Envole moi !
Etienne :
– Reeeeve, il y a ton idole qui chante, vient !
– Jeaaaan Jaaaaaqueeeee ! Tu es beau avec tes cheveux longs et noirs...
– Enfin, il était beau …les cheveux sont moins longs, mais je suis d’accord. C’est un beau mec, avec une beauté intérieure. Je l’aimais bien quand il chantait avec le blond et celle…un peu forte !
Rouge, c’est ma couleur le rouge, tu le sais ! Son frère ainé, Pierre s’est fait assassiner...non ce n’était pas un saint !
J’aime aussi Goldman car il a écrit pour Céline...tu sais la petite québécoise qui a fait gagner l’eurovision à la suisse
Mais tu sais quoi. Ce Goldman, c’est un sacré enfoiré !
Mais mon titre préféré c’est Long is the Road… Aaaaméricain...dans chaque histoire se cache un chercheur d’or !
Et oui ma belle, tu n’es pas la seule à aimer cet homme…tournez, tournez les violons.
Oui ma belle ce n’est pas toi qui encore un matin changeait la vie !
Mais toi, je te connais, tu préfères mettre du pain sur le balcon, pour attirer les moineaux les pigeons.
Et en plus, tu serais capable de faire un bébé toute seule !
Reeve :
Il suffira d’un signe pour que tous mes loupés et tous mes ratés je ne les vive plus seule par procuration devant mon poste de télévision. C’est toi Etienne qui un matin a débarqué en ouvrant grand mes rideaux. Tu m’as dit qu’il faudra que j’apprennes à perdre et à encaisser. Que c’est ma chance, mon appétit, mon essence. Moi, je veux rester là, à côté de toi. Mais qu’est-ce qu’on peut bien faire après ça ? Te regarder fuir avec Sarah. Tu sais pas bien où tu vas, ni bien comment, ni pourquoi. Crevons les silences, quand c’est à toi que je pense. Tu veux retourner là-bas où tout est neuf et tout est sauvage, là où la musique est bonne. Moi je n’ai pas choisi de vivre ici, remplis ma tête d’autres horizons, d’autres mots « envole*-* moi ». Tu y mets du temps, du talent et du cœur, loin des beaux discours, des grandes théories, tu as changé ma vie. Même s’il faut partir, changer de terre ou de trace, j’irais au bout de mes rêves, tout au bout de mes rêves. J’attends que le monde change, que change les temps, que l’horizon bouge et que les gens changent. Je veux comme quand nous étions sur l’île de Ré oublier le temps pour un soupir, pour un instant, croiser le vol d’un goéland. J’habiterai où tes yeux brillent, où ton sang coule, j’irai où tu iras mon pays sera toi. Fallait pas m’attirer, me toucher, je veux que tu saches que j’irai chercher ton cœur si tu l’emportes ailleurs. Encore un soir, encore une heure, un peu de nous. Alors sache que je, sache-le, sache que « je t’aime ».
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