Cher John.

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Cher John,

Je t'écris depuis mes murs bleus qui empestent les âmes tristes. Je t'écris ce soir car je me sens bien trop seule dans cette petite chambre avide de sentiments en désaccord. Tu es loin de moi, loin de mes bras, loin de tout mon être. Tu sais, ici, sans toi, ce n'est plus pareil. Le psychiatre a dit que tu étais dans ma tête, mais, je sais que c'est faux. Je leur prouverai que tu existes réellement. Tu sais, demain c'est mon anniversaire.. Et je n'aurai ni fleurs, ni cartes, ni amour. Seuls des bras vides de néant étreindront mes larmes dans la pâleur de la nuit. Tu sais ici, ils ne me ferment pas à clé la nuit, ils laissent entrer des hommes sans nom, ils me touchent, ils caressent mon corps avec une telle violence si tu savais comme j'ai peur à chaque fois que je sens leur souffle chaud si près de mon oreille, les entendre murmurer à quel point ils désirent chaque partie de mon corps si frêle.. Je ne pensais pas que ce serait ça " l'hôpital psychiatrique". Ils m'y ont enfermé pour me protéger de moi-même, mais qui me protège des autres ? Dis, John, est ce que tu le sais toi ? Viens me voir je t'en supplie, j'ai tant besoin de toi, de sentir ta présence rassurante autour de mes épaules. Enlace moi, mon ami. Ici, il fait très froid à 4h25. Non, je ne dors pas ou du moins, je dors encore moins qu'avant. Je pense à milles et une choses. Je me dis que tu ne viendras sans doute jamais me voir. Qui voudrait voir une gamine en pleurs à chaque coucher de soleil ? Oui, il me procure toujours autant d'émotions, ce foutu soleil. Même si j'aime sa caresse charnelle au matin des beaux jours. Autant que j'aime ta petite voix résonnant dans ma tête. Suis-je folle John ? Dis, vais-je devenir aphone pour me concentrer uniquement sur ta petite voix ? Aide moi, John. Écarte ces envies de ma lame qui reviennent. Enlève moi ces douces pulsions de mort qui m'enferment dans mon monde. Mon univers fout l'camp, c'est l'big bang en action, c'est les filles de joie qui planent devant moi, c'est ta cocaïne en dentelle que je vois valser devant mes narines. C'est toi que j'aime, peu à peu, c'est toi que j'oublie, douloureusement.

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