Profondeurs
Quand je serai fatiguée de regarder par la fenêtre
Que ces tableaux fanés me laisseront disparaître
Que les croix sur la rue ne voudront plus rien dire
Que le sens s'évadera seul du mot souvenir
Je tremperai ma plume dans l'encre d'une nouvelle destinée
Et laisserai s'effondrer les montagnes sous la foudre essoufflée
Sans laisser les traces de mon complot
Et de cette envie d'anéantir ce qu'on appelle le repos
Tempêteront les temps et les cieux
Nous resterons mortels à attendre, silencieux
Alors qu'ils croisent les doigts en espérant durer
Quelques siècles sans l'immortalité
À quoi bon s'inventer des histoires
Au lieu de faire vibrer les légendes d'Espoir
En rallumant en nous cette capacité de croire
Et de délivrer les derniers soupirs du dit savoir
Le rythme des chansons portant la voix des coeurs éteints
Résonne dans l'aube des âmes incertaines
Alors que le gouffre qui semble toucher la fin
Profite du rêve et la foi nous ramène
Annotations
Versions