Chapitre 17

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LÉLIA

Je passe dans le vestiaire du boulot pour me décharger de ma tenue de civile et pouvoir revêtir ma tunique et mon pantalon blancs ainsi que ma paire de crocs violets. J'ai le sens du détail, une petite montre parme accrochée à la poche de ma tunique et j'ai relevé mes cheveux pour des raisons d'hygiène.

Je m'assure que les résidents ne manquent de rien en faisant un passage dans leur chambre. C'est un rituel que j'ai mis en place avant de partir faire la relève avec mes collègues. Je m'occuperai d'eux plus tard, pour certains c'est important de rester auprès d'eux n'ayant pas de famille avec qui parler.

Le docteur prend en compte les remarques de mes collègues de nuit, je n'aime pas tellement être sur le roulement de jour, j'ai tendance à préférer faire les nuits. J'aimerai faire que l'un ou que l'autre car tenir un rythme comme celui-ci ce n'est pas évident. La fatigue se fait souvent ressentir.

On commence la matinée par les toilettes, je me fais souvent reprocher par certains collègues de trop passer de temps auprès des personnes âgées et de ne pas être aussi efficace que demandé dans le nombre de personnes que je change. Faire de la rentabilité cela ne m'intéresse absolument pas, si j'ai choisi de faire ma vocation dans le service à la personne c'est bien sûr pour le côté humain que cela représente. La matinée passe toujours vite, les heures sont plus longues après la pause repas. Au moment du service du repas, j'apporte mon aide à l'agent hôtelier pour préparer les plateaux et ensuite les distribuer en chambre ou au salon. Je ne compte plus le nombre de fois où je me lave les mains, cela se fait ressentir, ma peau tire. Je me cale contre la banquette du self, portable en main sur mon plateau, j'échange des messages avec Matt. Depuis la dernière nuit torride que j'ai passé avec lui, nous nous sommes beaucoup parlé par sms, cela est devenu même quotidien, presque vital. Cela ne s'arrête pas qu'aux messages, nous prenons des nouvelles par téléphone, sur snapchat et parfois même sur skype. À mon grand regret, je remets mon téléphone dans la poche de mon jean et je dois de nouveau remettre ma tenue.

Guillaume me retrouve dans le couloir juste devant les vestiaires respectifs, c'est un collègue infirmier avec qui je m'entends bien mais je sais aussi que je ne le laisse pas insensible. Très souvent je surprends son regard me déshabiller, déjà que le blanc aide à distinguer la lingerie et la couleur que je porte alors il ne s'en prive pas. Il a 35 ans, ni moche ni canon, plutôt potable on va dire. Il fait 1m75 plutôt maigre avec une paire de lunettes rectangulaires qui habillent ses yeux bleus et des cheveux châtains. Souvent il m'aide dans certaines tâches.

Comme pour faire la toilette d'une dame corpulente, nous sommes dans l'obésité et pour une femme comme moi c'est difficile de faire des manoeuvres pour m'occuper d'elle. Nous nous mettons à deux pour la tourner. Nous entrons dans sa chambre, j'annonce notre venue, la patiente se tourne vers nous pour nous regarder.

  • Bonjour Madame Bertrand nous venons pour la toilette, vous avez bien mangé ? C'est vrai que le repas était très bon, Guillaume va m'aider pour qu'on puisse vous tourner.

Je sens le corps de Guillaume lorsqu'il essaye tant bien que mal de passer derrière moi, juste entre la commode. Involontairement il m'effleure les fesses et je dois bien être honnête ce contact léger ne m'a pas déplu et m'a apporté de doux frissons.

  • Lélia, il faut que l'on active un peu, déclare t-il. On en a encore dix autres à effectuer derrière !

J'acquiesce de la tête en installant confortablement Madame Bertrand qui me remercie d'être son rayon de soleil, des paroles comme ça font toujours plaisir entre quelques insultes de la part de certains résidents grincheux.

Je me relave les mains en suivant les protocoles après avoir fini mon tour. J'applique un peu de crème sur le dessus de mes mains qui commence à s'assécher.

Guillaume revient à la charge, il prend son air dragueur et me regarde avec intérêt.

  • Ça a l’air sexy ce qu’il y a sous cette blouse.

Je le contourne en posant une main sur son torse avec un air mystérieux.

  • Si tu savais !

Guillaume me suit lourdement dans la salle de soin.

  • Alors laissez moi vous examiner mademoiselle !

Sur le moment je me mets à rire aux éclats ne sachant pas trop s'il est sérieux ou non. Mes pensées se bousculent dans ma tête, les fantasmes dérivent et s'entrechoquent. Les blouses blanches font souvent leur effet et c'est un scénario coquin que je déroule dans mon imagination. Quelque chose de sensuel au sein de l'établissement de soins avec mon collègue.

Je me détache les cheveux en soutenant les yeux de Guillaume et mon sourire coquin se dessine sur mon visage, cela fonctionne systématiquement avec Matt alors avec Guillaume je devrai y parvenir sans problème. Je me mords la lèvre et entreprends de le chauffer un peu en déboutonnant quelques pressions de ma blouse pour laisser apparaître la fine dentelle de mon bandeau.

Le pantalon blanc de l'infirmier se soulève fièrement, je le sens embarrassé à sa façon de se gratter la tête mais également terriblement excité. Il s'empresse de verrouiller la porte derrière nous, prend soin de coincer les clés dans la serrure pour empêcher toute personne d'entrer. L'adrénaline me donne de l'audace, je retire mon pantalon et ouvre juste ma blouse avant de me laisser soulever par Guillaume. Mon cul est posé sur le plan de travail en inox, sa fraîcheur me saisit, c'est assez excitant.

Je plonge ma main dans le pantalon de l'infirmier pour extraire son sexe, peu long ni large mais une forme que je pense sympathique légèrement courbée et un pubis poilu se dévoile à moi. J'ai envie de m'approprier de cette bellle bite, je veux l'émoustiller très rapidement alors le rythme de la branlette que je lui inflige est soutenue. Son pénis bave, cela permet de mieux la faire glisser entre mes paumes. J'admire son gland se découvrir et se recouvrir ainsi que les grimaces que fait Guillaume. Il ferme les yeux puis m'arrête aussitôt. Célibataire, il n'est pas habitué à faire l'amour alors je constate qu'il s'excite un peu trop rapidement. Je suis un peu déçue lorsqu'il me pelote la poitrine avec maladresse, pas très doué le collègue et aucun plaisir ressenti ! Clairement je me fais chier lorsqu'il me doigte sans même se préoccuper de mon berlingot.

Je soupire, je m'impatiente, rien ne vient. Je suis bien agacée au moment où j'empoigne sa verge pour le guider pour enfiler la capote.

  • Guillaume, va droit au but ! Prends moi sur le plan de travail !

Je me rapproche du bord de celui-ci, jambes bien écartées et pieds posés sur les deux tabourets qui se trouvaient là. Il frictionne mon clitoris avec le bout de son gland, je ressens déjà plus d'excitation, j'ai très envie de baiser.

Je glousse lorsqu'il me pénètre et entame des va-et-viens, mon dos caresse la fraîcheur du plan de travail alors qu'il accélère nettement la cadence. Nos corps s'agitent, j'ondule du mieux que je peux pour me faire du bien et prends soin de me redresser pour le sentir davantage en moi. Maladroitement, je renverse tous les dossiers qui se trouvaient à côté de moi.

  • OH NON !

Guillaume m'embrasse pour me faire taire, on ramassera les dossiers plus tard. Je lui fais de gros yeux ronds lorsqu'il se retire de mon intimité, je n'y crois pas ! Il a déjà giclé et perdu en érection cela me fait halluciner. Il me remercie plusieurs fois, d'après lui il a pris son pied et moi je ne dis rien pour rester polie mais je me suis ennuyée comme pas possible. J'ai même trouvé ça nul en comparaison avec ma dernière fois avec Matt, qui était incroyable.

Je me rhabille très hérissée de la situation, non seulement c'était barbant mais en plus de ça je dois ramasser tous les dossiers que j'ai fichu par terre. Je ne suis pas prête de rentrer à la maison, je dois en plus de les ramasser, ranger les fiches qui se sont éparpillées.

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