79. Et le romantisme, bordel ?

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Le fan

J’en ai imaginé, des choses, avec Rafaela, et pas toutes très sages, mais la voir desservir la table totalement nue après qu’elle m’a préparé le repas est bien plus excitant que je ne l’aurais imaginé. Ses deux belles poires se baladent selon ses mouvements et me donnent envie de croquer dedans. M a queue est au supplice, j’ai passé le déjeuner au garde à vous et je n’ai plus qu’une envie : la coucher sur cette table et profiter de ces courbes qui m’ont tant fait rêver, fantasmer et me palucher. Sa peau est bien plus douce que le plastique de la fausse Rafaela, elle me donne envie de la goûter encore et encore.

J’ai du mal à croire que ce soit la réalité. Elle est bien là, avec moi, mon Amour. Et nous allons pouvoir consommer notre relation de la plus belle des manières. Bon, elle n’est pas beaucoup plus bavarde que la Rafie avec laquelle je vivais jusqu’à ce qu’elle crève, c’est clair, mais j’ai hâte qu’elle ait la bouche ouverte comme elle… Et hâte de me glisser dans ce joli corps qui n’attend que ça. Elle a beau faire sa timide, je suis sûr qu’elle en meurt d’envie. Je le vois bien à ses tétons qui pointent. D’ailleurs, elle a un self-control à toute épreuve pour ne pas m’avoir encore sauté dessus. Et moi aussi, je me surprends à être patient. Elle a besoin de temps, d’accord, mais de combien ? Deux heures ? Trois, peut-être ? Je ne tiendrai pas deux jours, moi, c’est clair.

— Rafaela d’Amour, tu vois dans quel état tu me mets ? Tu sais, je ne serais pas contre à ce que tu laisses toute ta passion pour moi s’exprimer. Tu es libre de m’aimer comme tu veux, maintenant.

— Je t’ai dit que j’avais besoin d’un peu de temps, Franck… On pourrait aller se promener autour du lac, qu’est-ce que tu en penses ?

— J’ai pas envie de sortir, là, rétorqué-je un peu brutalement en me levant. Et toi non plus. Tu ne vas pas t’enfuir comme ça, tu sais. Les portes sont fermées, les fenêtres aussi. On reste ici, bien au chaud. Et puis, tu dois avoir autant envie que moi de baiser, non ?

— Ben non, pas vraiment… Je ne suis pas comme ça, j’ai besoin de romantisme, de… enfin, qu’on me fasse la cour, quoi. Te promener à poil devant moi et m’obliger à être nue aussi, c’est pas l’idéal.

Ah mince, je n’ai pas pensé à ça. Quel con je suis ! Du romantisme ! Purée, j’y crois pas. Ça fait des mois qu’on s’attend, et là, il va falloir que je prenne des pincettes et joue à Roméo ? Non mais, elle abuse, là.

— Promis, demain, je t’achète des fleurs. Tu l’auras ton romantisme. Mais avant, il va falloir que tu soulages mes envies, ma Chérie. Je ne peux plus attendre, moi. Et pour t’avoir sauvée, j’ai quand même bien le droit à une récompense.

Je m’approche d’elle qui recule devant moi. Elle joue au jeu du chat et de la souris et ça m’excite à mort. Quand elle se retrouve dos au mur, je vois ses yeux effrayés me regarder. Elle essaie de couvrir ses seins, de cacher son intimité, elle joue à la vierge effarouchée, mais je sais qu’au fond d’elle, elle me veut. Et je vais tout lui donner. Je me colle à elle et commence à lui lécher le lobe de l’oreille. J’ai lu dans Nearer que ça les faisait toutes craquer, ça. Même si elle joue à me résister, ça, c’est sûr que ça va la faire gémir de plaisir. Mmmm. C’est fou que notre relation se soit développée aussi vite et qu’on soit déjà prêt à baiser.

— Arrête, je t’ai dit que je n’avais pas envie pour l’instant, me dit-elle en me repoussant de ses mains.

— Tu sais que ça m’excite quand tu me dis non ? Je sens que tu le fais exprès, petite coquine. Écarte donc les jambes et ne fais pas ta mijorée. Laisse-moi te baiser.

J’attrape ses mains et elle essaie de se défendre en cherchant à se dégager, ce qui me fait encore plus bander. J’essaie de l’embrasser mais elle détourne toujours la bouche au dernier moment. Elle m’énerve. Elle m’excite. Je la déteste de me fuir comme ça. Je l’aime d’augmenter mon excitation ainsi.

— J’ai dit non, putain, t’es con ou tu le fais exprès ? Je n’ai pas envie de coucher avec toi, lâche-moi maintenant ! s’énerve-t-elle en bougeant dans tous les sens, m’assénant un coup de genou là où ça fait particulièrement mal.

— Mais tu vas te calmer, oui ? Sinon, je te remets les menottes. D’ailleurs, tu mérites une punition pour ce coup bas. Je te jure que si tu recommences, je te coupe le bas des jambes et on pourra toujours baiser, mais tu ne me mettras plus jamais de coups ! Bordel, tu m’as fait mal !

Je lui assène une claque puissante qui a l’air de la surprendre. Je sais qu’il ne faut pas que j'abîme mon jouet, je n’ai pas envie de la crever comme la poupée, mais quand même, il y a des limites. Si elle me cherche, elle va me trouver.

— Espèce de cinglé ! Si tu crois que je vais te laisser me baiser, tu rêves ! Pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi… Tu avais pourtant l’air gentil… Je… Je t’en prie, laisse-moi m’en aller.

— Mais je suis gentil ! Sans moi, tu serais encore prisonnière de ce con de barbu qui t’accompagne tout le temps. Tu sais, c’est normal qu’il te faille un peu de temps pour aller mieux. C’est le syndrome de Stockholm. On devient amoureuse de son ravisseur, mais avec de la patience, ça passe. Et si tu me laisses te faire du bien, tu verras, ça va passer plus vite.

J’aime pas lire ce dégoût dans ses yeux. Cela a le don de faire monter la colère en moi. J’ai comme un sentiment de chaleur qui me remonte et je ferme les poings pour me contenir avant d’exploser. Heureusement que rapidement son air change et se fait plus souriant, cela me permet de décompresser un peu et de recommencer à respirer plus normalement.

— Le syndrome de Stockholm ? Vraiment ? Je… Je crois que je n’en avais pas conscience… Ça ne change rien au fait que je ne veux pas, Franck, sois patient, s’il te plaît… En plus, j’ai mes règles, tu sais ? Je… Je n’ai jamais de libido dans ces moments-là, ce n’est pas contre toi, je t’assure.

Ah mince, quel con je fais moi. Encore et encore, je n’ai pas prévu toutes ces contingences. C’est chiant d’être une femme, en fait. Entre la libido qui fluctue, les règles, le désir qui flanche, franchement, vaut mieux être un mec. Mais elle ne va quand même pas me laisser comme ça, c’est pas humain ! Je l’observe un instant en me demandant ce que je vais faire. Elle frissonne et ça relance mon excitation de la voir aussi fragile devant moi.

— Tant pis pour un coup normal, mais je peux toujours te la mettre dans le cul. Je suis sûr que tu adores ça, en plus.

— Quoi ? Mais… Non, enfin ! Je… Il faut de l’envie, pour ça aussi ! Tu… D’ailleurs, Franck, il va me falloir des tampons, tu sais ? Il y en a, ici ? J’aimerais autant ne pas faire de choc toxique, tu vois ? Ce serait dommage…

— C’est quoi un choc toxique ? Et pourquoi pas tu n’as pas pris le nécessaire, ce matin, quand tu es sortie ? Tu es venue me retrouver sans le nécessaire ? Heureusement que tu es une femme, sinon, je croirais que tu te moques de moi, là.

— Je… Je n’y ai pas pensé. Mais j’aimerais autant ne pas finir à l’hôpital à cause de ça. C’est sérieux, ces trucs. Je t’assure, être une femme, c’est vraiment chiant. Tu pourrais aller m’en acheter, s’il te plaît ?

— Acheter quoi ? Je ne comprends rien à ce que tu dis. Moi, je veux te faire l’amour. Je t’aime, Rafaela ! Tu es l’amour de ma vie comme je suis le tien ! J’ai envie de toi. Alors écarte les jambes !

— Je t’ai dit non, Franck. Pas tant que j’ai mes règles, c’est tout. Et j’ai besoin que tu ailles m’acheter des tampons, pour les règles, justement. Tu serais un amour, tu sais ?

— Un amour ? Si je t’achète des tampons, je suis un amour ?

— Tu m’évites de tomber malade, donc oui, tu seras vraiment un amour.

— Si je suis un amour, je mérite un baiser, alors ! Embrasse-moi et je vais tout de suite te chercher ce qu’il te faut. Et quand je rentre, on baise.

Elle me regarde en silence, comme si elle ne comprenait pas bien ce que je lui dis, et puis elle approche et pose ses lèvres sur les miennes pour un chaste baiser bien trop court. Mais c’est déjà un premier pas. J’ai l’impression de voir le papillon qu’elle a sur l’épaule s’envoler, j’ai l’impression que moi aussi je vole. Elle m’a embrassé ! C’est le bonheur !

— Ah oui ! Je fonce ! Je vole ! Des tampons pour un suçon ! Des serviettes pour une branlette ! Des protections pour une fellation ! Des alèses pour une bonne baise !

Je bondis vers les clés de ma voiture, tout excité par l’idée que je vais bientôt pouvoir la pénétrer et me vider en elle. Depuis le temps que j’attends ça ! Je suis tout fou mais tout à coup, je retrouve un peu la raison. Je me retourne vers elle qui n’a pas bougé et la scrute pour essayer de voir si elle est en train de se moquer de moi.

— Tu ne vas pas essayer de t’enfuir quand je serai parti ?

— Tu vas m’enfermer, non ? Comment veux-tu que je m’en aille ? Je… Je t’attends, mais ne traîne pas trop, j’ai vraiment besoin de changer de tampon, Franck… A tout de suite !

Tout à coup, je comprends l’histoire du choc toxique. Ce n’est pas d’être avec moi qui vais faire ce choc ! C’est de garder tout le temps le même tampon ! Heureusement que je n’ai pas essayé de la pénétrer alors. Sinon, le choc aurait encore été plus violent ! Purée, que c’est compliqué, les femmes. En plus, elle a raison, je vais l’enfermer et elle ne pourra pas partir. Et pour plus de sûreté, je vais l’attacher. Il ne faudrait pas que mon trésor disparaisse non plus. J’ai trop galéré pour le trouver, maintenant, je ne vais plus le lâcher, c’est certain. Elle et moi, c’est pour toujours.

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