Trouver un chez soi, avoir un chez soi, avoir une ancre, c’est inévitable. Un cocon où on se sent bien, et qui est inattaquable. On a tous un chez soi. Ceux qui ont de la chance ont un espace sain, que ce soit une ville, une famille, un endroit… Mon chez moi, j’ai du mal à le trouver. J’ai tellement besoin d’indépendance que j’ai la prétention de n’avoir besoin de personne, besoin de nulle part. Mais c’est complètement faux. J’ai perdu mon chez moi à la fin de ma première relation amoureuse. Pas l’amourette d’été hein, je parle de la vraie histoire. ça a duré de mes 17 ans à mes 21 ans, et elle était mon chez moi. Je me suis construite autour d’elle, et quand elle est partie, j’ai eu l’impression de perdre mon chez moi. Alors j’ai essayé de trouver un autre espace, une autre maison. En anglais ils ont deux mots pour maison, ils ont house, et ils ont home. Je ne sais pas s’il y a une traduction en français, mais il devrait y en avoir une. Bref, je suis aller chercher ma “home” dand un autre pays, et puis je me suis lassée. Alors j’ai chercher mon réconfort dans l’alcool, puis dans le sexe. Mais finalement ça c’était des “house”, pas des home. Je m’y suis sentie bien, je m’y sens toujours bien d’ailleurs, mais ça n’est pas suffisant.

Je pense qu’aujourd’hui j’ai trouvé un chez moi, j’adopte un nouveau rythme de vie dans un espace qui me plaît, mon petit château fort cosy à moi. C’est calme comme endroit, parfois un peu trop calme, et quand c’est trop calme, je quitte cet endroit, je voyage pour déconstruire mon confort pour ensuite mieux le retrouver.