Chapitre 21
On est seulement mardi et il s'est passé tant de choses. On est mardi matin et mon réveil n'a pas sonné quand je sens Annais tourner et retourner dans le lit. Je prends une grande inspiration et profite de cette odeur qu'elle laisse dans la chambre. Je souris aux anges, les yeux fermés, et entends sa voix, qui me fait vite revenir sur terre:
-- Il faut qu'on parle, Julien.
Réveil en fanfare. Mon coeur rate un battement, parce que je sais exactement de quoi elle veut parler. Moi aussi, je t'aime Annais. N'est-ce donc pas assez flagrant à tes yeux? Je ne peux pas. Lui dire, ça sera au-dessus de mes forces, parce que je ne supporterais pas de la perdre, ni de perdre Stéphane. Si je prononce ces mots, je perdrai l'un, ou l'autre, ou les deux. Sans eux, je ne suis plus rien, surtout depuis qu'Annais s'est donnée à moi et que Stéphane a fait de moi son amant officiel.
Je lui souris du mieux que je peux et suis rapidement rassuré en la voyant me répondre de la même manière. Elle vient même m'embrasser tendrement mais je comprends qu'elle est réveillée depuis un moment et qu'elle rumine. Il faut apparemment que ça sorte:
-- Tu dois bien comprendre que je ne pourrais jamais me lâcher autant sans aucun sentiment pour toi. Je l'ai cru. Je me mentais à moi-même.
-- Je...
-- Non, laisse-moi finir...
Il semblerait que quand elle disait qu'il fallait qu'on parle, "on" était "elle", surtout. Je me tais et m'installe un peu mieux pour l'écouter. Sa poitrine me fait de l'oeil mais je reste concentré du mieux que je peux malgré mon érection matinale qui pointe à cette vue.
-- Je pourrais me faire baiser par quelqu'un pour qui je ne ressens rien. Mais il n'y a que les sentiments qui peuvent me rendre aussi... salope. Je le suis avec toi. Tu me rends dingue, même. Tu pourrais me faire faire à peu près n'importe quoi.
Assise en tailleur devant moi, la couette sur ses jambes, les seins fièrement dressés et les mamelons tendus, Annais plante son regard dans le mien et me sourit en coin comme elle sait si bien le faire. Elle a dû remarquer l'effet que ça avait sur moi et elle en abuse, je trouve. Mais qu'est-ce qu'elle est belle quand elle le sort.
-- Oui, Julien, je t'aime dit-elle en baissant vite fait les yeux. Mais je rêve d'être aussi salope avec Stéphane. Tu vas peut-être en être choqué, mais je vous aime tous les deux. J'en suis arrivée à cette conclusion. Je vous veux tous les deux dans ma vie, de quelque manière que ce soit.
J'essuie une goutte de sueur sur ma tempe droite. J'ai chaud. Plusieurs femmes m'ont déjà dit qu'elle m'aimait. Moi-même, je l'ai dit sincèrement à plusieurs d'entre elles. Pourtant ça n'a jamais atteint cette intensité. Déjà, c'était à chaque fois après une partie de jambes en l'air plutôt intense. Jamais au réveil et jamais avec un tel naturel. Je devrais sûrement lui répondre quelque chose mais mon cerveau est en plein bug. Qu'est-ce que vous voulez répondre à ça?
-- Je...
-- Ne te presse pas, Julien, me coupe-t-elle. J'ai bien senti. Je voulais que tu le saches. Tout comme Stéphane le saura, d'une manière ou d'une autre. On se retrouve ce soir après le travail. Il m'a envoyé un texto dans la nuit. Donc on en saura plus. J'avais peur que ce matin soit ma dernière occasion pour te le dire, alors voilà. Suivant ce qui adviendra ce soir, les choses seront peut-être différentes. Je ne sais pas à quoi m'attendre. Mais je t'aime. Ça fait un bien fou de le dire!
-- Je t'aime Annais.
Je suis sûrement encore plus surpris qu'elle. Elle a tout à fait raison, cela dit. Ça fait du bien une fois prononcé. Alors le reste sort tout seul.
-- Je ne suis pas choqué, au contraire. Parce que je crois qu'avec Amandine, je vis la même chose. Plus ou moins, dirons-nous. J'ai cru que je n'aurais jamais le droit de te le dire et j'ai encore l'impression de tromper Stéphane. Mais le fait est que ces sentiments existent et sont partagés. On avait promis à Stéphane qu'on le tiendrait au courant et on le fera. Quand il sera temps. Je suis certain que tout va bien se passer ce soir. Et qu'on pourra s'aimer encore.
Juste après avoir parlé, je ne me souviens pas trop de ce que j'ai dit exactement. Mais Annais sourit, les yeux humides. Elle tend sa main et la pose sur ma joue, plonge dans mon regard et je crois que je vais pleurer si elle m'embrasse.
-- Tu as toujours été un grand optimiste, Julien. C'est ce qui fait que les gens t'aiment autant. Tu es viscéralement positif et rien que comme ça, tu fais un bien fou à tout le monde. Je ne sais pas comment va faire Amandine dans le futur. Je ne pourrais jamais vivre avec toi sans devenir jalouse du monde entier. Je t'aime, Julien, c'est vrai. Mais je veux que la seule promesse qu'on se fasse, ce soit physique. Tu n'appartiendras jamais à personne et plus d'une femme s'est déjà cassé les dents sur cette liberté que tu chéris jusqu'au bout de ta belle queue. Et c'est ainsi que je t'aime. Libre. Même si j'ai besoin au quotidien de plus de... fidélité, dirons-nous. Même si j'ai besoin de ça, ta liberté me fait un bien fou. J'ai l'impression d'être une schyzo dont chaque personnalité aime un homme différent! Mais c'est ainsi... Et avec vous deux, je me sens complète... Enfin.
Je pense qu'une larme a coulé jusque sa main posée avec douceur sur sa joue. Il n'y en a qu'une et pourtant je n'ai jamais été autant bouleversé. Je ne me suis jamais senti aussi nu devant quelqu'un. Est-il possible de connaître quelqu'un aussi intimement? Est-ce que Stéphane me connaît aussi bien, lui? Moi-même, je n'aurais pas pensé à moi de cette manière. La liberté, oui. Celle qui a peut-être fait que je suis passé à côté de certaines personnes. Il est vrai que la liberté peut faire peur, que quelques barrières peuvent être rassurantes. Sauf quand on sait ce que je sais: derrière les barrières, il n'y a pas de goufre dans lequel tomber. Avoir quelqu'un dans ma vie qui me comprend et m'accepte pleinement tel que je suis est un sentiment vivifiant.
Je lui souris alors, bien qu'encore un peu gêné qu'elle lise aussi bien en moi. Si j'avais mis quelques retenues jusque-là, au point de même refréner mes sentiments pour elle, Annais vient de tout faire tomber. Je sais maintenant ce qu'il en est, je sais que son amour aussi sincère et fort soit-il ne sera pas synonyme de séparation avec Stéphane. Elle a peut-être raison, quand elle dit que je suis un éternel positif. Je suis persuadé, à cet instant, que Stéphane ne sera pas choqué que sa femme puisse aimer deux hommes. Il n'y a qu'à la regarder! Comment pourrait-on lui en vouloir? Il ne peut en être autrement.
-- Tu es une femme formidable, Annais. Je suis pas sûr de mériter cet amour. Mais je ne vais pas bouder mon plaisir. Pouvoir t'aimer au grand jour, sans que tu ne quittes Stéphane. Tu ne pouvais pas m'aimer de meilleure façon.
Ma main s'est posée sur sa joue aussi. Pourtant, elle descend rapidement jusqu'à sa poitrine gonflée. Je le sens à sa peau un peu plus tendue qu'à son habitude. Elle frémit de plaisir en sentant mes doigts s'emparer de son téton et le faire rouler comme je le ferais avec son clitoris. Elle s'en mord la lèvre inférieure alors que je regarde son mamelon bandé. Je sens mon érection revenir au galop sous la couette et Annais le remarque sûrement.
-- Tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques, Annais. Je suis... Je peux être...
Sa main qui se glisse entre mes jambes et saisit mes bourses énergiquement me fait perdre mes mots. Je la regarde, un peu étonné de ce geste. Elle a ce sourire en coin. Un jour, je lui ferai payer d'avoir une arme aussi dangereuse!
-- Je sais que tu as encore énormément de choses à me faire découvrir de toi, Julien. Mais crois-moi: je sais exactement dans quoi je m'embarque. Toi, je n'en dirais peut-être pas autant, rajoute-t-elle en glissant le bout de ses doigts le long de ma verge avec un sourire cette fois aussi énigmatique que moqueur.
Je décide de laisser couler. Je la ferai parler plus tard. Ma main glisse mollement jusqu'à son entre-jambe. Aussitôt, elle se penche vers moi et m'embrasse tendrement pendant que je caresse ses lèvres déjà plus qu'humides.
-- Je dois me bouger... bébé, me dit-elle en souriant. Je te promets de garder ta positivité jusqu'à ce soir. Et le plus longtemps possible.
Cette Annais n'aura-t-elle donc jamais fini de m'épater? Je suis sur un nuage lorsque j'arrive au boulot. Un nuage et ce qu'on appelle la béquille. Mélanie semble presque soulagée, quand je passe la tête dans son bureau pour lui proposer une petite pause café. Nous allons ensemble jusqu'à la salle de pause où nous nous servons un café qui n'est jamais qu'une excuse pour nous rendre aux toilettes ensuite. J'en profite pour lui expliquer la cause de mon refus de l'autre jour:
-- Un petit jeu avec ma copine. Rester plusieurs jours sans rien faire avant un plan à quatre.
Mélanie manque s'étouffer avec son café en rougissant comme une tomate. Cela m'amuse, mais une fois la gêne passée, Mélanie me demande:
-- C'est quelque chose que vous faites souvent?
-- La première fois, lui dis-je avec aplomb. Mais je considère qu'il y a toujours une première fois à tout.
-- C'est... excitant. Mon homme me ferait une crise s'il savait que je me touche au bureau. Encore plus s'il apprenait que je ne le fais pas seule. En fait, je crois bien que s'il apprenait que j'aime me branler, il le prendrait mal. Alors un plan à quatre...
-- Peut-être qu'il suffirait de lui montrer? Je ne connais personne qui n'aimerait pas voir celle qu'il aime prendre du plaisir pour et avec lui... de quelque manière que ce soit.
-- Que je... devant lui? fait-elle en rougissant à nouveau. Je ne sais pas si j'oserais.
-- Je peux te poser une question?
-- Heu... Oui...
-- Est-ce que tu as honte après avoir joui seule?
-- Non... Pourquoi j'aurais honte? J'aime ça et je l'assume.
-- Alors assume-le devant lui. Je suis certain qu'il aimera.
-- C'est que... C'est un côté de moi que je n'ai jamais osé lui montrer. S'il n'aimait pas?
-- Tu dois avant tout rester toi-même, c'est le plus important. Ne pas jouer un rôle, juste qu'il sache ce qu'il fait naître chez toi. Parce que je ne serais pas étonné d'apprendre que c'est lui qui hante tes pensées, la plupart du temps, non?
-- Pas toujours, me répond-elle en ricanant, le regard fuyant. Mais oui, la plupart du temps. Je l'imagine se lâcher. Mon Dieu! Qu'est-ce que je raconte?
-- Je crois que j'irais bien aux toilettes! Mais sache une chose, Mélanie, lui dis-je en passant près d'elle. Si tu souhaites t'entraîner avant de te lancer avec lui, je resterais sage comme une image.
Je l'ai choquée, je pense. Au point que j'arrive seul aux toilettes vides. Cette discussion m'a pourtant excité et je ne tarde pas à me mettre carrément nu dans ma cabine. Des images d'Annais m'envahissent. Amandine la rejoint, même Mélanie, Lydia et Estelle, et d'autres encore. Quand la porte s'ouvre et que je devine que c'est ma collègue préférée, je m'astique déjà comme un dératé. Très vite, j'entends clairement sa chatte clapoter et je lui offre quelques gémissements. C'est sa voix qui me répond pourtant:
-- Demain midi?
-- On ira chez moi, dis-je en cachant ma surprise.
Elle jouit presque aussitôt mais ne s'arrête qu'en m'entendant râler quand je décharge. Ça n'est quasiment que mécanique, mais si vous saviez le bien que ça fait, parfois, de simplement se vider les couilles! Malheureusement, n'étant plus seuls une fois rhabillés, nous ne faisons que nous jeter des regards qui en disent long sur le plaisir pris. Avant de se séparer, pourtant, Mélanie me lance timidement:
-- À demain, alors?
-- On se rejoint en bas pour midi?
-- D'accord.
Puis plus de nouvelles de Mélanie de toute la journée. Elle doit être dans un état, la pauvre. Je décide que demain midi, je garderai ma queue dans mon pantalon. Ça me fait sourire, de devenir une sorte de coach. Mais si cette petite séance peut lui permettre de remettre du piment dans sa vie de couple, il n'y a pas à hésiter. Et grâce à elle, je ne repense à Stéphane, Annais et Amandine qu'une fois sur le chemin du retour.
Ma blonde est là, en sous-vêtements, regardant ses mails sur l'ordinateur. De la cuisine arrive à mes narines un fumet agréable, mais je ne saurais dire ce que c'est. Elle sursaute quand j'ouvre la porte.
-- Désolé, j'ai pas vu le temps passer!
Elle se tient debout, à présent, me regardant refermer la porte comme si je l'avais prise sur le vif d'une connerie quelconque. Je m'approche d'elle en souriant largement, presque moqueur quant à sa réaction. Je l'embrasse en la serrant contre moi et prends une grande inspiration pour retenir mon envie de la prendre tout de suite sur le canapé. Le besoin de savoir est plus fort.
-- T'inquiète... Alors? Comment ça s'est passé hier soir?
-- Stéphane est quelqu'un de vraiment gentil. Je comprends pourquoi tu l'aimes autant.
-- Gentil? Ça veut dire que t'as pas pris ton pied?
-- Je dis de toi à mes copines que tu es très gentil, aussi, tu sais, me dit-elle sur un ton moqueuse en se dirigeant vers la cuisine.
Je regarde son cul remuer de gauche à droite et elle va vérifier la cuisson de ce qui ressemble de plus en plus à une ratatouille.
-- Mais c'est vrai que je ne leur dis pas que ça de toi. Il a eu le tact d'aller jusqu'au bout, avec moi. Il a craché son foutre sans me faire jouir. Puis on a parlé. Beaucoup parlé.
Sentant bien que nous sommes partis pour une longue discussion nous aussi, je sors deux verres et débouche une bouteille de vin. Amandine me rejoint dans le canapé avec quelques gâteaux apéro et se colle à moi pour continuer:
-- Il m'a raconté votre amitié. Comment il était timide et comment à ton contact il a pu devenir l'homme qu'il est. Il t'a en grande estime, tu sais, même si parfois, il n'est pas trop d'accord avec ta façon de parler des femmes.
-- Pour ma défense, dire qu'une femme est une salope, c'est un compliment, dans ma bouche. Ça, il ne l'a jamais compris! Et je ne le dis qu'à celles dont je suis certain que ce sera vraiment pris pour un compliment!
Un peu d'humour... Mais Amandine ne relève pas. Les yeux dans le vague, elle continue comme si je n'avais rien dit.
-- Il m'a raconté sa rencontre avec Annais et à quel point il l'aime. J'en étais ébahie, j'avoue. Ça paraît tellement logique, pour lui. Il m'a dit les doutes qu'il a depuis des années. Ne pas satisfaire sa femme, c'est dur pour lui, tu sais. Et encore une fois, c'est de savoir que toi tu ne le jugeais pas qui lui a permis d'aller de l'avant. Il était gêné de s'en rendre compte. Je crois qu'il a pensé que j'essayais de lui dire qu'il était homo... C'était mignon!
-- Je l'imagine mal dans les bras d'un homme... lui dis-je un peu sur la défensive, malgré moi.
-- Est-ce qu'être amoureux d'un seul homme, c'est être homo? me demande-t-elle avec un petit sourire en coin.
Je vois exactement où elle veut en venir. Et elle a tout à fait raison. L'amour n'a pas de sexe, les sentiments se foutent bien d'une queue ou d'une chatte. On tombe amoureux d'un être humain, d'une âme, pas d'un corps.
-- Bien vu, lui conçois-je alors. L'amitié est de l'amour. Il est amoureux de moi et inversement. Mais tu me verras jamais le sucer!
Elle ricane et se décolle de moi pour planter ses yeux dans les miens, le visage radieux.
-- Julien... Il m'a parlé de ce qu'il a ressenti l'autre jour. Pendant que je le suçais. Je ne lui ai pas dit les choses aussi clairement, mais c'est pas ma bouche qui l'a fait jouir. Enfin... Si, un peu quand même. Je suis douée pour ça! Je pense que Stéphane est fétichiste.
-- Féti...?
J'en reste bouche bée. Me vient rapidement en tête cette photo de moi sous la douche, reniflant la culotte d'Annais en me branlant. Ça me fait ricaner, mais Amandine enchaîne:
-- Oui! Enfin une sorte de fétichisme. Il n'y a que voir Annais, sa femme, celle avec qui il a une relation quasiment chaste, platonique... Il n'y a que la voir se faire démonter qui lui procure du plaisir. Le faire lui-même ne lui apporte rien. Il a besoin de regarder de l'extérieur.
-- Le candaulisme? Ouais, ce serait assez logique. Annais avait déjà remarqué que lui raconter nos ébats l'excitait. C'était d'ailleurs l'idée de cette soirée: qu'il fasse plus qu'imaginer.
-- Ben apparemment, vous avez visé juste sans le savoir.
-- Et tu lui as dit ça comment, alors? Parce que dit comme ça, je le connais, il aurait pas aimé. Il met "taré" et "fétichiste" dans le même sac.
-- Je lui ai juste dit que ce n'était peut-être pas la personne ni la pipe, mais la situation dans son ensemble, qui l'avait excité.
-- Oh, oh, oh! fais-je alors en la mençant de mon index. Toi, petite cochonne, t'avais une idée en tête, non?
-- Pas vraiment... Il m'a touchée et je voulais juste l'aider. Mais le résultat est le même.
Je m'en mords la lèvre. Je crois que je bande déjà en attendant la confirmation de ce que je pense:
-- Il va lui demander de recommencer, me dit-elle alors que ma main caresse déjà ses seins. Tu es heureux, Julien?
-- T'imagines pas à quel point, Amandine, confirme-je en lui pressant le sein entier.
Elle se met aussitôt à respirer plus vite, tend la poitrine vers moi et braque son regard dans le mien, fondant déjà sous ma main:
-- J'ai mérité une récompense, alors?
-- Je crois qu'on peut dire ça, en effet, ma belle. Tu penses à quoi, exactement?
Je joue avec son téton durci, mes doigts plongés dans le bonnet de son soutien-gorge, quand elle me répond d'une petite voix, presque comme si elle s'excusait:
-- Qu'on reprenne les choses où elles en étaient avant qu'Annais débarque.
Je me souviens très bien. Son anus écarté, serré sur ma verge. L'état dans lequel j'étais, à ne pas entendre la sonnette pendant que je lui limait le cul comme un dératé. Instictivement, ma main se serre encore sur son sein et elle lâche un soupir de satisfaction.
Je n'ai même pas besoin de lui répondre. Elle se lève, fébrile à l'idée que je l'encule sauvagement, sûrement déjà trempée. Je la regarde se déplacer jusqu'à la table où je la prenais. Sans même un regard pour moi, elle retire sa culotte et plante deux doigts en elle. Penchée en avant, elle utilise sa cyprine pour lubrifier sa rondelle puis pose les mains sur le plateau. Enfin elle me regarde, souriante, les yeux luisant de luxure:
-- Mon cul est prêt pour toi...
Amandine est bien différente d'Annais. Mais chacune d'elles sait me faire perdre raison en une seconde. Je me lève doucement, sans la quitter des yeux. Elle sait déjà qu'elle va prendre cher et je la vois avec un certain plaisir s'accrocher au bord de la table. Oui, son cul est prêt, tout son être est prêt à me recevoir. Je me déshabille entièrement sans me presser et viens présenter ma queue déjà tendue à sa bouche.
Elle se jette dessus. Pas de tendresse dans son geste. Elle me bouffe la bite comme si sa vie en dépendait. Je claque ses fesses à plusieurs reprises, sentant ses contractions jusque dans ses mâchoires qui se serrent sur ma verge dure. J'aime ça. Ses dents qui pressent mon membre gorgé de sang, qui me lancent un petit pic de douleur, juste de quoi être plaisant. Alors mes mains s'abattent joyeusement sur ses fesses, jusqu'à les faire rougir, et elle ne s'arrête pas.
Amandine est une vorace de la bite. J'avoue ne pas savoir si elle est comme ça avec tous ses amants ou si j'ai le droit à un traitement particulier, mais elle fait ressortir en moi quelque chose d'animal, bien plus que d'habitude. La rougeur de ses fesses, la contraction de ses mâchoires qui sont le signe de sa douleur, tout ça m'excite. Comme avec Lydia. La savoir souffrir du dos alors que je la culbutais contre l'arbre. Je me mets à donner des coups de reins dans sa bouche bavante, lui bloquant la respiration par à-coups, et je sens deux parties de moi se battre en duel. Une qui aimerait tout lâcher, l'autre qui me retient, sur fond sonore des Sheriffs: "J'aime jouer avec le feu mais j'ai peur de me brûler".
Lorsque je ressors ma queue de sa bouche, elle se met à tousser. Sa bave coule jusque sur le sol, ses joues sont inondées de larmes et ses cheveux en bataille. Mais elle sourit, en reprenant son souffle. Je me rends seulement compte que j'ai baisé sa bouche comme s'il s'agissait de sa chatte. Elle est déjà exténuée... et moi en pleine forme.
Une fois derrière elle et qu'elle écarte ses fesses pour me présenter son oeillet frétillant, je remarque que des petites veines ont éclaté sous mes coups. La vision est juste parfaite. Je ne suis plus vraiment là. Mon corps s'avance vers elle et appuie mon gland enduit de salive sur son anus, mais je suis ailleurs, comme si je vivais cette scène en rêve.
J'admire donc de loin mon gland ouvrir son cul, par lequel je ressens sa difficulté à m'accueillir, la douleur que je lui inflige, et le plaisir qu'elle a à me sentir pousser jusqu'à y enfouir mon pieu entier. Lorsqu'elle est remplie, que son cul a réussi à aspirer toute la longueur de ma queue, elle lâche un râle puissant. Ses mains quittent ses fesses pour s'accrocher à la table et j'attrape ses cheveux pour la cambrer. La décharge de plaisir qu'elle m'envoit en se laissant faire me fait revenir en moi. Et les festivités peuvent commencer.
Doucement, je recule mon bassin, contrôlant ma respiration, admirant son anus qui semble vouloir m'empêcher de me retirer entièrement. Puis lui enfourne mon sexe d'un coup sec. Son cri est délicieusement douloureux. Je lui assène plusieurs coups de ce genre jusqu'à la sentir complètement décontractée. Je peux la baiser. Et c'est en l'entendant que je me rends vraiment compte à quel point je suis à l'écoute de son corps et du mien, car elle confirme:
-- Défonce-moi, Julien... S'il te plaît, brise-moi le cul...
J'aimerais lui dire comme elle me rend fou. J'aimerais qu'elle comprenne que même si je ne l'aime pas avec l'intensité que j'aime Annais, j'ai besoin d'elle. J'ai l'impression de ne plus être ce Julien charmeur, bon coup qui sait faire jouir une femme de nombreuses manières. Comme si avec elle, je pouvais ne penser qu'à mon plaisir pour lui en procurer. J'aimerais lui dire tout ça mais mes mains s'abattent sur ses fesses et mon bassin se met à aller et venir presque à l'insu de mon plein gré.
Mes râles sont proches de ceux de la rage. En quelques coups de reins, Amandine n'est plus qu'un corps que je ravage sans ménagement. Non pas que je mette une telle puissance qu'elle ne pourrait pas se défaire de mon emprise. Oh non, il ne s'agit pas de ça, pas de force, pas de contrainte. Elle se laisse faire, elle prend son pied à ce que je l'encule comme un morceau de viande. Je sais qu'elle va sentir cette sodomie pendant au moins plusieurs heures, et je sais que je vais peut-être m'en vouloir... un peu. Il m'est pourtant impossible de m'arrêter, impossible de quitter des yeux cet orifice écarté sauvagement par ma colonne de chair qui la lime brutalement.
Je sens ses spasmes, violents. Je la sens s'affaler sur le plateau de la table, et je la fesse encore:
-- Contracte-moi ce cul!
Elle ne tarde pas à le faire, et reprendre du poil de la bête. Elle glisse une main entre ses jambes et attrape mes bourses pour les malaxer en serrant son anus comme une folle.
-- Comme ça? me lance-t-elle en tournant la tête pour me voir.
Je ne saurais décrire exactement ce que j'ai vu, peut-être l'ai-je simplement rêvé. Mais dès qu'elle a posé son regard sur moi, à la fois vide, lointain et résolu, j'ai senti une violente éruption partir de mes couilles puis exploser dans mon cerveau avant même que mon foutre ne vienne tapisser ses tripes. Un instant, il me semble que mon coeur va lâcher, que mes jambes ne vont plus me tenir. Mais un nouveau jet de sperme au fond de son cul me ranime.
Je m'écroule en nage, haletant comme un boeuf, sur la chaise la plus proche. Elle reste sur la table, dans un état pas mieux que le mien et sourit de toutes ses dents en me regardant. Je me mets à rire. Je m'attends à ce qu'elle me demande ce que j'ai, mais c'est autre chose qui sort de sa bouche:
-- Prends-moi en photo, Julien.
-- D'accord, lui dis-je une fois la surprise passée.
Je me lève un peu difficilement et vais chercher mon portable. Je la prends sous tous les angles. Sa croupe aux fesses encore rougies, meurtries, mon foutre ressortant de son anus encore dilaté et qui coule le long de sa vulve. Son dos reluisant de sueur où collent ses cheveux. Ses seins aplatis sous elle. Et son sourire. Son visage radieux alors qu'elle a encore mal, me dit-elle. Elle est magnifique, et je crois que mon amour pour elle fait un bond en avant.
Après tout, mon amour pour Annais a mis bien des années avant de se déclarer vraiment. Annais elle-même est amoureuse de deux hommes. Pourquoi je ne le pourrais pas, moi? Les aimer chacune à sa manière. J'embrasse Amandine et l'aide à se relever. À ma grande surprise, elle se dirige tranquillement vers la cuisine. Sa démarche n'est pas très assurée, mais elle attrape une cuillère en bois et remue la mixture qui mijote.
-- Il faut attendre encore, me dit-elle avec un sérieux qui manque me faire exploser de rire. Tu nous ressers un verre? J'aimerais fêter ce démontage en règle.
Je ricane en faisant couler le vin dans les verres et je suis tellement sur mon nuage que je ne mesure pas le sens de ses mots, quand on fait cogner nos verres:
-- Au premier d'une longue série!
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