Je pourrais l'égorger ?

Non, trop rapide.

Mon regard se posa sur ma victime qui était elle-même en pleine chasse pour trouver la sienne.

Il en mettait du temps, dis donc. On avait ça en commun : la méticulosité.

Comme quand on voulait acheter la meilleure pièce chez le boucher.

Et l'étrangler, ça pourrait passer ?

Non, pas assez sanglant.

Je devais rentabiliser les cinquante mètres de bâche que j'avais achetés à la quincaillerie. Il fallait que j'y prenne plaisir, tout de même.

Où est-ce que j'allais bien pouvoir le mettre ?

Est-ce qu'il me restait assez de soude caustique ?

Mon menton reposait dans la paume de ma main. Au loin, ma cible s'était faite une place auprès de la jeune femme qu'il comptait violer et laisser pour morte, mutilée dans une rue.

Quel gâchis !

Je ne serais ni un bon policier ni un bon gentleman si je laissais faire ça.

Les minutes passèrent, et j'eus un éclair de génie.

Ma scie circulaire traînait dans le garage depuis des lustres. J'avais dû m'en servir pour la dernière fois quand j'avais massacré un pédophile qui sévissait dans la région, trois mois auparavant.

Assez satisfait de moi, je me fis tout de même la réflexion que ça allait être compliqué à nettoyer. Fort heureusement, la lame était rétractable.

Me hissant sur mes jambes, je me dirigeai vers ce qui allait être mon divertissement de la soirée.

— Salut, je m'appelle Dexter ! m'introduis-je, la main tendue, un sourire sur les lèvres.