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La colombe aux ailes de paix
Sillonnait le ciel d’été
Lovée dans sa robe de craie
Suivie du désespoir et de ses noires trainées
Elle attendait le soir et ses tristes cheminées
Ombrant les derniers éclats de la nuit éthérée
De l’âtre, les cendres envolées
Mouraient lentement dans l’aube argentée
Murmurant une mélodie oubliée
Derrière les flots impétueux de la destinée
Et de l’algide lune ensanglantée
S’éveillaient les ultimes pensées
Promises aux âmes fatiguées
Recluses dans l’immense obscurité
Attendant la fin au faciès émacié
Ainsi est la liberté enchainée
Un cri étouffé, une couleur fanée
Rien qu’un écho à peine effacé
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