Je rentre dans la chambre de mon fils. Je peux apercevoir sa silhouette allongée dans l'obscurité. Je m'assieds sur le bord de son lit et caresse doucement ses cheveux dorés. Ce contact le tire de son sommeil. Il ouvre un oeil et murmure :

- Mère ?

- Elle n'est pas là.

- Oh. . . fait-il d'un air déçu. Elle me manque.

- Je sais. À moi aussi.

Je me souviens combien il me fut difficile de la libérer de mon étreinte lorsqu'est venu le moment pour elle de s'en aller.

- Quand est-ce qu'elle va rentrer ? me demande-t-il.

- Elle ne devrait pas s'absenter bien longtemps. Ce n'est que l'affaire de quelques jours.

- Qu'est-ce qu'elle peut bien faire en ce moment ?

- Elle est certainement en train de dormir par cette heure tardive et tu devrais en faire de même.

- D'accord. Bonne nuit, père.

- Bonne nuit, Alexandre.

Il pousse un bâillement et referme ses yeux. Je remonte la couverture jusqu'à sous son visage et l'embrasse sur le front.

"Va savoir si elle est vraiment en train de dormir. . ." pensé-je. Je ne veux juste pas inquiéter mon petit plus qu'il ne l'est déjà. C'est aussi une façon pour moi de me rassurer. "Fidel est avec elle et j'ai chargé les hommes les plus talentueux de notre armée de les escorter. Ils ne peuvent qu'aller bien." C'est du moins ce que nous espérons tous. . .