Chapitre 28
Ce matin, on prend notre temps. Ce matin, je profite d'Amandine avec douceur. Je plonge mon visage dans son cou pour la réveiller. Elle ronronne en se réveillant et je glisse le long de son corps. Ses tétons se tendent l'un après l'autre sous mes baisers, et du bout de mes doigts, je peux quasiment sentir son clitoris en faire autant. Elle ronronne en gardant les yeux fermés, un sourire aux lèvres. Les miennes goûtent à son ventre chaud. Plus je descends, plus l'odeur de son sexe m'envahit.
Je ne me rends pas vraiment compte de la manière dont on finit ainsi, mais on se mange mutuellement, elle au-dessus de moi, coulant délicatement sur mon visage, pendant qu'elle va et vient le long de mon sexe avec douceur, mes bourses caressées par ses fins doigts, à m'en filer des frissons. Elle jouit en soupirant, de cet orgasme vivifiant, celui qui vous colle un sourire pour la journée. Elle jouit en me regardant faire de même. De mon gland jaillit des geysers de sperme qui tombent sur mon ventre.
-- Que c'est beau, souffle-t-elle en passant le bout de ses doigts le long de ma tige encore palpitante.
Je la lèche encore, aspire son nectar alors que de sa langue, elle récolte son dû sur ma peau. Nous prenons le temps de lézarder au lit, encore quelques minutes. Pas besoin d'épiloguer, nous nous câlinons simplement, chacun dans ses pensées, mais sur le même nuage.
Ce qui fait que j'arrive à la réunion de la matinée avec une confiance en moi en béton armé. Pas besoin de me motiver, de me donner des claques en me répétant "Allez, vas-y, tu vas les bouffer". Non, je suis juste persuadé qu'ils vont adhérer à mes idées pour la simple et bonne raison qu'elles sont géniales.
-- Une collection érotique? me fait Arthur, le fils du PDG dont je n'ai vraiment jamais compris la fonction dans cette entreprise, si ce n'est qu'il rapporte les réunions à son père et qu'il applique ses décisions. Je ne suis pas certain que ce soit l'image qu'on veuille...
-- Pourquoi? C'est sale? lui demande-je. C'est de la sous-littérature, peut-être? On vise un public adulte, plutôt aisé et cultivé. Les romances ont toujours eu un succès dingue. Mais aujourd'hui, ce qui cartonne, ce sont les romances érotiques.
-- Des trucs à l'eau de rose pour ménagère de plus de 50 ans? demande Olivier.
-- Non... Danielle Steel, c'est passé de mode depuis bien longtemps. Aujourd'hui, il faut à la fois que le lecteur s'identifie au personnage, mais que celui-ci soit transgressif, moderne, percutant. Finies les personnages féminins tout lisses dont le seul but dans la vie est de trouver un mari qui l'aimera comme une princesse. Dans beaucoup de genres littéraires, la femme reste un faire-valoir, même en étant l'héroïne du bouquin. Le livre érotique, voire même porno parfois, suit au plus près les évolutions de la société. Le monde change et à mon avis, on ne doit pas rater ce coche-là.
-- Mais là, intervient Sandrine, une petite métisse aux cheveux bouclés qu'il m'est déjà arrivé d'imaginer en tenue de cuir avec un fouet à la main tellement elle peut être autoritaire. Mais là, on touche un public plus restreint. En grande majorité des femmes, qui ont le temps de lire... seules. C'est-à-dire quand il n'y a pas leur mari ni leurs enfants. Des femmes au foyer, en somme.
-- Sandrine, dis-je avec un sourire en coin en m'appuyant sur la table, es-tu en train de me dire que tu n'as jamais ouvert ce genre de livre de ta vie?
Je m'attendais à la voir rougir. Elle est autoritaire, mais elle sait recevoir les petits pics de ce genre autant que les envoyer. Je suis persuadé depuis longtemps qu'au sein de l'entreprise, elle joue un rôle, mais qu'à l'extérieur elle est bien différente. Ou alors, c'est qu'elle a un coeur en pierre, car rien ne la touche, au travail.
-- J'avoue mon ignorance sur ce point, Julien, me répond-elle. Je suppose que c'est une bonne excuse pour en ouvrir un.
Juste ce que j'attendais! Je souris aux sept personnes en face de moi et pose un sac cabas sur la table. Je le vide de son contenu. J'ai pris plusieurs romans ou recueils de nouvelles dans ma propre bibliothèque et les dispose devant eux.
-- Et vous devriez tous et toutes en faire autant! m'exclame-je. Servez-vous. Vraiment, si vous ne connaissez pas ce qui se fait aujourd'hui dans ce genre littéraire, vous allez être surpris. Et agréablement.
-- J'ai quand même peur qu'on se disperse, avec ça, proteste Raphael, le frileux de la bande. Se lancer dans l'édition alors que les bouquins se cassent la gueule partout, c'est déjà risqué. Alors aller dans un genre aussi spécifique...
-- Je t'arrête tout de suite, Raphael, lui dis-je. Ça n'a rien de spécifique comme tu dis. Dans la littérature érotique, tu vas trouver de la romance, mais aussi du polar, de la science-fiction, du fantastique, de l'horreur... Tout. Tiens! Toi qui aime les voyages dans l'espace, prends celui-ci. Il est vraiment très bon. Et tout ce qui n'était qu'à peine suggéré dans tous ceux que tu as lus jusqu'ici est clairement détaillé dans celui-ci. On parle pas d'un truc qui n'est fait que pour se caresser en lisant. On parle d'un genre littéraire qui fait fi des bonnes manières et du politiquement correct. Ni plus ni moins. Et c'est inscrit noir sur blanc dans la ligne éditoriale qu'on a construite ensemble: "Offrir aux auteurs et auteures une exposition intéressante tout en garantissant aux lecteurs et lectrices honnêteté, qualité et ouverture". L'ouverture. Comment est-ce qu'on pourrait promettre ça à nos lecteurs si on reste fermé à un genre littéraire en pleine expansion? La porte est déjà entrouverte, dans ce domaine. On devrait faire partie de ceux qui l'ouvriront en grand.
-- Moi, je pense qu'il a raison, dit Nicole, une femme proche de la retraite que je n'aurais jamais cru avoir de mon côté. J'en ai lu deux ou trois de ceux-là.
Toute le monde en reste bouche bée, mais elle continue:
-- Et puis Raphael... Les bouquins ne se cassent pas la gueule, comme tu dis. On en a déjà parlé. Ça évolue. Qu'un livre soit lu sur tablette ou sur papier, peu importe. Et je reste persuadée que les livres électroniques ne dureront pas longtemps. Sauf peut-être pour l'érotique. Parce que Sandrine n'a pas tout à fait tord non plus. Qui oserait lire un livre avec une femme à poil sur la couverture à sa pause de boulot, ou sur la plage? Même à la maison. Au risque que les enfants tombent dessus. Moi, je les ai lus en numérique, pour pas que mon mari le sache. Et c'est drôlement bien écrit, tout ça. Il y a tout: honnêteté, qualité et ouverture.
L'intervention de Nicole laisse planer un blanc dans la salle. Je lui souris, elle me sourit. On comprend tous les deux par ce silence qu'elle vient de me faire gagner.
-- Bien... reprend Arthur timidement. Qui suivrait Julien si le Comité accepte?
C'est quasiment unanime. Il n'y a que Raphael qui ne lève pas la main. Même Arthur a été convaincu. Mon petit discours n'avait pas forcément eu l'air d'avoir décidé tout le monde. Nicole m'a sauvé la mise et je suis sur un petit nuage. La réunion continue sur des thèmes beaucoup plus terre-à-terre. Dans huit jours, nous lancerons le premier appel à manuscrits. Tout est quasiment prêt. Dans deux jours, nous devrions savoir qui sera à quel poste exactement. La présentation du logo définitif est sûrement le moment le plus enthousiasmant de cette fin de réunion.
Dans l'après-midi, je reçois un coup de fil du Big Boss. Arthur n'a apparemment pas tardé pour faire son compte-rendu.
-- Vous allez arrêter tout ce que vous avez en cours, Julien. Arthur a été très enthousiaste sur votre idée et j'avoue que ça a été plutôt contaminant, ici. Monsieur Tralem reprendra vos dossiers dès demain. Vous avez la fin de journée pour les lui transmettre. Il s'occupera de prévenir la passation de pouvoirs, si je puis dire. Vous prenez la tête de la collection Insolence. Nos designers travaillent d'ors et déjà sur le logo. Vous ferez votre propre appel à manuscrits dans huit jours. Félicitations, Julien! Vous êtes parti pour quelques heures supplémentaires! Amanda passera demain vous voir pour vous montrer votre nouveau bureau. Les locaux ont été aménagés pour accueillir l'équipe qui travaillera sur ce nouveau pôle. Vous en profiterez pour signer votre nouveau contrat. Avec une augmentation, cela va de soi. Des questions?
Je n'en ai aucune. Je pense que je le remercie un peu trop, dans l'excitation du moment. Mais une fois raccroché, je suis en pleine panique. Par où commencer? Qu'est-ce que je dois faire, exactement? Je n'ai aucune entrée dans ce monde-là, je ne connais personne. Je suis bien deux ou trois auteurs sur les réseaux sociaux, mais je n'ai jamais échangé avec eux, c'est uniquement pour me tenir informé de leurs sorties.
Je fume une clope en tremblant à mon balcon. Mon balcon... qui me manquera. J'ai l'impression que le futur entier des salariés de cette boîte repose sur mes épaules. je dois absolument me calmer. Je m'installe donc à mon ordinateur avec en tête que tout ça ne commencera que demain. Je reprends mes dossiers un par un et les transfère sur le serveur à Patrick, ce monsieur Tralem que je croise de temps en temps à la machine à café. Je dois envoyer un texto pour dire à Amandine que je dois rester bosser et il est 21h passé quand enfin je referme mon bureau.
Sur le chemin du retour, je remarque que j'ai des messages. Ils sont tous d'Amandine. Je m'arrête à un passage piéton en les lisant. Elle me demande comment s'est passée ma réunion, imagine que si je dois rester plus tard, c'est bon signe. Puis je sursaute en voyant sa vulve apparaître en gros plan. Je n'ose même pas me retourner pour savoir si quelqu'un a remarqué. Le texte qui suit me met déjà dans un état d'excitation avancé: "J'espère que tu auras encore l'énergie de t'en occuper en rentrant". J'allonge alors le pas, notant que ce dernier message date d'il y a plus d'une heure.
Je prends le temps de m'arrêter pourtant dans une petite superette et acheter une bouteille de champagne. Mon nouveau poste me fait d'un coup moins peur. Je vais gérer et je dois fêter ça! En arrivant en bas de mon immeuble, mon regard file presque par instinct à la fenêtre de Lydia, attiré par la lumière. Elle est là. Elle est nue et parle au téléphone. De l'autre côté de la rue, Amandine est dans la même tenue, téléphone à la main aussi. Je m'arrête, les yeux filant à droite et à gauche. Elles finissent par me voir et se mettent à rire. Je leur montre la bouteille de champagne et fais signe à Lydia de traverser pour en profiter. Il est bien trop tard pour appeler Annais et Stéphane. J'aurais aimé partager ça avec eux, mais je devrai attendre. Le temps de monter, je les préviens quand même de la bonne nouvelle en envoyant un message à Annais.
Ma blonde n'a bien sûr pas pris la peine de se rhabiller. Elle a par contre pensé à fermer les rideaux. D'en bas, je ne voyais pas bien, mais d'un simple coup d'oeil à sa chatte reluisante, je comprends qu'elles se caressaient en se parlant.
-- Dis bonsoir au nouveau directeur de la collection Insolente! lui dis-je en refermant la porte.
Elle me saute au cou pour me féliciter, m'embrasse en me transmettant sa chaleur et je me sens déjà réagir.
Elle s'empresse de préparer quatre verres et de quoi grignoter. Quatre? Estelle doit être là aussi. Ce qui me fait penser que je ne suis sûrement pas couché.
-- Monsieur le directeur peut poser les pieds sous la table! s'exclame-t-elle joyeusement, entièrement nue.
Elle est nue avec un tel naturel, tout en étant si belle. Bordel, que je suis chanceux! Je pose mes fesses dans mon fauteuil préféré et on sonne aussitôt à la porte. Amandine s'empresse d'aller ouvrir, tout juste si elle ne les accueille pas à poil dans le couloir, à la vue de tous les voisins. Les voisins. Une sensation m'envahit, que je ne saurais encore définir. Je n'ai pas le temps d'approfondir la question que je vois Estelle entrer en souriant. Dès qu'Amandine a fermé la porte, elle sort un "Aux pieds". Lydia se laisse tomber à quatre pattes et Estelle sort une laisse de sa poche. J'en suis aussi bouche bée qu'excité. Elles avancent vers moi, tout sourire et viennent me faire la bise. Je dois me pencher pour Lydia.
-- Alors qu'est-ce qu'on fête? me demande Estelle une fois assise dans le canapé.
Lydia est à ses pieds. Amandine la regarde avec envie, puis me regarde. D'un simple signe de tête, je réponds à sa question muette. Elle vient s'asseoir à mes pieds alors qu'Estelle ne me laisse pas le temps de répondre:
-- Tu crois que tu vas garder tes fringues longtemps, Lydia? Allez! Enlève-moi ça! Pardon, Julien... Donc?
-- Un nouveau poste dès demain matin. Je vais prendre en charge la collection érotique de la nouvelle maison édition de ma boîte.
-- Oh! Tu m'en avais parlé, oui! s'exclame Lydia en se tortillant pour retirer le peu de vêtements qu'elle porte. Félicitations!
Le bout de la laisse claque son dos et elle se tend.
-- T'as le droit de demander la permission avant de l'ouvrir... Comment t'as été dressée, toi?
-- Pardon Maîtresse! Mais je suis tellement contente pour lui...
-- Ouais... En même temps... Tu lui as fait un bel effet, me dit Estelle en ricanant.
Amandine a servi les verres et nous trinquons tous ensemble.
-- Je ne m'attendais pas à ce qu'on ait de la visite ce soir, me dit ma blonde en me souriant timidement, d'un coup. Mais j'aimerais te montrer quelque chose. C'est assez personnel, mais elles ne seront pas étonnées et j'ai attendu ça toute la journée, j'en peux plus!
-- D'accord, lui dis-je après un petit moment de réflexion où je fais semblant d'hésiter.
Elle file dans la chambre et je me tourne vers nos deux invitées.
-- Vous êtes pas au courant?
-- Rien du tout, m'assure Estelle avec aplomb.
-- Moi non plus, répond Lydia.
Amandine ne tarde pas à revenir, en portant un sac de sport qui semble faire son petit poids. Elle le pose à mes pieds et se met à genoux avant de l'ouvrir. À ma grande surprise, il y a là-dedans le parfait attirail d'un Maître Bdsm. Je plonge la main à l'intérieur, en ressort avec un certain émerveillement plusieurs ustensiles: gag ball, martinet, collier et laisse assortis, paddle, cravache et différents sextoys. Tout est encore sous emballage et elle m'avoue en rougissant:
-- Ça fait un peu plus de deux ans que je m'achète régulièrement quelques trucs, en espérant qu'ils soient utilisés par quelqu'un. Aujourd'hui, je te les offre, Julien. Ils sont à toi.
Estelle et Lydia nous regardent, à la fois ébahies et clairement excitées. Elles n'étaient apparemment pas plus au courant que moi de l'existence de ce sac, ni même depuis combien de temps elle désire ce genre de relation.
-- Deux ans, souffle-je.
-- Deux longues années, oui... À être constamment déçue. Mais tout ça est derrière moi à présent. N'est-ce pas? me demande-t-elle avec un regard de chien battu posé sur moi.
J'avoue être un peu gêné que tout cela se passe devant Estelle et Lydia, que je connais à peine, au fond. Enfin... Je me comprends! Toutefois, elles se font vraiment discrètes et j'arrive à me concentrer sur ma blonde. Je lui caresse la joue et lui souris. Elle me sourit à son tour, avant que je lui réponde:
-- Je pense, oui. Je te laisse ouvrir un objet. Ce sera le seul de la soirée. Choisis-le bien.
Elle n'a aucune hésitation. Je ne regarde pas ce qu'elle fait. Je bois une gorgée, souriant aux deux femmes silencieuses face à moi. Elles bouillonnent. Je vois Estelle dévorer ma blonde du regard, Lydia semble ravie aussi. Amandine s'attache le collier au cou, puis la laisse au collier. Enfin, elle me tend l'autre extrêmité.
-- Voilà pour ce soir, et tous ceux que tu décideras... Maître.
Je prends le bout de cuir dans la main, avec une certaine solennité qui m'étonne moi-même. Je me rends bien compte qu'il ne s'agit pas que d'un jeu, qu'en prenant cette laisse en main, cela deviendra, avec le temps, une façon de vivre. Mais peut-être y suis-je plus prêt que je le pense, après tout. Et ça m'excite, à un point...
Je tire sur la laisse pour la faire venir jusqu'à moi, ouvre mes cuisses et lui déclare sur un ton que j'espère assez autoritaire:
-- Alors félicite ton Maître comme il se doit, petite chienne...
Aussitôt elle s'affaire à ouvrir mon pantalon en se mordant violemment la lèvre inférieure. Je la laisse faire en me laissant tomber au fond du fauteuil, verre à la main.
-- Je crois que je ne pouvais pas rêver meilleure façon de fêter ça! lance-je à une Estelle qui se réveille subitement.
-- Ça... Je m'attendais pas à ça, j'avoue! Une petite cachottière, cette Amandine. Et elle sait y faire.
Ma queue tendue, mes bourses pleines sorties du pantalon, sont déjà reluisantes de salive. La langue d'Amandine est passée partout et elle joue avec mon gland, retardant le moment où elle va me prendre en bouche. Je lâche un soupir de satisfaction et je vois Estelle tirer d'énervement sur la laisse d'une Lydia qui admire Amandine et ma queue.
-- Tu comptes me laisser excitée sans t'occuper de moi, salope?
-- Pardon, Maîtresse, je...
-- Je sais très bien, sale truie... On verra ça plus tard...
Estelle relève sa jupe sur ses hanches et offre à ma vue une chatte au pubis foisonnant de poils. Rapidement, Lydia y enfouit sa tête et sa Maîtresse semble soulagée.
-- Oh oui, voilà, comme ça... Fais-toi bien pardonner, ma belle chienne.
-- Je dois avouer, dis-je à Estelle dans un râle de plaisir alors qu'Amandine se met à suçoter mon gland, que je ne m'attendais pas à être entouré de jeunes femmes comme vous trois... Et... Oh! Encore moins dans ce genre de situation... Ça fait longtemps, vous, que...
Je n'arrive pas à terminer ma question. Amandine avale ma queue entière d'un trait. Ses lèvres serrées sur ma garde, sa langue tirée au maximum qui caresse mes bourses.
-- Plusieurs mois, me répond calmement Estelle.
Amandine s'étouffe sur ma queue alors que Lydia relève un instant sa tête.
-- Huit mois douze jours, pour être exacte, Maîtresse!
Amandine relève la tête, les yeux pleurnichant, la bave au menton. Elle se met à astiquer mon chibre tendu en me souriant.
-- J'ai hâte d'avoir passé autant de temps à tes pieds, me sort-elle. Tu veux jouir rapidement ou prendre ton temps, Maître?
Mais je suis interrompu dans ma réponse par mon téléphone qui sonne. Annais. Amandine a un petit sourire malsain qui lui va parfaitement bien, quand elle voit le nom sur l'écran. Je réponds.
-- Allô Annais?
-- Julien! Félicitations! Je viens seulement de voir ton message! Je suis trop contente pour toi!
-- Aaaaahhhh...
Amandine, cette coquine, vient de m'avaler encore d'un trait, une main qui presse mes couilles.
-- Oh! J'appelle au mauvais moment? me demande Annais, bien plus excitée que gênée.
-- Au contraire, Annais... Amandine me félicite à sa façon, pendant que ma voisine s'occupe de sa Maîtresse.
-- Oh putain, Julien...
-- Ouais... Je... ouch... sais...
Amandine reprend son souffle. Estelle, elle, en profite pour se mettre plus à l'aise, attrapant Lydia par les cheveux pour la faire monter d'un cran. Elle se met à gémir sans essayer de se retenir, et Annais a sûrement déjà commencé à mouiller sa culotte.
-- Tu te joins à nous? lui demande-je juste pour la forme. Retire ta culotte... Je suis certain que Stéphane va adorer voir ça...
-- Il est juste devant moi, attends...
Elle s'éloigne quelques secondes du téléphone et j'en profite pour me débarasser de mes fringues. Amandine reprend sa pipe de plus belle, rendue dingue par la situation.
-- Vas-y, suce-moi à fond, petite salope... lui dis-je en lui assénant un ou deux coups de reins au fond de la gorge.
Lorsqu'Annais revient, elle peut sûrement entendre mes gémissements autant que ceux d'Estelle qui ne semble pas loin de jouir.
-- Il me regarde me caresser... Mais je ne peux pas faire trop de bruit, avec les enfants...
-- Le principal, c'est le plaisir que tu prends, bébé...
-- Alors mets le haut-parleur, que je vous entende tous...
Je pose le téléphone sur la table basse.
-- Tu nous entends, Annais?
-- Oh oui, je vous entends... Faites ce que vous avez à faire... Je suis tellement excitée...
Estelle jouit à ce moment-là. Je me rends compte que c'est la première fois que je la vois dans cet état. Elle se tend puissamment, enserre dans ses jambes le visage de Lydia qui elle-même s'accroche au canapé, sûrement étouffée. Le bassin d'Estelle se met à s'agiter comme si elle était possédée. Ses râles se font graves, puissants, ses yeux se révulsent. Amandine ne peut s'empêcher de faire une pause en me branlant, tournant le visage vers elle, Annais gémit sûrement plus fort que prévu au téléphone, et moi je suis complètement hypnotisé par l'orgasme de cette jeune femme.
D'un coup, elle semble se détendre et relâche ses jambes pour attraper Lydia par les cheveux et lui maintenir la tête devant son sexe. Aussitôt en jaillit un véritable geyser. Lydia se prend une véritable douche et j'en oublie presque la main d'Amandine.
-- Oh putain! m'exclame-je alors qu'Estelle se met à crier de plaisir. Elle en fout partout, faudrait que tu voies ça, Annais.
-- Oh oui, fait-elle au téléphone en essayant de se retenir vocalement.
La douche se termine enfin, Estelle se laisse tomber dans le canapé, exténuée. Lydia s'empresse de lui lécher la vulve, la nettoyer à grands coups de langue qui la font maintenant ronronner de plaisir.
-- Fais-moi jouir aussi, toi...
Je chope Amandine par les cheveux en m'asseyant au bord du fauteuil et lui plante ma queue dans la bouche. Elle commence à étouffer aussitôt mais je lui baise la bouche comme un dératé, la maintenant fermement dans mes mains.
Quand je lui laisse enfin un peu plus de lattitude, elle reprend son air en urgence, tousse, crache par terre.
-- Tu lui baises la bouche, bébé? me demande Annais.
-- Je lui défonce sa gorge de petite chienne, lui réponds-je.
D'elle-même, Amandine reprend ma bite en bouche et vient faire cogner au fond de sa gorge serrée.
-- Oh oui, défonce-la, Julien, elle attend que ça... Depuis si longtemps... Je... Je vais jouir...
De loin, j'entends Estelle ordonner à Lydia de nettoyer le canapé et le sol. Celle-ci file vers la cuisine et fouille dans les placards pour trouver une serpillère. La Maîtresse reprend son verre et me regarde devenir fou dans la gorge d'Amandine.
-- Qui aurait cru qu'une bouche aux lèvres si fines puisse avaler aussi facilement autant de chair d'un coup?
-- J'ai tendance à croire qu'elle s'est bien entraînée... Elle a dû en sucer, des queues, dans vos soirées étudiantes.
-- C'est pas faux, me dit Estelle en ricanant alors qu'Amandine redouble d'efforts sur ma tige et qu'Annais jouit clairement, à quelques kilomètres de là, devant son mari qui la regarde.
-- Deux petites secondes... dis-je à Estelle qui part dans un petit fou rire.
J'attrape les cheveux d'Amandine pour retirer mon pieu de sa bouche, qui se pose simplement sur son visage. Mon sperme gicle aussitôt, dans ses cheveux, ou même au sol, alors que Lydia a commencé à nettoyer le canapé. Elle s'arrête un moment et regarde avec envie mon foutre strier la blondeur d'Amandine, et son visage. Sous ma queue pulsante, dégoulinante de bave et de semence, Amandine a le visage rouge vif, les yeux de la même couleur d'avoir tant fait couler de larmes, le souffle court, trouvant difficilement son air, mais souriante... Elle sourit et caresse son visage à ma verge qui n'en finit plus de couler sur sa joue.
Elle attrape mon gland entre ses lèvres et l'aspire vivement, me faisant lâcher un râle puissant. Estelle tire sur la laisse de Lydia pour qu'elle se remette au travail, et Annais se met à ricaner quand je me laisse tomber au fond du fauteuil.
-- T'es complètement dingue, Julien, tu le sais?
C'est la voix enjouée de Stéphane qui a pris le téléphone. Haletant, je lui lance:
-- C'est pour ça que tu m'aimes, mec!
-- J'avoue! En tout cas, félicitations! J'ai hâte de voir ce que tu vas dégoter comme talents! Je te repasse Annais deux secondes.
-- Salut!
-- Julien? demande Annais en reprenant le téléphone.
-- Annais? fais-je alors qu'Amandine s'est calmée, mon membre commençant à se rabougrir.
-- Je t'aime, Julien. Merci pour tout.
Un ange passe. Estelle et Lydia ouvrent des yeux tout ronds, les miens se baissent sur Amandine. Son visage à elle s'illumine. Mon coeur rate un battement mais je lui réponds, sans quitter Amandine du regard:
-- Je t'aime aussi, Annais. À très vite.
Je l'imagine, la voit, avoir ce petit sourire en coin, tout en se mordillant la lèvre inférieure, elle-même posant les yeux sur Stéphane. Mon portable s'éteint dans un silence presque total. Je reste plongé dans les yeux de ma blonde à mes pieds et lui souris.
-- Je t'aime, toi, ma petite chienne.
Et elle me saute au cou. Je sais qu'elle se moque que je puisse aimer Annais plus intensément qu'elle et je comprends à cet instant pourquoi. Ce n'est pas l'intensité qui importe. C'est la façon d'aimer. Je sais, à présent.
Je lui rends son baiser fougueux. Je me fous totalement qu'elle soit en train d'étaler mon foutre sur nos visages. Elle prend mes joues dans ses mains et se plaque littéralement contre moi.
-- C'est tellement ainsi que je veux que tu m'aimes...
Je la regarde, assise sur mes genoux, ses yeux pétillants de joie. Mon sourire s'élargit et lui dis alors:
-- Alors aux pieds, ma chienne.
Elle prend une grande inspiration, pleine de bonheur. Ses seins sont gonflés de plaisir, ses tétons tendus. Elle se dépêche de se mettre à genoux à mes pieds et serre mon mollet comme un doudou.
-- Hé ben, fait Estelle en agitant son verre devant elle pour que Lydia le remplisse. Tu sembles être un homme plus que comblé.
-- Je crois que je vais finir par imploser de tout ce bonheur, lui dis-je alors en ricanant.
Je dois sûrement montrer quelques signes de fatigue, ou alors elle considère qu'il serait plus approprié de nous laisser seuls. Quoi qu'il en soit, quelques minutes plus tard, Amandine les accompagne jusqu'à la porte alors que je me dirige vers la chambre.
Je crois bien que ma chienne blonde n'est pas encore revenue quand je sombre dans un sommeil profond.
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