Un rude avènement
Tout comme toute histoire, la mienne a commencé le jour de ma naissance, le jour où le monde a bien voulu m'accueillir, m'ouvrir ses bras, le jour où le monde m'a envoyé une invitation à venir passer les vacances sur terre, je n'ai pas pu dire non à cette invitation et je suis venu. La route a été longue, neuf mois de route en comptant les arrêts pour vérifier si tout allait bien et oui tout allait bien, rien ne montrait un defaut, rien ne montrait une faute, tout semblait être normal, aucun signe alarmant à l'horizon.
Ceux qui ont été choisis pour m'accueillir étaient contents car eux mêmes m'avaient démandé auprès du bon Dieu, et le bon Dieu a donc exaucé leur prière. Ils se préparaient à ma venue, ils achetaient tout ce qu'il fallait pour que je me sente bien, ils me connaissaient pas encore, mais dépensaient leur argent juste pour que je sois bien accueilli chez eux.
Lui est gendarme, elle sécretaire d'une société de construction Libanaise à Brazzaville en République du Congo, les deux avaient donc un salaire chaque fin de mois, je ne dis pas qu'ils étaient millionnaire mais ils avaient quand même une bonne situation donc prêt à accueillir un enfant, ma layette était faite dans les boutiques, comme si j'étais un enfant de riches, alors que souvent les layettes des enfants dont les parents ont un niveau de vie comme le n'autre, font leur layette dans les friperies des habits de seconde main, oui certainement parce qu'ils ne peuvent pas se permettre de faire la layette à la boutique à cause de l'argent peut être, parce qu'il faut dire que c'ést quand même cher à la boutique, pendant qu'au marché Total c'est trois fois moins cher, je peux les comprendre après tout, l'essentiel est que l'enfant ai des vêtements à se mettre le jour de son arrivée sur terre pour les vacances. Je comprends que mes parents s'étaient préparé à l'avance, certainement en économisant de l'argent pour pouvoir faire ma layette à la boutique, comme la layette des enfants de riches tellement la joie de m'avoir était grande que l'argent ne comptait peut-être plus en ce net moment.
Le jour de ma venue sur terre était enfin arrivée, après un long voyage de neuf (9) mois. Bien sur étant enfant d'un gendarme ma venu devait se faire à l'hôpital militaire, qui est un hôpital où sont sensé mettre au monde les femmes de militaires. C'est là bas où je suis venu au monde, là où tout a commencé pour moi, mais aussi pour mes parents qui ne s'attendaient pas à ce que ça se passe comme ça.
Chez nous en Afrique, on dit souvent que la calebasse se casse au seuil de la porte, tu es parti à la rivière avec rien, tu as pris l'eau avec et mis sur ta tête rien, tu as marché de la rivière jusqu'à la maison en traversant des montagnes et pleins d'autres obstacles mais rien ne s'est passé et c'est juste au seuil de la porte que paf, ça tombe et malheureusement ça se casse là devant ta porte au moment où tu veux rentrer pour le déposer, tu ramasses les morceaux, tu essaies de les reconstituer, de les coler même avec la super colle, la calebasse ne redeviendra plus jamais comme avant, elle portera pour toujours les traces de l'accident, ces cicatrices seront toujours visible et elle sera jugé par rapport à ses cicatrices. Elle ne servira peut être plus à contenir de l'eau, elle ne servira peut être plus à grand chose, elle ne sera peut être plus utile, en tout cas elle ne redeviendra plus comme avant, mais sa fierté dépendra de la manière dont elle sera utilisé.
Je ne savais pas que mon arrivée sur terre serait de courte durée et qu'à peine arrivée il fallait que je reparte, mais qui ne voulait pas de moi ? ou qui avait peur de mon arrivée pour me faire repartir aussitôt venu ?, je ne venais pourtant prendre la place de personne et c'est le bon Dieu lui même qui m'avait envoyé, alors pourquoi ? Je ne venais pas n'en plus pour rester éternellement, mais tout comme les autres, je venais juste passer les vacances et à la fin des vacances,. j'allais repartir pourtant.
La dose d'anesthésie était si forte qu'on n'a pas pu la supporter parce qu'il fallait faire une césarienne, voilà comment ça entrainé mon retour et aussi le retour de ma mère auprès du bon Dieu, ma mère m'a dit qu'en ce moment là, elle s'était retrouvé à l'église et pendant ce temps les médecin se préparaient à intervenir pour faire une réanimation, je pense que le bon Dieu ne voulait pas que l'on revienne si tôt auprès de lui, je pense que quand il nous a vu, aussitôt il nous a demandé de repartir, car après tout c'est pas le monde qui nous a envoyé sur la terre des hommes, mais c'est lui juste pour que l'on passe des vacances, je pense qu'il voulait que l'on vive encore des aventures, et que c'est lui seul qui avait le droit de nous rappeler.
Voilà pourquoi la réanimation a été une réussite ou presque. Parce qu'elle avait laissé des cicatrices, des démarques, des traces tout comme avec la calebasse à la seule différence que, ce que la réanimation avait laissé était invisible du moins pour le moment
Et voilà comme un Phénix qui renaît de ses cendres , moi aussi je renaissais de nouveau ainsi que ma mère, j'imagine ce que mon père allait ressentir si on était pas revenu, si on était parti, le sentiment qu'il allait avoir perdre sa femme et son fils le même jour quelle catastrophe, quelle désolation, ça allait être sans doute pour lui une descente aux enfers. Je pense que l'on peut dire qu'il y a eu plus de peur que de mal.
Ça y est je suis né, les médecins m'ont sauvé ainsi que ma mère. Tout va bien en apparence, ils décident ensemble de me donner le prénom de mon grand-père qui lui venait de décéder aussi Samy. J'étais là tout petit, peut-être un peu gros mais un petit bébé qui venait de naître, dans mes habits achetés à la boutique qui me donnait des allures d'enfants de riches.
On était reparti à la maison tous semblaient bien se passer, en tout cas c'était le cas. On recevez des visiteurs qui venait voir le nouveau bébé, bien sûr comme à l'accoutumée, ils nous a porté des cadeaux. Personnes ne se doutait de rien, les mois passés, rien de bien alarmant. Eux ils étaient heureux de leur bébé que tout le monde aimait d'ailleurs, mais le temps ne trompe pas, 3 mois, 4 mois, 5 mois je sais plus trop, mais le temps avait parlé les signes étaient là c'était évident que quelque chose n'allait pas , tout le monde pouvait le voir, les vacances commençaient mal pour moi, je me demande ce qu'ils pouvaient bien ressentir en ce moment-là, je suppose un sentiment de peur et d'inquiétude, tout allait si bien pourtant, mais voilà qu'après avoir échappé à la mort un autre problème survient, devant cette évidence il y avait pas d'autre choix que d'aller voir les médecins et c'est ce qui avait été fait. Les médecins disaient que ce sont les appareils de réanimation qui avait causé cette déformation, que ça avait aussi touché mes nerfs, ce qui me causait de temps en temps des tremblant et qu'en procédant par des massages et à un certain traitement ça allait sans doute passé et c'est ce qui a été fait, j'ai passé trois 3 bonnes années de ma vie dans les massages, les traitements, tout ça pour chercher une solution à mon problème, pour chercher une solution à cette situation, mais aucune solution concrète, toutes les solutions qu'on avait ou qu'on trouvait était juste des solutions à mi-temps, les produits que je devais prendre coûter beaucoup trop cher et ne durer pas alors on a juste du arrêté car on ne voyait aucune solution concrète fallait se rendre à l'évidence je devrais vivre toute ma vie avec cette situation, mais je crois qu'on espérait quand même à un miracle peut être je ne sais pas, ou peut-être qu'on se préparait pour l'avenir.
En tout cas dans mes souvenirs, papa Jean et maman Sabine me protégeaient toujours ils faisaient toujours en sorte à ce que je ne manque de rien, avec eux j'étais dans ma petite bulle rose, un monde si parfait où tout le monde s'aime, j'étais tellement innocent je n'avais même pas conscience de ma situation de handicap, aujourd'hui je pense aussi qu'ils me protégeaient du regard du monde car ils savaient très bien que là dehors le monde était si cruel. Avec eux j'ai grandi comme ça dans les rues du quartier Diata.
Là-bas c'était l'innocence, c'était la petite belle vie parfaite, papa Jean, maman Sabine et moi Samy leur petit garçon que tout le monde aimait. Je me souviens encore de comment les gens aimaient mon teint noir; mes yeux et comment il disait que j'étais beau oui j'étais peut être petit, mais je comprenais très bien ce qu'ils disaient et oui ça me rendait de plus en plus fier de moi, maintenant je me demande s'ils ne disaient pas ça en ma présence pour me booster le moral.
La société de construction où travaillait maman Sabine avez fermé donc elle faisait désormais la navette entre Kinshasa et Brazzaville où elle achetait les articles pour les revendre à Brazzaville, papa Jean lui était toujours dans l'armée. De temps en temps on souffrait des sorties à la croissanterie selé, on était pas milliardaire, on était pas millionnaire, on était pas riche, ni pauvre mais l'on vivait bien notre petite vie, je me souviens aussi qu'ils voulaenit toujours que je parle français, il ne fallait surtout pas que je parle les langues locales parce que d'après eux ça rendait bête et moi je ne voulais pas être bête, fallait pas non plus manger chez les gens car ça ne renvoyait pas une belle image. je pense que le comportement que j'ai aujourd'hui ou la mentalité que j'ai aujourd'hui, est la conséquence directe de l'éducation de base que j'ai reçu de mes parents et j'en suis fier.
Annotations
Versions