XIV

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Notre fabuleuse Reine s’est libérée de ses chaînes, laissant Glenn derrière elle face aux torrents du désespoir. Une femme vicieuse lâchée dans la nature, cela ne présage rien de bon pour notre petit Roi.

Il est venu le temps de la vengeance. Mon étrange lecteur, Cordelia va renaître.

Elle avait marché pendant des jours entiers, gravit les montagnes pieds ensanglantés et traversé la mer. La magnifique Cordelia n’y paraissait plus. La maigreur et l’épuisement l’accompagnaient, ses blessures béantes ne se refermaient plus, mais en son œil demeurait l’éclat d’une Reine, la détermination ne l’avait jamais quittée.

Elle n’avait qu’un objectif en tête : atteindre sa terre natale. Là-bas Cordelia y connaissait ses alliés, le peu de fidèles qui avaient été épargnés. Elle fut accueillie comme La Reine, ayant bravé la mort et qui revenait guider ses troupes. Elle allait monter une armée. La guerre allait recommencer.

Durant des jours, elle reprenait ses forces dans son château en ruine. La guerre avait frappé cette partie du continent avant que Cordelia soit promise à l’ennemi. Ses souvenirs de petite fille étaient profonds, violents. Maintenant tout allait recommencer et elle comptait bien renverser son mari. Elle désirait le pouvoir, être l’unique Reine du monde de la nuit. À ses risques et périls, bien sûr.

Cordelia se reput des humains. Sa beauté fatale refit surface, et son peuple l’acclamait. La petite Princesse vendue était devenue l’écrasante Reine qui allait tout changer, les sauver.

Quelle histoire émouvante, n’est-ce pas ?

Mais vous connaissez Cordelia, rien ne peut être beau sans quelques gouttes de sang versées ici et là, alors voilà ce qui avait fait gonfler son armée :

***

Mes troupes manquaient cruellement d’hommes, renverser le pouvoir en place était impossible dans ses conditions.

Il était nécessaire de faire des sacrifices.

De lourds sacrifices.

Ma grande salle aux vitraux vermeils portait mon trône de velours en son sein. Je demeurais, tête haute, intransigeante Reine. Ma chevelure de feu encadrait mes épaules nues. Dans une robe noire épousant mes courbes au-delà de la perfection, j’attendais le cortège funèbre dont j’avais eu l’idée.

Un humain pénétrait les lieux, et je l’invitais à s’approcher. Plus près, plus près, toujours plus près de mes lèvres. Il succombait à mes bras. Je le mordais, mais ne prenais pas sa vie, il y avait mieux à faire. En faire un vampire.

Le moindre humain des environs m’était apporté pour le transformer en vampire, je les transformais moi-même, un par un, je leur ôtais leur âme et leur donnais mon amour. Ils voulaient combattre pour leur Reine. Mon armée était fin prête, attends-moi mon chéri, je vais venir te tuer.

Mais le sort avait décidé de me rendre la tâche moins facile.

Je sentais en moi, quelque chose qui allait bouleverser mes projets.

Il m’avait mise enceinte.

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