. Je ne sais rien de lui. Mais je sais que je vous déteste encore plus que lui.
- Mais encore une fois, ce dernier nous a échappé. On a besoin de votre aide pour le retrouver.
- Vous croyez que je vais vous aider ? Vous êtes sourde ou juste stupide ?!
- Mademoiselle Vargas, tenta le chef.
- Vous êtes venue chez lui, vous saviez qu’il était dangereux et vous m’avez laissé là-bas ! criai-je contre la pseudo assistante sociale.
- Je sais, mais j’étais sous couverture et je ne pouvais pas perdre ma couverture.
- Votre couverture ?! Vous m’avez sacrifié pour une putain de mission ! Vous savez ce qu’il m’a fait ? Il m’a torturé, il m’a violé, il m’a marqué au fer rouge et vous, vous m’avez laissé là-bas en sachant pertinemment ce qu’il allait m’arriver, tout ça pour une putain de mission de merde ! Ma vie ne vaut rien pour vous, mais pour moi, elle vaut plus que votre mission de merde ! Allez-vous faire foutre ! Je ne vous aiderai pas. Je sais ce que Crow est capable de faire et je vais sauver mon cul plutôt que de vous aider, parce que je sais qu’il va me tuer et tout ça, parce que je suis ici, dans cette salle avec vous !
- Tini, je sais que c’est dure, mais on n’avait pas le choix.
- On a toujours le choix, contrai-je.
- Vous n’êtes pas innocente, Tini. On sait que Crow Quinton vous a emmené avec lui à la vente aux enchères qu’il organise tous les ans, où vous vous êtes donné en spectacle.
- Vous allez me reprocher de vouloir survivre ? Crow est un homme froid, insensible et le seul moyen de survivre et de donner le change, de lui faire croire que nous sommes comme lui et que nous voyons la vie de la même façon que lui ! J’ai tué un monstre qui voulait me torturer et me faire manger sa merde, et je devrais me sentir coupable de l’avoir éliminé de la surface de la terre ?
- Tini, un de nos agents vous a vu très proche de Crow et vous ne donnez nullement l’impression d’être sous son emprise, dit-elle en dégainant une dizaine de clichés sur lesquels, j’étais avec Crow et où je semblais complice avec lui.
- Ah oui, j’aimerai bien voir cet agent et qu’il vienne proférer ses accusations en face de moi.
Un homme déboula dans la pièce et brusquement je me remémorai la soirée de la vente aux enchères avant de me souvenir de lui. Discutant avec d’autres hommes, il avait abusé et torturé une jeune femme.
- Votre chef est-il au courant pour la jeune femme rousse ?
- L’agent Tobias a sauvé cette femme ! coupa l’agent Moreau.
- Après l’avoir tabassé et violé. J’ignorai que les missions sous couvertures du FBI vous autorisez à abuser de jeunes femmes innocentes. Je me souviens, vous l’avez sodomisé avant de lui uriner sur la face pour soi-disant étancher sa soif.
- Agent Tobias ? demanda le chef sous le choc.
- J’étais sous couverture monsieur, contrat ce dernier.
- Crow était présent et il n’a abusé de personne hormis de ma personne. Tous les hommes présents n’ont pas frappé, ni violé de jeunes femmes. Ce n’était pas une obligation, vous auriez pu vous contenter de l’acheter à celui qui se prétendait être détenteur de sa personne, prouvant ainsi la traite de femmes et pouvant également arrêter un de ses porcs. Mais ce n’est pas ce que vous avez fait, agent Tobias.
- Tu n’as rien pour prouver tes dires ! Alors que moi, j’ai des tonnes de preuves pour prouver que tu es une meurtrière, asséna-t-il tout en tapant fermement sur la table.
Je me levai et lui fis face avant de retirer la veste qu’un agent m’avait donné à mon arrestation. Je retirai également mon débardeur, exposant ma poitrine, mon dos et la marque au fer rouge.
- Allons au tribunal, agent Tobias. Je me déshabillerai devant les jurés et leur raconterai comment le FBI, qui savait que Crow Quinton était un homme extrêmement dangereux, m’a laissé entre ses griffes, faisant de moi une autre de ses victimes. Si la justice ne veut pas m’écouter, la presse, elle le fera, les menaçai-je.
- Cela suffit ! coupa une femme en pénétrant dans la pièce. Mademoiselle Vargas, rhabillez-vous, nous partons.
- Vous êtes qui ? demanda brusquement l’agent Moreau.
- Maître Donahue, l’avocate de mademoiselle Vargas. Ma cliente était la victime d’un trafiquant, elle a survécu comme elle a pu. Nous allons nous entretenir ensemble et voir si nous portons plainte contre le FBI pour mise en danger d’une mineure. Je crois que le directeur vous attend dans son bureau, leur indiqua-t-elle. J’ai de quoi vous envoyer en prison, tous autant que vous êtes. La presse va diffuser dans un flash spécial, vos exploits, agent Tobias.
- Ce n’est pas terminé ! vociféra l’agent Moreau.
- Elle est complice de ce dernier ! affirma l’agent Tobias.
- Chef, nous devons la faire surveiller ! Il va venir la voir, je le sais, je le sens, coupa cette dernière.
- Tini ! En route, me dit l’avocate avant de me faire sortir.
Je me rhabillai et alors que j’allais enfiler la veste du FBI, l’avocate me tendit son manteau. On quitta la salle d’interrogatoire et on traversa les bureaux sous les regards de plusieurs agents. J’eus alors tout le loisir de mémoriser chaque visage, mais aussi les informations qui étaient accrochées et affichées sur plusieurs tableaux, ainsi que des écrans, reconnaissant certains visages. Je vis sa photo et sous celle-ci, il y avait un point d’interrogation et une liste de prénoms tous très différents. Je vis que le FBI ne possédait pas grand-chose sur lui. Juste quelques photos où ne voyait même pas son visage.
Mon avocate me fit sortir de l’immeuble du FBI et elle se dirigea vers une voiture. Elle m’invita à monter à l’intérieur. J’obéis et cette dernière démarra, avant de s’engager dans la circulation de Seattle. Elle conduisit en silence et je le restai moi aussi. Je tournai la tête vers la fenêtre et admirait le paysage qui défilait sous mes yeux.
Après une heure de route, l’avocate s’engagea dans un parking sous-terrain d’un grand immeuble. Elle s’immobilisa devant un ascenseur, j’aperçus deux hommes s’approcher. Ma portière fut ouverte et on m’attrapa par le bras avant de me faire descendre. Je voulus me débattre, mais je reçus une grande gifle et celle-ci me sonna. Traînée par deux hommes jusqu’à un ascenseur, ces derniers tapèrent un code sur le pavé avant que la cabine ne commence à monter. On émergea dans un sublime penthouse et une fois dans l’entrée, je me débattis, saisissant l’arme d’un des deux et je leur tirai dessus sans remord. Leurs corps tombèrent sur le sol et un bruit attira mon attention. Je pointai mon flingue sur un homme qui était posé contre un dossier de canapé.
Je fronçais les sourcils et déglutis, choquée, je ne baissai pas mon arme et cela malgré le fait qu’une copie conforme de Crow se trouvait devant moi.
- Tu devrais baisser ton arme.
- Qui es-tu ?
- Et bah alors, Chérie, tu ne me reconnais pas ? C’est moi...
- Crow ne m’appelle jamais comme ça ! coupai-je.
- Ainsi mon frère te donne un petit surnom ? Je suis Skulls.
- Encore un faux nom ?
- Evidemment, baisse ton arme, je n’ai pas l’intention de te faire de mal, Tini.
- Crow t’a parlé de moi ?
- Non, mais je t’ai aperçu en sa compagnie et j’ai fait ma petite enquête.
- Il est où ?
- Crow ? Je n’en sais rien. Tu as faim ? J’allais me faire un sandwich. Soixante-douze hures sans bouffer, c’est long, non ?
- Ils m’ont donné à bouffer et à boire.
- Je parie également qu’ils t’ont interrogé.
- Sinon, j’ai vu un médecin, ils m’ont photographié avant de me laisser dormir. J’ai passé deux jours à l’hôpital avant de finir dans une salle d’interrogatoire. Ton cerbère est arrivée à temps. On a débattu sur le fait que le FBI avait sacrément merdé.
- Ce n’est pas une nouvelle.
- Tu ne sais pas où il est ?
- Non, Crow et moi, sommes jumeaux, mais c’est tout ce qui nous uni. Cela et nos activités criminelles. Mais comme tu es à Seattle, il doit y être aussi.
- Qui te dit qu’il resterait ici ?
- Tu es enceinte et même si mon frère est un handicapé émotionnel et coincé des sentiments, il tient à toi, s’il n’est pas déjà amoureux. Tu es la première femme qu’il exhibe à une vente aux enchères, tout en sachant que tu deviendrais son point faible. Crow est en train de liquider tous ses business pour toi.
- De quoi tu parles ? questionnai-je sous le choc.
- Il a refusé pas mal de contrats qu’il n’aurait jamais refusé, mais depuis que tu es entrée dans sa vie, il a entamé un grand ménage. Ce ménage ne plaît pas à tout le monde, mais il le fait très certainement pour toi.
- Je ne le lui ai pas demandé, répliquai-je, perdue par ses révélations.
- Je sais, mais tu es différente et je crois savoir ce qui lui plaît chez toi. A cause de toi, j’ai du ménage à faire, me dit-il en désignant les deux cadavres dans l’entrée.
- Tes gorilles m’ont giflé et traîné violemment jusqu’ici. Je me suis simplement défendue.
- Je ne te reproche rien. Sandwich à la dinde ?
- Sans tomate, je n’aime pas ça.
- Bien. Tu peux rester ici. Mi casa es tu casa.
- Gracias, répondis-je.
Skulls me servit un sandwich avec un verre de jus de fruits. Je dévorai ce dernier, telle une affamée. Skulls rigola et mangea en même temps que moi. Après le déjeuner, ce dernier me proposa d’aller me changer et me doucher. Je ne déclinai nullement sa proposition. Méfiante, je m’emparai de l’arme. Skulls sourit et me guida jusqu’à une chambre d’ami. Il me laissa seule, puis revint cinq minutes plus tard. Il déposa sur le lit, des serviettes, ainsi que des fringues. Je me saisis de ces dernières et fronçais les sourcils.
- C’était à ma femme.
- Elle est où ?
- Morte à cause d’une de ses décisions complétement stupides.
- Elle a voulu te balancer aux flics ?
- Non, elle a tué notre bébé. Elle ne voulait pas porter l’enfant d’un tueur.
Je posai ma main sur mon ventre et fixai le sol.
- Désolée pour ton bébé.
- Merci. Tu devrais te reposer. Tu ne risques rien, ici. Avant de te laisser, je peux te poser une question ?
- Oui...
- Malgré tout ce que mon frangin t’a fait, comment tu as fait pour lui pardonner ?
- Je ne l’ai pas fait. Crow et moi, c’est compliqué. Il est différent et il accepte mes différences.
- C’est toujours compliqué avec Crow. Bonne douche et repose-toi pour le bébé.
Je souris et ce dernier ferma la porte avant de s’éloigner. Je me décidai à aller me laver, car je puais vraiment. Je me déshabillai et rapidement, je me glissai sous le jet brûlant. Je me lavai et savourai cette douche chaude quand brusquement, je perçus des bruits et des cris. Vivement, je sortis de la douche, m’enroulai dans une serviette et saisit l’arme que je gardai précieusement. Je quittai la chambre et descendis les escaliers avant de voir Skulls et Crow se battre.
- Elle est où ? Je te jure que si tu lui as fait du mal, je te tuerai ! vociféra Crow, près à lui coller son poing en pleine tête.
- Retournes-toi enfoiré ! Elle va bien.
Crow se retourna et me vis, en serviette et armée. Ce dernier recula et me fit face avant de s’arrêter. Je descendis les escaliers avant de me ruer dans ses bras. Ce dernier me réceptionna et m’étreignit avant de nicher son nez dans mon cou.
- Putain, ce fut les trois plus longs jours de ma vie !
- Je vous laisse vous retrouver, coupa Skulls.
- Eh, Connard ?
- De rien, répondit ce dernier.
Crow me porta jusqu’à l’étage, dans la chambre d’amis, puis me plaqua contre un mur avant de m’embrasser.
- Viens avec moi sous la douche, me dit-il.
- J’irais en enfer pour toi et avec toi.
- Tini… dit-il jurant tout en m’entraînant dans la salle de bain avant de me prendre l’arme des mains.
Il la posa sur le bord du lavabo avant d’entrer habillé dans la cabine. Ma serviette vola, ainsi que ses vêtements.
Sous la douche Crow me retira mes vêtements un à un, tout en m’embrassant comme il ne l’avait jamais fait avant aujourd’hui. Effleurant mon corps, moi le sien, on se lava mutuellement, je le laissai me faire mon shampoing et il arriva à me faire gémir de plaisir grâce à son massage crânien Je pris ensuite du gel douche dans mes mains et les posai sur son torse musclé. Je remontai lentement et fis le tour de son corps. Crow tourna la tête quand je caressai son dos. Je passai ensuite mes mains autour de sa taille et trouvai son érection. Crow grogna et lentement me refit passer devant lui. J'affrontai son regard et me hissai sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Il se pencha légèrement pour me faciliter la tâche et répondit à mon assaut, voracement.
Je refermai alors mes doigts autour de son érection et le branlai. Il grogna et posa son front contre le mien avant d'ouvrir la bouche quand lentement je me laissai glisser contre le mur. A genoux devant lui, la tête relevée. Crow me laissa le contrôle. Il ne me quitta pas du regard alors que je léchai sa hampe dressée. Il souffla et releva la tête quand je léchai ses couilles tout en le caressant. Puis il siffla et jura en me voyant alors refermer mes lèvres autour de sa queue. Je le suçai et fis tournoyer ma langue autour de son gland avant d'ouvrir la bouche mon regard rivé au sien. Il attrapa fermement mes cheveux et me baisa la bouche. Je le laissai faire et le pris jusque dans ma gorge. Son gland tapant au fond de celle-ci. Mon nez contre son pelvis, je déglutis autour de sa queue et l'entendis jurer. Sa queue était en train de palpiter dans ma bouche. Je me retirai pour respirer puis aperçus le plaisir inonder son visage, détendre ses traits et illuminer son regard.
Je le pris à nouveau dans ma bouche et posai mes mains sur ses fesses pour m'accrocher à lui. Lui offrant tout ce que je pus lui donner et cela sans retenu. Il jura et se mit violemment à trembler. Puis brusquement, il voulut se retirer, mais je secouais légèrement la tête et raffermis ma prise sur ses fesses pour le garder dans ma bouche. Crow grogna et soudain un jet chaud inonda ma bouche et ma gorge. Je le sentis jouir avant de l'entendre. Son râle de plaisir se répercuta dans la cabine de douche et je relevai la tête pour croiser son regard. Quand lentement il s'écarta de moi, je déglutis et avalai alors tout ce que j'avais dans la bouche.
Crow caressa ma joue et m'aida à me relever. Son sourire était magnifique. Je quittai la douche pour prendre une brosse à dent et me laver les dents. Crow me suivit et enroula ses bras autour de moi.
- Tu m'as littéralement fait péter un câble, me souffla-t-il.
- Cela veut dire que j'ai eu mon bac avec mention très bien pour l'orale ? lui demandai-je en souriant.
Crow éclata brusquement de rire, me faisant sursauter. Il m’attira dans ses bras et nicha son nez dans mon cou.
- Ton frère m’a sorti du bureau des fédéraux.
- Je sais, il m’a contacté pour me dire que tu étais en sécurité.
- Le FBI a infiltré ton organisation. L’assistante sociale, tu te souviens d’elle, celle que tu as gentiment humilié. Son vrai nom est agent Moreau. Il y en a un autre, l’agent Tobias, lui il était présent lors de la vente aux enchères.
- Tu as vu d’autres choses, là-bas au FBI ?
- Oui, pleins de photos de gens, des témoins protégés. Ils n’avaient qu’une photo de toi, prise d’une capture d’écran de vidéo, celle d’une. De multiples identités et ils pensent que Crow Quinton est ton vrai nom.
- Tu saurais reconnaître ces gens ?
- Oui, j’ai une mémoire eidétique.
- Bien, on s’en occupera plus tard, parce que là maintenant j’ai besoin de m’enfouir en toi. Cela fait tellement longtemps que je ne t’ai pas baiser, me dit-il tout en me plaquant contre le carrelage de la douche.
Ma joue, mes seins contre le mur, mon cul tendu vers lui, il lui asséna une tape qui me fit couiner et gémir de plaisir.
Annotations