L'Homme tremblait encore de peur. Et ce fut, non sans une certaine difficulté, qu'il leva la main pour prendre celle que l'ange lui tendait. Froide. Sa main était si froide que la glace aurait pu la faire fondre. Pendant un cours instant, elle fut en lui. Une froideur frigorifiante et fugace se diffusant dans son frêle corps d'humain. Elle n'était pas humaine.

Lorsqu'il se releva, il remarqua que sa discussion avec l'être céleste les avaient menés à l'écart du centre de la ville. Ils se trouvaient près de la mer. L'étendue d'eau infinie, œuvre naturelle, contrastait avec les grands immeubles, œuvres humaines, qui se trouvaient juste derrière eux. Pourtant, ils étaient similaires de par le calme absolu qui y régnait. L'homme voulut parler, mais la femme regardait vers la mer et semblait concentrée. Ne voulant pas troubler cette méditation, il regarda, lui aussi, l'étendu d'eau. L'astre solaire commençait à descendre vers la mer. La nuit allait bientôt tomber. Le soleil avait délaissé ses habits immaculés et éblouissants de la journée pour se revêtir de ceux orangé du soir, comme pour permettre qu'on l'admire une dernière fois avant qu'il n'embrasse l'horizon et sombre dans l'eau. Lorsque le crépuscule arriva, les lumières orangées qui émergeaient de l'horizon prêtaient de leur lueur aux nuages, les rendant incandescents. L'Homme s'était perdu dans sa contemplation et reprit le contrôle de son esprit lorsqu'une voix parvint à ses oreilles.

"Est-ce beau ?

— Hein ? Ah heu... oui... c'est magnifique ! répondit-t-il sortant de son état de transe.

— Il serait dommage que vous, les humains, ne profitiez pas de cette sphère et de toutes les beautés qu'elle abrite...

— Oui, vous avez raison.

— Alors bats toi pour elle et ses habitants."

L'Homme ne répondit pas. Elle avait raison, il devait se battre. Il était encore honteux de la façon dont il s'était comporté envers celle qui avait placé sa confiance en lui. Les flammes du crépuscule avaient disparu et laissé place à la nuit. Le ciel devint noir et les étoiles, si proches et si lointaines à la fois, trouaient le ciel ténébreux de leurs faibles lueurs. Quelques instants plus tard le solitaire, brisa le silence.

"Tout à l'heure avant que je ne vous interrompe, vous disiez que ce que j'ai enduré ces 5 années n'était que le début de l'accord. Que vouliez-vous dire par là ?

— Le créateur et nous ses serviteurs avons, durant ces 5 ans, analysé la façon dont tu évoluais dans la solitude. Si jamais tu n'avais pas survécu pendant ces 5 années la mission aurait échoué. D'ailleurs, à la 3ème année, après que tu aies parcouru le pays entier, le doute s'est emparé de moi. Le désespoir qui t'animait était tel que j'ai perçu en toi l'envie de mourir. Ai-je tort ?

— Oui c'est vrai... dit l'Home, sombre de repenser à cette époque.

— Mais pourtant, tu ne t'es pas donné la mort, sais-tu pourquoi ?

— Oui, parce que, j'ai été trop lâche pour voir en face le visage de la mort.

— Non, parce que tu désirais avec ardeur de revoir un humain. Malgré l'océan de désespoir qui submergeait ton âme, au plus profond d'elle, se trouvait une lueur d'espoir. Mais elle était si infime, que tu ne t'en es pas rendu compte. Malgré tout, tu auras beau dire tout ce que tu veux, te voiler la face et l'esprit, j'ai pu percevoir en toi quelque chose de différent malgré ta normalité. Je suis consciente que le discours que je te tiens peut te sembler paradoxal étant donné que je t'ai dit que to âme était à mi-chemin entre le bien et le mal, mais il semblerait que chez certains humains, sommeille une flamme qui n'attend que d'être allumée.

— Une flamme ? Mais quelle est donc cette flamme dont vous parlez ?

Elle sourit.

— Si tu réussis la mission qu t'a été attribué, les réponses à tes interrogations viendront d'elle mêmes.

— Mais...

— Pour répondre à ce que tu me demandais précédemment, sache que les 5 ans n'étaient que le début. Désormais, commence la partie la plus importante de ta mission. Si tu réussis cette partie, l'humanité sera sauvée.

— Que dois-je faire ! Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir !

— Tu dois transmettre à l'humanité un message qui changera la face du monde. Un message empli de sagesse qui mettra ton peuple face à sa cruauté. Un message qui transcendera l'espace et le temps et qui transfigurera votre avenir. Le message que tu transmettras, à toi de le choisir. Je veux juste qu'il change et marque les esprits. Et qu'il rende le plus d'Hommes purs."

Comment ne pas trembler face à la complexité de la tâche.

Les espoirs qui s'étaient accumulées dans le cœur de l'Homme disparûrent en un instant. Immédiatement happés par les entailles que ces mots, lourds de responsabilités, avaient fait en son cœur .

"Comment voulez-vous que je réalise une prouesse pareille ?! Il est tout bonnement impossible de rendre tous les humains du monde parfait !

— Laisse-moi te dire ceci : Le créateur est là depuis l'éternité et sache que l'Homme n'est pas sa première création, j'en suis la preuve. En ce moment même, dans les univers, il existe, sur d'autres sphères abritant la vie, d'innombrables races dotées d'une intelligence égales voir supérieure à la vôtre. Elles...

— Attendez, vous dîtes qu'il y a des races dotées d'une certaine intelligence dans l'univers autre que l'Homme ? demanda-t-il incrédule.

— L'être humain est-il si égocentrique qu'il croit être la seule race intelligente malgré le fait qu'il connaisse l'immensité de l'univers ? rétorqua-t-elle interrogative.

— Non... je...

— Elles ne sont pas parfaites mais pourtant rares sont les races qui ont subi "La Purification". À part celui qui régit l'univers et les nouveaux-nés, personnes n'est parfait dans les univers. Et le créateur a remarqué une chose : Qu'il était impossible, même pour lui, de faire des créatures qui demeurent parfaites. Mais pourtant, cela n'empêche pas ses créatures d'être pures, mais...

— Mais quelle différence y a t-il entre pur et parfait ? s'interrogea l'Homme

— J'y viens. Le terme pur est à nuancer. Pour nous, la pureté d'un être est présente lorsque le "bien" domine son âme, lorsque c'est ce même bien qui guide ses actions au cours de sa vie. L'opposé du bien est le mal. En fonction de la place qu'occupent ces deux essences dans l'âme d'un être, est déterminé s'il est pur ou impur.

— Donc... Je suppose que le "bien" correspond aux aspects positifs d'une personne et le "mal" à ses aspects négatifs. C'est ça ?

— Oui. Pour être clairement considéré comme pur ou impur, il faut impérativement qu'il y ait une importante différence de présence de ses deux aspects dans votre âme.

— Je ne suis pas sûr de comprendre...

— Pour facilité ta compréhension, je vais me servir de ces unités que vous appelez le pourcentage. Disons que, à partir d'environ 70 % de bien en une personne et donc 30 % de mal en cette même personne, cette dernière est considérée comme pur. Cela marche dans l'autre sens.

— Et qu'en est-il des gens comme moi, "à mi-chemin entre le bien et le mal" ?

— Vos cas sont particuliers... Les gens comme toi ont des pourcentages qui gravitent autour des 50%/50% et 60%/40%. Mais ne soit pas rigoureux sur ces chiffres, on ne peut déterminer l'âme d'une personne avec des valeurs numériques. Il faut aussi savoir que votre âme peut évoluer avec le temps. Des événements importants dans votre vie peuvent changer votre vision du monde et, par la même occasion, votre pureté et impureté. Tu en es lexemple. Depuis que je t'ai révélé que tu étais le dernier espoir de l'humanité ta pureté a drastiquement augmenté, je peux la ressentir. Désormais, je te considère comme quelqu'un plus proche de la pureté que de la normalité.

— Vous en êtes sure ?

— Certaine.

Malgré ces aveux, l'Homme demeurait perplexe face à la véritable nature de son âme et à sa capacité à sauver l'humanité. Il dut faire une tête étrange, car la femme lui fit une remarque.

— Je n'aime pas ce regard, dit-elle sévère pour reprendre un ton plus doux juste après. Tu peux y arriver.

— Comment pourrais-je y arriver ? S'il vous plaît, donnez-moi un conseil.

— Tu es censé faire cela seul, mais le créateur m'autorise à t'accorder un peu de mon aide.

— Merci. dit-il soulagé

— Comme je te l'ai dit, tu dois apporter à l'humanité un message qui changera la face du monde. Un message d'une sagesse qui mettra ton peuple face à sa cruauté. Ce que tu dois faire, c'est t'attaquer à un fléau de ton choix qui, chaque jour, enfonce un peu plus profondément l'homme dans le mal. En évoquant les fléaux, je pense à des idées fausses et mauvaises qui hantent l'esprit de la plupart des humains. Il faut que tu convainques l'humanité des méfaits de ce fléau en question.

— Vous voulez que mon intervention ouvre les yeux de mon peuple sur ses méfaits... ajouta-t-il pensif.

— Exact. Mais prend garde, tu devras toujours rester pacifique sinon comment pourrais-tu être crédible dans ta démarche ? Je t'ai dit qu'il faudra que ton message marque les esprits. Le mieux serait que tu sois le symbole de la cause pour laquelle tu luttes, un symbole historique. Je ne te demande pas de rendre tous les humains du monde pur, ce qui est impossible, mais que tu puisses changer un maximum de personne. Dis-toi que le nombre de personnes que tu changeras vont, à leur, tour répandre ton message dans le monde. Évidemment, rien ne t'empêche de parler d'autre fléau. Mais attention, si, à ta mort, le créateur estime que ton message n'a pas suffisamment changé l'humain, il en sera fini de votre race et seules les rares âmes pures le rejoindront.

— Eh bien, je sens que cela va être un long et laborieux combat.

L'homme ne savait pas pourquoi, mais il était devenu étrangement déterminé et serein. C'était comme si le poids qui s'était abattu sur ses épaules lorsque l'on lui avait appris qu'il était le dernier espoir de l'humanité avait cessé de lui peser. La mission était difficile, mais il n'avait pas le choix, il était peut-être le dernier homme du monde, mais il serait le premier à prouver la résistance et la gentillesse de l'humain au créateur.

— Je voudrais aussi m'excuser. ajouta humblement la femme.

— Vous excuser ? Mais pour quelle raison ?

— Je me suis quelque peu emportée tout à l'heure lorsque tu t'es mis à me crier dessus en me reprochant que je m'étais servie de toi. Tu as dû être terrifié devant une réaction si impétueuse et excessive. Mais c'était pour ton bien je..

— Quoi ? Votre colère de tout à l'heure ? Ohh ne vous en faites pas, répondit-il ironiquement. Ce n'est pas comme si vous aviez provoqué un tremblement de terre et créé une tempête !"

Au fond, l'homme avait compris que cette réaction était plus pour son bien que pour autres choses. Il l'avait compris. Et elle semblait avoir compris qu'il avait compris.

" J'en suis navrée, répondit-elle décontenancée. Je n'ai pas prêté attention au fait que les émotions des êtres comme moi ont une très forte influence sur des sphères abritant la vie...

—...

— Ce que je veux te faire comprendre, c'est qu'étant donné que je suis une créature qui n'appartient pas à ce monde, la façon dont je l'affecte est particulière.

—... Euh...

Elle secoua la tête, lasse de vouloir faire comprendre les règles infinies des univers à un simple humain.

— Ne cherche pas à comprendre, dit-elle. Ce sont des règles qui dépassent l'entendement humain."

Depuis que la nuit était tombée la lune s'était peu à peu élevée dans le ciel et désormais, elle éclairait le paysage nocturne de son éclat adamantin. L'astre de la nuit, et les myriades d'étoiles parsemées dans le ciel sombre, se reflétaient dans les eaux noires. Le spectacle était deux fois plus beau.

"Je suis consciente que je me répète, mais votre planète est très belle.

— Vous avez raison.

— As-tu choisi le fléau contre lequel tu as décidé de te battre ?

— Oui.

— Quel est-il ?

L'homme répondit, et elle manifesta alors son assentiment par un léger sourire et un signe de tête.

— Si tel est ton choix, alors je crois qu'il est bientôt temps pour moi de partir. dit la femme en prenant un air grave.

— Déjà ?

— Oui, mais avant de partir, je vais t'apporter des précisions sur comment se déroulera la suite de ta mission. Quelques secondes après mon départ, la vie de votre planète reprendra son cours d'il y a 5 ans, le jour de la disparition. Les humains seront de retour sur terre en ayant complètement oublié ce qu'ils ont vécu dans le néant. Cette année correspondra au jour de ta naissance.

— Attendez, vous voulez dire que l'humanité va effectuer une sorte de voyage temporel ?

— On peut le définir comme cela. Oui.

— Mais cela ne risque-t-il pas d'altérer le monde et plus particulièrement ma vie ? Car si je nais à une année autre que celle de ma naissance cela veut dire que ma vie sera complètement différente. Peut-être que mes parents seront différents, peut-être que je serai quelqu'un d'autre, peut-être que....

— Qu'est-ce qui importe ? Ta vie ou celle de milliards de personnes ?

— Mais... je...

Il ne trouva pas les mots. Et, tiraillé entre son devoir et sa personne, il baissa la tête, pris au dépourvu. Peut-être pensait-il les trouver en les cherchant au sol. Mais elle le fixait toujours de ses yeux bleus. Elle attendait visiblement une réponse. Il soupira, résigné, leva la tête pour plonger son regard dans cet océan de couleurs pers. C'était pour l'humanité après tout...

— Celle de milliards de personnes.

— Ta vie sera complètement différente, c'est vrai. Seule ton âme sera la même. Je me dois de te préciser que lorsque tu "renaîtras", tu auras complètement oublié ce qui s'est passé ces 5 dernières années. Ta solitude, ta rencontre avec moi... Tout cela aura disparu de ton esprit. Ainsi, tu pourras vivre une enfance paisible sans avoir à pensé à ta mission. Car un simple enfant ne supporterait pas de tels souvenirs. Aussi, durant ton enfance, je veillerai sur toi. Il serait dommage qu'après tout ce que tu as affronté, tu meures en raison de la faiblesse physique et spirituelle qui affecte les jeunes humains. Mais ne t'inquiètes pas, tu te rappelleras de tout ce que tu as vécu le jour de ta 18 ème année terrestre. Et c'est là que ton combat commencera.

— C'est là que mon combat commencera... répéta l'homme penseur."

Tandis que les songes sur son futur combat l'assaillaient, un immense bruit se fit entendre. Jamais il n'avait entendu un tel son. Il provenait du ciel, mais il n'aurait su dire précisément d'où. Plus impressionnant encore, la singularité de ce dernier était telle qu'il était impossible de le décrire. En rien, il n'était comparable à ce qu'on pouvait entendre sur terre. Le son se répéta plusieurs fois à une cadence régulière. L'homme tourna un regard étonné vers la femme, dans l'attente d'une explication.

"C'est le signal, dit-elle placide.

— Le signal ?

— Oui, le signal qui me rappelle que je dois y aller, car dans quelques secondes tout ce dont je viens de te parler va s'accomplir. Es-tu prêt ?

— Non.

Pour la première fois, elle s'autorisa un très léger rire.

— Peu importe, ça a déjà commencé."

Alors que le bruit se faisait de plus en plus fort, l'ange s'approcha jusqu'à être juste en face de lui. Elle posa ses deux mains sur ses épaules et le transperça de son regard saphir. Surpris, l'homme tressaillit, en raison de la proximité qu'il y avait entre leurs deux visages et de la vague de froid qu'il sentait de nouveau se déferler en lui. Une froideur frigorifiante et fugace se diffusant dans son frêle corps d'humain. Elle abordait un air extrêmement sérieux qui l'intimida. Il voulut se dérober à son regard, mais n'y parvint pas, car il était comme figé devant des yeux si irréels. Ce fût la première fois qu'il la vit parler avec sa bouche. Et sa voix douce et bienveillante était la même qu'il avait entendue jusque-là. Mais avec un ton plus... humain.

" Écoute moi attentivement, ce sont mes dernières paroles à ton égard avant un long moment. La mission qui t'a été attribuée est loin d'être aisée, mais c'est le seul et unique moyen de sauver la race humaine. Lorsque tu auras 18 ans, tu devras tout mettre en œuvre pour répandre ton message, surmonter tous les obstacles qui se dresseront sur ta route. Étant donné le mal qui ronge l'humanité à l'époque où tu vas naître, il n'est pas impossible que tu sois, à plusieurs reprise, confronté à des gens qui te voudront du mal, alors fais très attention. Car, après tes 18 ans, je ne pourrai plus te protéger, sinon ce ne serait pas réellement ton combat. J'ai placé tous mes espoirs en toi et tu en as été à la hauteur jusqu'à aujourd'hui..., elle hésita. S'il-te-plaît, ne me déçoit pas."

L'homme n'eut pas le temps de répondre, car lorsqu'elle eut fini de parler, le sol trembla et le bruit résonna une énième fois, plus fort que jamais. La femme s'écarta de son visage, toujours avec le même regard braqué sur lui. Ses ailes qui, jusque-là n'avait pas bougé, commencèrent à se mouver avec grâce, et après quelques battements, elle décolla du sol. À chaque mouvement d'aile, des plumes d'un blanc parfait se détachaient du plumage de la sublime créature pour, au bout de quelques secondes, disparaître en une bribe de lumière blanche. Jusqu'à lors, l'homme n'avait pas bougé en raison de l'incroyable scène qui se déroulait devant lui, et ce fut les paroles de la créature céleste qui le ramenèrent à la réalité. Du moins, si l'on pouvait encore l'appeler comme ça. L'ange était déjà à environ 5 mètres de hauteur lorsqu'elle dit, cette fois-ci avec sa voix semblant venir des cieux :

"Une flamme brille en toi, ne la laisse pas s'éteindre."

Sur ces étranges paroles, elle adressa à son dernier espoir un ultime regard bienveillant avant de lui tourner les ailes et de s'envoler dans le ciel noir. Tandis que ses ailes en mouvement laissaient derrière elle des plumes blanches, la silhouette de l'ange continuait à s'enfoncer dans l'obscurité du ciel. Arriva alors un moment où, de la femme, n'était perceptible que son halo immaculé resplendissant dans la nuit. Un halo qu'on aurait confondu avec la lumière des étoiles vers lesquelles elle s'envolait.

Quand il n'y eut plus aucune trace de la présence de la femme dans le ciel, l'homme resta un moment silencieux. Fixant le point où il avait vu son aura pour la dernière fois. Il était à la fois curieux et réticent à ce qui allait se passer par la suite. L'ange avait dit que quelques secondes après son départ, la vie de sa planète reprendrait son cours d'il y a 5 ans, mais cela faisait déjà quelques instant qu'elle était partie, mais il ne se passait toujours rien.

C'est alors que, au moment où il s'y attendait le moins, une immense lumière jaillit du ciel. Un point plus lumineux que tous les astres de la voûte céleste. La lumière était blanche et avait, en un clin d'œil, recouvert le ciel noir faisant ainsi disparaître la lune et ses étoiles. Peu de temps après, en un bruit assourdissant, des colonnes de lumières émergèrent du ciel blanc pour foncer entrer en contact avec la terre. Lorsque ces colonnes touchaient de la matière, que ce soit le sol, un immeuble, où encore la mer, un autre son puissant se produisait, et leurs lueurs se répandaient sur la matière avec laquelle elle entrait en contact. Cela était terrifiant, car partout où la lumière s'étendait, il ne restait qu'un vide blanc. L'élu était apeuré et tenta d'éviter les surfaces où la lumière s'étalait, mais en vain. Sa peur ne cessait de s'accroître, évoluant en lui à la même vitesse que la lumière se répandait.

Avant qu'il n'ait le temps de s'en rendre compte, l'homme ne fut entouré que de blanc. Perdu dans une dimension où seule cette couleur existait. Encore plus étrange, il était à présent en lévitation dans l'air. Les bruits avaient cessé et il n'entendait plus aucun son. Même lorsqu'il frappa dans ses mains, pour vérifier, il n'y eut aucun bruit. C'est alors que du coin de l'œil, il aperçut de nouveau une lumière. L'éclat était très intense, car il parvenait à se démarquer du blanc qui l'entourait déjà. Lorsqu'il regarda cette lueur en face, il fut ébloui. À partir de ce moment-là, la dernière chose qu'il perçut fut une voix féminine. Une voix douce et familière. Une voix lointaine semblant provenir d'une autre dimension.

"N'aie crainte. Ce que tu vois là n'est que le début d'une nouvelle ère."

Après cela, le vide.

À suivre...