Chapitre 30 : Clara

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Elle n'avait jamais ressenti un tel plaisir qu'entre les bras de Zach. Tu es la plus belle fille que je n'ai jamais vue... Regarde-moi Clara, ne détourne pas les yeux. Elle n'en avait pas eu envie. Elle voulait le regarder, lui, ses cheveux noirs et ses grands yeux gris. Elle y repensait à chaque minute depuis son réveil chez le parrain de son ami... mais était-il encore son ami ? Comment un de ses amis pouvaient savoir faire autant de choses ? Elle ne le savait pas.

-Clara ! 

Elle revint parmi la réalité et serra Greg dans ses bras.

-N'oublie pas ta promesse.

-Je ne l'oublie pas, murmura la jeune femme.

Elle était perdue. Pendant sa balade, elle avait observé Zach. Il lui avait paru très loin d'elle. S'en voulait-il ? Elle n'aurait pas dû lui demander ça. Elle le regrettait quelque part et elle le regretta encore plus quand il repartit seul de son côté. 

-Je compte sur toi Clarabella.

Elle sourit à Greg et le serra de nouveau dans ses bras. Elle se rapprocha de Zach mais elle n'osait plus le toucher. Elle avait l'impression qu'il était mal à l'aise en sa présence. Il voulait parler à son meilleur ami, aussi, elle s'éloigna dans le salon. Elle se sentait très bien chez les Ferguson. Elle en était même étonnée. Ils avaient tous été tellement gentil avec eux. Elle était triste de les quitter.

-Tout va bien ?

Elle se retourna et vit le regard vert de David. Il avait un sourire amical sur les lèvres. 

-Oui oui. Je me sentais un peu de trop alors je pense qu'il vaut mieux que je m'éloigne. 

-Grégoire et Zachary sont des cas, ne leur en tiens pas rigueur. Quand ils sont tous les deux, ils sont dans un autre univers. Andrew et moi, nous étions comme ça aussi plus jeunes. 

-Vous avez fait aussi de la course automobile ?

-Oui, un peu. Je n'étais pas trop mauvais d'ailleurs. 

-Zach est très bon. Je crois que son père voulait qu'il fasse une course dans pas longtemps, mais je ne sais pas s'il va la faire.

-Drew m'en a parlé en effet. Merci de me le rappeler, je vais lui en toucher deux mots. Au fait, j'ai oublié de vous dire, votre avion repart demain à 11h36. J'ai fait décaler les billets.

-Merci c'est gentil. 

-Il m'a dit que c'était à ta demande. Que ne ferais-je pas pour de si jolies yeux. 

Clara rosit et quand elle releva les yeux, elle croisa le regard de Zach qui se déplaçait de son parrain à elle. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre ce qu'il pensait. Il s'installa loin d'elle en avançant dans le salon et cela la chagrina presque. Elle détourna les yeux et elle sut qu'elle ne devait pas faire ça, être chagrinée. Peut-être que dans le fond, il n'en avait rien à faire d'elle. Il ne l'aimerait jamais comme un homme aime une femme, ça elle s'en doutait bien. Il était une créature qui avait besoin de sa liberté et qui n'aimerait pas être pris au piège dans un couple. Elle devait s'y faire. Elle ne serait jamais aimée par Zachary Ferguson, du moins, pas comme elle avait aimé Ethan. L'Amour faisait mal. L'Amour était beau, mais pour les quelques temps qu'il durait, la souffrance qui découlait de sa fin inévitable n'en valait pas le coup. Elle ne voulait plus aimer et... son professeur Zach lui montrait la voie. Elle le savait. 

Le soir venu, alors que le parrain de son ami était rentré chez lui et qu'ils avaient soupé, Clara eut une inspiration. Elle était dans sa chambre, entrain de prendre un bain, quand l'idée la percuta. Zach était entrain de parler avec son grand-père dans son bureau. Elle sortit de son bain, se sécha et enfila la belle lingerie qu'il lui avait offerte. Il lui avait dit qu'elle était belle dedans non ? Elle enfila un peignoir que la Grand-Mère de son ami avait mis à sa disposition et elle l'enfila avant d'ouvrir la porte de sa chambre. Elle tomba pratiquement nez à nez avec Zach. Ce dernier regardait dans sa direction.

-J'ai un truc à te dire Zach. 

Il s'arrêta alors qu'il avait la main posée sur la poignée de porte. Elle s'avança vers lui, attrapa sa nuque de sa main et l'attira à elle pour l'embrasser. Elle dut se mettre sur la pointe des pieds mais cela eut l'effet escompté. Zachary la souleva dans ses bras et elle se retrouva bientôt plaquée contre le mur. Elle ne savait pas ce qui lui prenait. Son corps le voulait et ce constat était la seule certitude qu'elle avait. Il la ramena vers sa chambre à lui et ils faillirent tomber sur le tapis moelleux. 

-Je ne veux pas que tu m'en veuilles.

-Je ne t'en veux pas.

Son ton était clair, son ton était sincère. Elle l'embrassa dans le cou et utilisa tout ce qu'elle avait appris de lui contre lui. Elle était prête à aller beaucoup plus loin qu'avec Ethan pour la simple et bonne raison qu'elle avait décidé réellement de le faire... et puis Zach n'était pas son ex petit-ami. Il ne l'avait pas trahi. Il ne l'avait pas trompé. Le jeune Ferguson lui avait appris une chose essentielle... son âme n'appartenait qu'à elle seule. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait de son corps et une fois libérée de toute contrainte, elle pouvait ressentir son propre plaisir. Zach était entièrement focalisé sur elle. Il lui avait appris à être égoïste une fois dans sa vie et cette sensation était juste... extraordinaire. Elle ferma les yeux et le laissa prendre possession d'elle. Il semblait répondre au moindre de ses soupirs. Le poids du corps de son ami reposait sur elle mais elle s'en fichait. Les yeux gris de Zach étaient étincelants. Il la scrutait et Clara se sentit rougir.

-Ne rougis pas Clara. 

Il se dégagea sur le côté et l'attira contre lui. Elle observa la lueur de la lune se refléter sur le torse de son ami. 

-Je n'ai pas envie de rentrer.

-Moi non plus Zach mais on est des lycéens, il nous faut bien notre diplôme à la fin de l'année, non ? Enfin, toi tu as un empire qui t'attends mais moi j'en ai besoin. 

-Oui je sais... on devrait dormir, on repart demain.

Il lui embrassa le front et il s'assoupit. Clara eut plus de mal que lui. Elle sentait encore les vestiges de leur union et elle souriait. Elle aimait réellement ressentir ça et juste avant de sombrer dans l'inconscience, elle se demanda si c'était toujours ainsi et si c'était le cas... pourquoi Ethan n'avait jamais réussi à lui faire ressentir ça ?

Le lendemain, elle s'éveilla avant son ami et en profita pour aller se laver et finir de ranger sa valise. Elle savait que Zach pouvait repartir sans bagage ou presque mais ce n'était pas son cas. Elle ne devait rien oublier. Elle descendit dans la salle à manger et vit les Ferguson attablés.

-Clarabella ! Vous avez bien dormi très chère ?

-Très bien merci madame. Je profite de l'absence de Zachary pour vous remercier sincèrement de votre hospitalité, je me suis sentie comme chez moi ici. 

Madame Ferguson sourit et son mari acquiesça alors qu'elle s'asseyait juste à côté de lui. 

-Vous êtes la bienvenue quand vous le voulez, mademoiselle Gonzales. J'espère que nous nous reverrons bientôt. 

-Moi aussi ! Et si ce n'est pas ici à Montréal, ce sera au moins pour la remise des diplômes ! 

-Princeton c'est bien cela ?

-Tout à fait. Mon père serait vraiment très fier de moi si j'étais admise dans son université.

-Et qu'allez-vous faire après l'université ?

-C'est là que cela devient plus compliqué. J'hésite entre le commerce et devenir orthophoniste. Je sais c'est différent mais... à la fois, j'ai conscience de la chance que j'ai d'être bilingue et d'avoir une double nationalité mais j'aime les enfants et je pense que je pourrais en aider certains aussi... je dois y réfléchir plus sérieusement. J'ai encore quelques mois et au pire quelques années de fac pour me décider. 

-Et si vous n'y arrivez pas ?

-Je ferai des traductions... enfin je deviendrai interprète. C'est ce que je veux dire. Mais je pense que si je mets toutes les chances de mon côté, je pourrais l'avoir. Je travaille très dur depuis toujours pour avoir une chance d'aller dans une prestigieuse faculté. Je ne laisserai rien ni personne se mettre en travers de ma route.

-Même l'amour ?

-Si... un garçon venait à tomber amoureux de moi, je crois qu'il pourrait comprendre que certaines choses sont essentielles pour moi et aller dans une bonne fac, c'est essentiel à mes yeux. S'il ne peut pas comprendre que c'est un rêve pour moi d'aller à Princeton, il n'est pas fait pour moi. Je ne pense pas que l'amour mette des barrières, l'amour n'est pas égoïste sinon... ce n'est pas de l'amour. Enfin... pour moi, l'Amour, c'est épanouissant. 

-Je crois que vous avez raison, approuva Mme Ferguson. Faites en sorte de devenir une femme forte Clarabella. 

-Qui est une femme forte ? 

Clara observa la démarche féline de Zach qui semblait particulièrement crevé. Il embrassa ses grands-parents et posa ses lèvres sur la tempe de Clara avant de s'asseoir à ses côtés. 

-J'ai pas envie de rentrer voir Papa et Maman, aller en cours et tout. Ce week-end avait goût de trop peu. 

-Je disais à Clara qu'elle était toujours la bienvenue, vous pourriez revenir plus souvent tous les deux si vous le voulez.

-C'est une bonne idée, mais je ne suis pas certain que les Gonzales vont accepter que nous revenions ici tous les 15 jours pour 4 jours. 

-C'est surtout le lycée qui n'acceptera pas, même si ce serait vraiment reposant.

Clara vit Zach esquisser l'un de ses rares sourires sincères. 

-Reposant... ce ne serait pas nécessairement le terme exact, on a pas mal de trajets mais amusant, oui, certainement. Je n'ai pas fini ma valise, et je suis en retard, vous pouvez m'envoyer le reste de mes affaires ? Je pense que je vais repartir avec le minimum. 

-Bien sûr mon chéri, le rassura Mme Ferguson.

Clara appréciait de rencontrer cette famille que Zach tenait tellement en haute estime. Il ne parlait pas beaucoup de sa famille mais ici, elle savait qu'il était parfaitement dans son élément. Comment pouvait-il croire que l'amour l'existait pas quand il regardait ses grands-parents ? Elle lui posa la question alors qu'ils étaient dans l'avion pour le retour.

-C'est différent pour eux. Ils sont vieux, qui sait s'ils ne sont pas ensemble par convenance avant d'être ensemble par Amour ? 

-Tu es sérieux là ? On a vu le même couple pourtant et je peux t' assurer qu'ils s'aiment.

-Et bien il y a des exceptions je présume. Tu regrettes de m'aider pour mes parents n'est-ce pas ?

-Je crois que tout vient à point à qui sait attendre et... tu pars à l'université dans quelques mois ! S'ils ne sont ensemble que pour toi, ils se quitteront d'eux-mêmes. 

Elle vit son ami se renfrogner dans son siège. Ses yeux glissèrent le long de son cou et elle se demanda si lui aussi pouvait frémir comme elle au contact de baisers. 

-Pourquoi me regardes-tu comme ça ?

-Je ne te regarde pas ! rougit Clara.

Elle tourna les yeux vers le hublot et sentit la main de Zach prendre la sienne.

-Merci Zachary pour tout ce que tu as fait pour moi pendant ce voyage. J'ai l'impression d'être une autre personne. C'est dommage de retourner à la réalité.

-Je sais, mais ce qui a été fait à Montréal, reste à Montréal.

Il venait de lui en donner confirmation et Clara s'efforça de sourire alors qu'elle n'en avait pas du tout envie. 

-En tout cas, tu t'es vachement améliorée en français je trouve, tu n'hésites plus à parler ! Ça t'a fait du bien.

Il venait de casser un truc en elle mais il ne s'en rendait pas compte. Elle ne devait pas laisser ses sentiments s'emparer d'elle. C'était la Clara d'avant Zach qui réagissait avec son cœur plutôt qu'avec sa raison.

-Oui c'est vrai !!! Je suis sûre que Juan a profité de mon absence pour se faire chouchouter à mort. 

-Je suis sûre que mes parents ont profité de mon absence pour picoler à mort. Je vais les retrouver avec une gueule de bois pas possible.

-Il nous reste combien d'heures de vol ? 

-Près de 4h... je me demande comment nous allons faire pour passer le temps.

Elle ne savait pas ce qu'il pensait mais quand il se mit à sourire légèrement, elle comprit où il voulait en venir. Il se leva et enjamba la jeune femme qui déglutit. 

-J'ai envie de toi Clarabella Gonzales. Maintenant, tout de suite. Alors tu vas me faire le plaisir de retirer cette petite robe avant que je l'arrache avec mes dents. 

-Toujours et encore un beau parleur. 

Il s'approcha de la jeune femme et elle sentit un frisson la parcourir bien malgré elle.

-Si tu savais tout ce que je suis capable de faire avec ma bouche, tu ne dirais pas ça. 

-Je dois t'avouer que je suis assez... impatiente de voir ça. 

Il inclina le fauteuil de Clara et plus les secondes passaient, plus elle avait l'impression de ne pas pouvoir respirer normalement. Elle posa une main sur sa poitrine qui se rapprochait dangereusement. Il se stoppa net et elle vit de l'incompréhension dans son regard. Elle le força à reculer et elle se leva à son tour. Elle se tourna et le poussa des deux mains pour qu'il tombe sur son siège. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait mais la lueur d'amusement qu'elle vit dans le regard de son ami, la poussa à continuer. Elle l'enjamba à son tour et l'embrassa avec ardeur. Monica lui avait souvent dit que le lycée était l'occasion de faire des tonnes d'expériences et elle en prenait conscience. Elle rejeta sa tête en arrière et sentit ses longs cheveux chatouiller son corps cambré. Elle ressentait du bonheur. Elle avait l'impression de toucher le paradis du bout des doigts. Il la serra dans ses bras quand elle s'affala sur lui.

-Ne change jamais Clara, tu rendras heureux le mec avec qui tu seras, j'en suis sûr et certain. 

Ils se rhabillèrent mais Clara refusa qu'il parte et elle resta sur ses genoux. 

-J'ai trouvé David super adorable. 

-Il m'a glissé qu'il viendrait nous rendre visite. Je pense que ça lui fera plaisir de te voir à l'occasion. J'ai hâte de voir la tête de Juan quand tu lui donneras son cadeau. Je pense qu'il va aimer.

-Je pense aussi. Je peux... est-ce que tu as dit à tes grands-parents pour mon père ?

-Je ne me serai pas permis de le faire Clarabella. Ce que tu m'as confié, personne ne le sait. Aie confiance.

Elle avait confiance en lui. C'était certain. Quand ils arrivèrent à destination, Clara se rendit compte à quel point sa petite ville lui avait manqué. Elle adorait Montréal mais ce n'était rien comparé au bonheur qu'elle avait dans sa petite ville. Elle savait que sa mère l'attendait avec les bras ouverts quelque part. Sa mère les attendait tous les deux et quand elle vit son regard aimant, elle laissa tomber ses bagages pour se précipiter dans ses bras. 

-Clara, ma chérie, tu m'as manquée ! 

Clara inspira l'odeur de sa mère alors qu'elle se dégageait d'elle pour saluer Zach. Ce dernier était de nouveau un peu fermé. Où était donc passé le passionné jeune homme qui lui avait ouvert une partie de son âme pendant le week-end ? Ce qui a été fait à Montréal, reste à Montréal.

-Merci d'avoir pris soin de mon bébé, Zachary. 

-C'était un plaisir. Mes Grands-Parents ont beaucoup d'affection pour Clarabella et ils ont hâte de la revoir. 

-J'ai proposé à ta mère de venir te chercher et de te ramener chez vous, elle a encore eu un souci avec sa voiture samedi.

-Attends, Zach, je vais tirer ma valise...

-Mais non, je suis un gentleman tu sais. 

Il la scruta avec un sourire d'une rare gentillesse, mais cela contrastait avec son regard gris flamboyant. Clara savait à quoi pensait le garçon et elle se mordit les lèvres pour ne pas rire. 

-Merci alors.

Il chargea les bagages dans la voiture et il monta à l'arrière avec elle. Clara chercha le contact avec la main de son ami tout en parlant avec sa mère. 

-Il faisait un temps absolument superbe. J'ai pris des centaines de photos, je crois ! Est-ce que tu as déjà été à Montréal Maman ?

-Oui ! Quand j'étais plus jeune avec des amies, nous avions été passé un week-end là-bas. C'est une très belle ville. Tu comptes retourner vivre là-bas Zach quand tu seras adulte ?

-Tout à fait. Enfin... je l'ai toujours voulu en tout cas. 

-Tu as changé d'avis ?

-Tout dépend si mon Grand-Père veut toujours de moi dans son entreprise.

-Et aussi si la future Mme Ferguson aime cette ville.

-Je pense qu'elle l'aimera. Je ne pourrais pas épouser une femme qui n'aime pas la ville où j'ai passé mon enfance.Tout dépend vraiment de mon grand-père.

-Mais si elle préfère habiter non pas à Montréal mais ici aux USA ? tu ne le ferais pas par amour ? demanda Clara avant de se rappeler qu'elle parlait à Zachary Ferguson.

Ce dernier tourna ses grands yeux gris vers elle.

-Si je le ferai.. il va de soi que si mes enfants haïssent cette ville, je ne pourrais pas vivre là-bas.

Ses enfants. Pas sa femme. Il croyait donc en l'amour filial ? C'était rassurant quelque part. Clara sourit largement en regardant au dehors. Elle fut la première de voir la mère de Zach dehors. Cette dernière se précipita sur son fils et lui parla si rapidement en français que Clara n'en comprit pas un mot. 

-Tu aurais pu prendre ma voiture Maman. Je suis content de te revoir. Merci de m'avoir ramené ! C'était sympa. 

Zach s'approcha de la mère de Clara et il l'embrassa sur les deux joues puis il se tourna vers Clara. La jeune femme avait envie de poser ses lèvres sur lui, de sentir ses mains sur ses hanches le temps qu'il la ramène vers lui mais il ne lui fit pas ça. Il la serra dans ses bras et lui frotta le dos de manière tellement amicale. Elle en fut déçue mais elle ne le montra pas. 

-Clara tu vas bien ? 

La jeune femme se tourna vers sa mère avec qui elle était remontée en voiture.

-Je crois que ma tête est encore au Canada, mais je suis très contente d'être avec toi Maman. J'ai plein de trucs à te raconter ! Et j'ai hâte de voir Papa et Juan aussi. Ils m'ont manqué ! Je sais que Juan aurait adoré être avec nous.

-C'est vrai ! Il a été insupportable le premier soir, ensuite je lui ai permis de passer du temps avec Lily, et il a profité du fait d'être fils unique pour une fois ! 

Clara sourit en entendant sa mère. Elle imaginait parfaitement son frère faire des caprices. D'ailleurs, il lui en fit un à peine arrivé pour savoir si elle lui avait ramené un cadeau. Elle lui fit croire qu'elle n'avait absolument rien pour elle et quand il comprit que c'était faux, il lui courut après dans toute la maison. Elle se mit à crier, à rire, à pleurer, tout ça en même temps, mais elle était contente d'être revenue chez elle. 

Le lendemain, elle devait aller en cours et elle n'en avait aucune envie mais elle savait qu'elle allait revoir son ami. Tout irait pour le mieux. Ce qui s'était passé à Montréal resterait à Montréal et resterait tout aussi lumineux dans son cœur.


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