Jean-Patrick-René se trouve dans un tunnel naturel sombre. Il attend que ses yeux s'habituent à l'obscurité. Il voit le chaman de la légende. Sans dire un mot, il lui demande de s'avancer. Jean-Patrick-René marche lentement. Au fond de lui, il sait qu'ici il est à l’abri des raptilexs. Après quelques pas, il s’arrête, il regarde derrière lui les yeux humides. Le chaman s'approche et lui prend la main. Les deux hommes se regardent.

•  Ne t'en veux pas, ce n'est pas ta faute si la tribu à disparu.
•  J'aurais pu les sauver.
•  Et comment ? En te faisant tuer ? Pleure tes amis et ensuite rejoins moi. le chemin est long jusqu’à la lumière.

    Jean-Patrick-René s'allonge sur le sol, les mains sur les yeux, il revoit Imapaya lui sourire.  Il pense à celle qui aurait dû être sa femme. il s'endort d'épuisement. Quand il se réveille, le chaman lui annonce qu'il est prêt pour la première épreuve. Jean-Patrick-René doit répondre à une énigme:   

    Avec moi tout est possible

    Si tu m’oublies, je m'enfuis.

    Je t'accompagne toutes les nuits.

    L'ancien scientifique a beau réfléchir il ne trouve pas la solution.  Le chaman lui dit qu'il peut y répondre quand il le souhaite et s'il le désire il peut passer à la prochaine étape.  Jean-Patrick-René s'enfonce dans le tunnel, il marche lentement l'obscurité le fait devenir de plus en plus prudent. Juste quand le chaman lui demande de s'arrêter, il heurte un mur qu'il ne peut voir. Pour le franchir il faut avoir le cœur léger. Il comprend qu'un trop plein d'émotion se retrouve bloquer en lui. Il s'assoie à même le sol et pense au moment passé avec le chef de la tribu, il se revoit heureux quand il apprenait les us et coutumes des Imontichas. Le sentiment de ne plus porter le poids de son corps quand il rêvait devant la cascade. Tant de souvenir merveilleux qu'il ne veut pas oublier. Les larmes lui coulent le long du visage, il laisse échapper son malheur. Suivant les instructions de son ami Imapaya, il ferme les yeux, respire lentement et se concentre sur son rythme cardiaque. Il poursuit cet exercice durant des heures puis se lève et traverse la barrière invisible.

    De l'autre côté, une personne l'attend. Ils se regardent quelques secondes. Jean-Patrick-René ouvre la bouche pour parler, mais l'autre l'interrompe :

•   Oui, tu me connais. Enfin, tu crois me connaitre. J'ai toujours été près de toi, je t'ai conseillé à chacun de tes choix et tu ne m'as jamais écouté.
•   Tes conseils ne m'étaient pas utile. Si je t'avais écouté, je serai un simple employé dans une laverie. Je n'aurais jamais été un membre de la tribu Imonticha, je .... je ...
•  Tu serais mort, oui effectivement. Mort avec les personnes  que tu aimes. Tu ne peux pas m'en vouloir pour mes mauvais choix, je ne suis que la partie opposée de toi.
•  Tu as toujours cherché à gâcher ma vie. À chaque fois que je t'ai faits confiance, je me suis toujours retrouvé seul à pleurer.
• Faux ! Si tu étais seul à pleurer, c'était ton propre choix. Tu avais toujours la possibilité de te battre pour récupérer ce que tu as perdu. Tu n'es qu'un LACHE, jamais tu n'as essayé de te battre pour ce que tu aime. Aujourd'hui, je te donne le choix, soit tu m'accepte et ensemble on reprend en main notre vie où alors tu me laisse partir avec pour conséquence ton habitude de fuir.

    Jean-Patrick-René s'avance d'un pas décidé et donne un coup de poing violent au visage de son double. Sa main traverse le corps et entre en contact avec la roche. La main en sang, Jean-Patrick-René rigole nerveusement en déclarant que cette fois il s'est battu. Son double disparait, laissant le scientifique seul avec son choix. Parlant à voix haute, il avoue qu'il ne peut pas vivre s'il manque une partie de lui-même. 

    Cette dernière étape, lui permet de sortir de ce long tunnel. La lumière soudaine l'empêche d'observer le paysage. Malgré sa cécité temporaire, il sent la présence du chaman à ses côtés.