Arrivés avec ma famille dans la ville de Malaga, réputée pour être d’un climat plus que généreux, nous décidâmes de déposer nos bagages et de foncer à la plage.

Miracle ! Nous avions réussi à trouver une place sur la belle et grande playa de la Misericorda. Ici, les filles étaient toutes magnifiques, je ne pus m’empêcher de les regarder une par une pendant de longues minutes.

Mon père l’ayant remarqué, me regarda un peu gêné avant de me dire :

— « Un peu de classe fiston ! Les filles n’aiment pas vraiment être reluquées comme tu le fais. »

Affaires posées et maillot enfilé, je fonce me baigner dans l’optique de tâter le terrain avec une fille que j’avais remarquée depuis ma serviette. En essayant d’éviter le plus possible que l’on me remarque avec mes parents, j’ai réussi à entrer dans l’eau — d’une chaleur nullement désagréable, et à m’approcher de la fille.

Prêt à solliciter mes compétences inexistantes en espagnol, peu confiant, je me lançai !

— « Holà segnora, tu como te llama ? »

— « Vuelve y hablame cuando tu pene se haya desinflado… » Me répondit-elle en éclatant de rire et en s’éloignant de moi.

Je n’avais rien compris à ce qu’elle venait de dire, mais, je sentais un petit problème au niveau de mon maillot de bain. Et merde… Oui, le pire qu’il puisse arriver à un jeune homme de dix-huit ans en pleine tentative de drague sur la plage arriva.

Mort de honte, je me réfugiai à la hâte sur ma serviette pour me poser sur le ventre.

— « Tu viens bronzer mon fils ? » Demanda naïvement ma mère.

— « Oui… »

Après que mon pénis a dégonflé, je suis reparti de plus belle. Cette fois-ci, je ne me ferais plus avoir ! Je n’avais qu’à penser à Jean-Marie le Pen, ça marche toujours !

Après avoir réussi à aborder et discuter avec une fille, bingo ! J’avais obtenu son numéro de téléphone ainsi qu'un rendez-vous pour manger une glace le soir après le dîner.

Le moment arrivé, lorsque je la vis, elle était sublime.

Cette jeune femme qui n’avait qu’un an de plus que moi était d’une douceur et d’une tendresse incroyable dès lors qu’elle ouvrait la bouche pour parler.

Depuis ce jour-là, je retourne en Espagne à chaque vacances pour la voir.

Ces vacances avec mes parents auront été franchement positives en fin de compte !