Ô papillons, ombres volantes,
faits pour être observés dans la somnolence,
créés pour provoquer dans la mer noire d’étoiles l’effervescence.
Ô petites choses déjà mortes alors qu’on vient à peine de vous nommer vivantes,
vous si différentes de vos sœurs diurnes.
Ô petites créatures effrayantes effrayées,
las d’être observées, las d’être dans un cadre collées.
Vous vous cachez dans l’ombre de nos paupières,
pourtant, ô hétérocères,
vous ne demandez pas le retrait dans l’ermitage,
ni d’être le demi-jour de vos sœurs,
seulement d’être compris des plus sages,
et emportés avec amour dans leurs cœurs.
Ô papillons de nuit,
vous restez, de tous les vivants, les plus incompris.