Paradoxe #1
Une minute de lecture
Par moment, je perds ce que je suis
Et qui, au fond, si ce n'est ce "moi", à moitié désiré ?
Car me couper en deux, en mille, muer miroir brisé
alors qu'au loin résonnent encore mes gloires passées dans les notes mortes d'un vieux gospel
M'éteindre un peu, me terminer
Perdre de vue la voie et ma voix frêle
Diamant fragile, je me fêle comme un rien
Je m'éclate aux quatre vents, pour tout et en vain
Alors, je me fabrique, je me trafique
"Je" deviens "jeus" et je pars à ma recherche, chien d'aveugle paumé dans ce maquis urbain où la voûte céleste s'élève
Soudain, enfin, je me croise
On se fixe, on se dit "Toi", on se toise
Je suis le paradigme qui sans cesse dans cette société
Doit faire des pieds et des mains pour se réinventer
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