Braises

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Je me réveillai tranquillement, je sortais d'un long sommeil, mais pourtant, je ne voyais rien. Je pense que quelque chose me recouvrait les yeux, parce que j'étais bel et bien réveillé. De ce que je pu constater, j'étais assis sur une chaise, très inconfortable, et mes mains étaient liées dans mon dos, derrière le dossier de la chaise. Ma première réaction ne fût pas de m'affoler, mais plutôt de réfléchir. Réfléchir au comment je m'étais retrouvé là, pourquoi j'étais ici et aussi, où étais-je? La seule chose qui était à ma disposition, c'était mon ouie. Je ne pouvais qu'écouter les sons autour de moi et essayer de deviner dans quel genre d'endroit j'étais. C'était bien silencieux, pas un seul son. En écoutant bien, toutefois, je pouvais entendre le léger tic tac d'une horloge. Cette horloge ne pouvait sans doute pas se trouver si près de moi puisque le son me parvenait d'assez loin, mais tout de même dans la même pièce que moi. Ce qui voulait probablement dire que je me trouvais dans un endroit assez vaste ou même vide. C'était pour le moment la seule chose que je pouvais entendre.

Bientôt, j'entendis un son, quelque chose de beaucoup plus clair à mon oreille. Quelqu'un venait de pénétrer dans la pièce et le son que produisit les portes me rappela celles qu'on pousse lorsqu'on entre dans le hall d'entrée d'un château. J'étais pratiquement certain que j'étais dans ce genre d'endroit, un château. Rapidement, le son de talons haut claquant sur un plancher, pas de bois, mais qui sonnait plutôt comme de la pierre, se fit entendre. Ses pas s'approchèrent de moi. J'avais décidément affaire à une femme, vu le son de ses souliers.

Une fois assez près de moi, elle s'arrêta, puis le silence revenu.

Ce silence devint précipitament assez accablant.

-Qui êtes-vous? Finis-je par demander.

-Ne pose pas de question, me répondit, en effet, une voix de femme. C'est moi qui pose les questions.

Nos voix résonnaient dans une sorte d'écho, ce qui me confirma que j'étais dans un très grand espace.

La femme se remit à marcher, et je pouvais comprendre, en suivant le son de ses pas, qu'elle restait devant moi mais se déplaçait de gauche puis à droite, faisant les cent pas.

-Alors, sais-tu pourquoi tu es ici?

-Non, et je voudrais comprendre, répondis-je, commençant à ressentir la panique monter en moi.

-Sais-tu au moins qui tu es, Ethan?

Comment savait-elle mon nom? Était-ce moi qui se trompait, mais je ne connaissais pas cette femme? Du moins, sa voix ne me disait rien du tout.

-Bien sûr que je sais qui je suis, et... d'où connaissez-vous mon nom?

Cette fois, elle changea de direction et ses pas se déplaçaient derrière moi, tout autour de moi, en fait.

-Il me semble avoir mentionné que je posais les questions.

Qu'est-ce qui se passait au juste? C'était un interrogatoire ou un truc du genre? Qu'est-ce que j'avais fait? Et surtout, pourquoi on m'avait ligoté à cette chaise avec un bandeau sur les yeux? J'étais supposément gardé contre mon gré et non attaché à cette chaise parce que j'avais commis un mauvais acte et qu'on voulait punir.

-Tu dois savoir que tout le monde ici connaît ton nom et sait qui tu es.

Très bien, alors cette femme n'était pas seule. Y avait-il d'autre gens avec nous et je ne pouvais pas les voir ni les entendre? Étaient-ils aussi de mèche avec elle ou on les avait ligotés comme moi sur une chaise?

-Pourquoi vous ne voulez pas répondre à mes questions? Je crois avoir le droit d'avoir des explications, non?

-Je ne crois pas que ce sera nécessaire, au fond.

J'entendis ses pas s'éloigner de moi, en outre, elle restait dans la pièce tout en continuant de me parler.

-Dis-moi Ethan, si quelqu'un te demandait de lui obéir, qu'est-ce que tu ferais? Ferais-tu ce que cette personne demande?

-Mais... qu'est-ce que c'est que cette question?

-Ce n'est qu'une question, rien de plus. Je te permet de pouvoir y répondre.

Si je coopérais avec elle, ce qui logiquement serait la meilleure solution, est-ce qu'elle me laissera partir, ou du moins, me retirer ce bandeau pour pouvoir voir l'endroit où on me retenait?

Je décidai de prendre la décision la plus sage et répondre à ses questions, même si elles ne faisaient aucun sens.

-Cela peu dépendre. Il y a une différence entre obéir par choix ou d'obéir par force.

Je faisais effectivement référence à ce qui m'arrivait. J'étais forcé de répondre.

-Que veux-tu dire par forcé?

-Lorsque quelqu'un t'y oblige, quand on te menace si tu refuses de répondre.

-Et crois-tu que tu es obligé de me répondre en ce moment?

Je sentais la sueur sur mon visage tellement j'étais nerveux. Je voulais qu'on m'explique ce qu'on désirait de moi. Quels étaient les raisons pour lesquelles on me gardait ligoté et qu'on m'obligeait à répondre à des questions comme ça?

-Tu sais, il y a deux types de personnes. Le premier type de personne, ce sont sans doute des gens comme toi. Lorsqu'on les force à répondre à des questions, dans le cas contraire, des conséquences s'ensuivent, ils coopéèrent pour qu'éventuellement, on leur laisse la vie sauve. Mais d'autre sont beaucoup trop têtu. Alors ils refusent de répondre au question, préférant en subir les conséquences.

Je me demandais bien où cela me mènerait? J'avais peut-être fait une erreur en fin de compte en répondant gentiment à sa question.

-Personne n'est obligé de répondre. Mais une seule et unique chose peu obligé tout le monde, sans exception, à obéir aux ordres qu'on lui donne.

Je commençai à légèrement gigoter sur ma chaise, l'entendant se rapprocher de moi. Elle dû s'arrêter à 1 ou 2 mètres de moi, selon ce que j'entendais.

Puis soudain, une note très familière me venu à l'oreille. Cette note qu'on venait de jouer était le son d'un archet qu'on glissait sur une corde de violon. Pourtant, cette note me fit faire quelque chose d'étrange et d'incontrôler. Mon corps s'est levé de la chaise où j'étais, toujours les mains liés, puis on m'a fait tomber à genou sur le sol. J'avais l'impression que quelqu'un m'avait pousser, m'avait forcer à faire ce geste, mais non, il n'y avait personne. J'avais reçu quelque chose contre ma peau, quelque chose de brûlant, comme de la braise de feu.

-Maintenant, tend le bras vers moi, me demanda-t-elle.

Désirait-elle que je lui obéisse? C'était ce qu'elle voulait de moi? Dans ce-cas, je ne le ferai pas. Je ne tendis pas mon bras. Je n'allais pas céder.

Elle attendit quelques secondes encore. Puis, on joua une autre note et mon bras se tendit vers elle, sans que j'ai le contrôle de mon propre corps, ressentant de légère brûlure encore le long de mon bras. Je commençais à comprendre la fonction de cet instrument.

Elle devait tenir un violon, néamoins, ce violon était sans doute l'objet qui était responsable de tous ces mouvements qu'on m'obligeait à faire. C'était absolument insensé, pourtant, je n'avais plus aucun contrôle. J'étais devenu sa marionnette.

Je l'entendis faire quelques pas vers moi. On empoigna ma main et on me retourna la paume vers le ciel et appuya un objet tranchant et froid contre mon poignet. Elle appuya fortement pour pouvoir faire une entaille dans la peau et ne pu réprimer un cris de douleur.

Je sentis soudain quelque chose frôler ma jambe et j'entendis ensuite le miaulement d'un chat.

-Tu ne déteste pas les chats j'espère?

Je ne répondis pas.

Elle colla ses lèvres contre la paume de ma main, là où elle avait fait une entaille, puis compris qu'elle s'abreuva quelques secondes à mon sang.

Elle se retira ensuite puis lâcha ma main.

Était-ce un rituel ou encore avais-je affaire à une bande de canibale ou de vampire, pourquoi pas? Quel genre de cinglé arrivait à boire le sang d'un humain comme si c'était bien normal?

-Très bien Ethan. Voyons voir si tu peu être des nôtres.

Cette fois, je me suis dit que je ne pouvais pas me laisser faire. Pas question de devenir le pantin de cette femme qui venait de boire mon sang comme un vampire le ferait.

Je ne l'es pas laissé jouer une autre note sur son violon ensorcellé. Je me suis levé et j'ai foncé sur elle. Je la poussa violement et entendit le fracas du violon sur le sol. Ma jambe fût soudain brûler et je poussa un cri de douleur. Avec l'adrénaline, j'avais réussit à me défaire des liens qui m'empêchait de pouvoir utilisé mes mains puis je retira le bandeau. Je constata de la braise sur mon jeans qui avait brûler une bonne partie de ma jambe.

J'ai entendu sa voix derrière moi, toujours est-il que je ne me suis pas retourné. Je me suis tout simplement contenter de courir vers la sortie. Je pu confirmer que j'étais dans un hall d'un château, très vaste, mais je ne me concentra aucunement sur les détails qui m'entourait. Je me contenait de courir jusqu'à la grande porte, sentant que si je m'arrêtais, je le regretterait et que je n'aurai plus aucune chance.

J'ai foncé sur cette porte et je suis sortie de cet endroit...

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