Ce n'est qu'un "au revoir", voici notre espoir - partie deux

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Je m'approche de Robert et lui dis :

- Et moi qui pensais que plus rien ne nous séparerait, désormais. . .

- Nous serons bientôt réunis, me rassure-t-il en prenant ma main dans la sienne, et à mon retour, je t'épouserai, d'accord ? ajoute-t-il en unissant son front au mien.

J'acquiesce d'un simple mouvement de la tête. Il me sourit et quand il retire sa main de la mienne, je constate avec surprise qu'une bague argentée munie d'une petite perle entoure l'un de mes doigts. Je le regarde avec des yeux ronds, mais il se contente de me sourire, puis lance à son jumeau :

- Viens, frangin ! Allons nous préparer.

Au même moment, le duc de Westforest rentre dans la chambre. Son regard tombe sur la bague qui orne ma main et il me dit avec un sourire attendri :

- C'est un homme bien, vraiment bien. Je ne peux rêver meilleur époux pour ma soeur.

Je lui rends son sourire, puis prends ses mains en lui recommandant :

- Faîtes bien attention à vous.

- Je te le promets.

- Je vais vous préparer de quoi vous soigner, en cas de blessures ou de maladies, déclaré-je en le contournant.

*

J'observe Calista quitter la chambre, puis me tourne vers ma femme, qui me fixe en silence, assise sur son fauteuil. Je m'approche d'elle et prends sa main en déclarant :

- Il est temps de nous dire "au revoir".

- J'aurais tant voulu pouvoir vous accompagner ! s'exclame-t-elle, les larmes aux yeux.

- Je ne vous aurais jamais permis, rétorqué-je caressant sa joue de mon pouce. Vous vous êtes déjà mise en danger mortel une fois, je ne veux pas que cela arrive une seconde fois. Mon coeur ne le supporterai pas.

Elle se jette dans mes bras :

- Je ne vous demande qu'une seule chose : c'est de me revenir en vie. Le reste n'a aucune importance.

- Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour rentrer vivant, c'est promis, dis-je en la serrant contre moi.

Nous restons ainsi de longues secondes, puis elle s'écarte un peu de moi pour me regarder dans les yeux et me recommander :

- Il faut vous serrer les coudes, quoiqu'il arrive. C'est le meilleur moyen de survivre.

- Je m'en souviendrais, madame l'experte en combat, la taquiné-je avec un clin d'oeil.

Elle éclate de rire, mais je sens qu'il est plus nerveux qu'autre chose. Je l'embrasse sur le front, puis marche en direction de la porte. En passant devant Fidel, je lui demande

- Prends bien soin d'elle.

Il m'adresse un hochement de tête, puis me souhaite :

- Bonne chance, monsieur.

Je lui fais un petit sourire, puis sors, en tremblant à l'idée que c'était peut-être la dernière fois que je les voyais.

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