Suzanne et les vieillards
Suzanne, quand tu sortais du bain
Cernée par les vieillards aux mains
Baladeus’, tu rongeais ton frein
Et tu te disais que demain
Tu reviendrais quand même car rien
N’est plus agréable qu’un chien
Qui rampe et te lèche la main
Surtout que ces vieux sont des chiens
Las ! N’ayant plus d’autres moyens !
Tu sauras peut-être demain
Faire qu’ils ne lèchent plus ta main
Mais la chos’ que les puritains
Ne nomment pas mais font très bien.
Quant à moi je mont’ dans le train
Que tu vas tirer ce matin
Ma loco en duralumin,
Et nous partirons le plus loin
Possible vers le Cotentin
La Bretagne ou bien le bassin
Avant de dérailler, putain !
Diras-tu, j’en perds mon latin
Avec ce Ioneau dans mon train,
En selle je m’échauffais un brin
Quand il a débarqué chafoin
Je ne veux plus de ce gredin
Qui ne pens’ qu’à mon arrièr’ train.
D’habitude mon quotidien,
C’est les fourberies de scapin
Et non celles d’un triste importun.
Sauf qu'avec lui je suis si bien
Je lui dirai sans doute reviens
Car de tes rimes j’ai besoin
Pour nous abriter dans les foins.
(P.S.) Paulett', j'aimais ton baldaquin
(Y'avais moins d'bêtes que dans les foins)
Et aussi dans tous tes bouquins
Les positions, pour les coquins,
Que je connaissais pas très bien !
Et Suzann' M'A TUER à la fin !
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