Vers ivres à moitié pleins en forme de bouteilles à moitié vides
Note : le vers ivre est comme un verre souvent vide, dont la démarche hésitante et oscillante s’apparente à celle de l’homme plein.
La rime peut-être approximative tout comme la métrique, le sujet divague comme les personnages et il tangue et roule comme un bateau éponyme.
Le vers ivre est donc un verre libre et plein
Laeti, fatiguée, s’endormit sur un banc
Vint alors l’embrasser un crapaud malveillant
Se transformant illico en prince Barbant.
Alors, sortant enfin de ce sommeil charmant,
Elle dit, et si nous arrêtions la versification,
Nous pourrions poèter en écrivant en prose,
A moins que l’auteur n’aime pas que nous prosions
Ses vers ? Dans tous les cas, moi j’aime bien qu’on ose.
Sors ta main vilain crapaud ! Je parlais d’écrits !
Les personnages prenant la main, décidant
Seuls de la suit’, dès lors, plus de poèt’ maudit,
Ne resterait qu’un text’ que la plupart des gens
Trouvera à son goût. Mais rien n’empêchera
L’auteur de versifier ! il est mauvais coucheur*
Et jamais, au grand jamais il n’acceptera
Que ses personnages, fussent-ils eux aussi auteurs,
Tapent sur son clavier ce qu’il n’a pas écrit
Ainsi crapaud, après avoir subi vampires,
Loups-garous et morts-vivants il me faut aussi
Supporter ta présence pustuleuse et pire
Sans doute t’épouser, avoir beaucoup d’enfants
Comm’ dans les cont’ débil’ que nous lisions gamins,
Ce qui le fera rire, il est vraiment méchant*(2)
Alors que malgré tout ça, moi je l’aimais bien.
Mais il suffit, ce poème est la goutte d’eau
Qui mettra le feu aux poudres et nous sauterons
De joie, debout les scribayennes ! Huons Ioneau
Qui dit que dans nos clips il préfère le son,
Il est possible répondrai-j’ que l’on soit con,
Mais en tout cas c’n’est pas toi qui nous bais’ras.
Ni toi crapaud, n’insiste pas y a pas de quoi !
Ah la vache ! Il vient de reprendre possession
De son clavier et je sens qu’il le lâch’ra plus
Et c’est dommage car on s’amusait bien sans lui
Et toi crapaud arrêt’, je crois qu’il t’évacue.
Il manquerait plus que le Chuck s’amène aussi
Faut dir’ que ces deux là m’ont souvent fait des blagues
Allant même une nuit jusqu’à vider ma cave
Me laissant assoiffée, éperdue dans le vague
D’une ivress’ qui me f’ra devenir une épave.
En attendant le Chuck il est pas v’nu tout seul
Il a amené sa blonde, une vraie chaudasse.
AC qui les a présentés n’est pas bégueule,
Normal, si on la lit, elle est souvent en chasse
Alors les mâles accourent, ah,ah,ah chasse à courre
Bon fait soif, Jacky remets-nous en un dernier
Pour la route, il se fait tard, j’vais être à la bourre
C’est drôle être à la bourre, je devrai dire bourréééééée !
Donc avec Chuck, sa blonde, AC et le crapaud
On l’a ramenée chez elle, on l’a mise au lit
Puis avec son portable on l’a prise en photo
La bave coulant des lèvres et puis on est partis,
Le Chuck avec sa blonde, AC et le crapaud
Et moi tout seul avec l’aspirateur traîneau.
Snif…
* Cette insinuation en forme de jeu de mot me fait de la peine, Laeti, d'autant que ce n'est que pure supposition de ta part.
* (2) Tu parles ! Après tout tu n'as été victimisée que 3 (ou 4 ?) fois.
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