Serena étale son drap de bain en éponge sur le bain de soleil, elle est bien équipée avec sa casquette noire avec les lettres N, Y emmêlées au centre et ses lunettes pour se protéger des rayons.

Installée sur l'assise, elle se badigeonne de crème solaire dans des gestes élégants qui attirent même certains regards. Principalement ceux des jeunes gens lorsqu'elle passe ses mains le long de ses jambes musclées et bronzées, des gestes electrisants pour quiconque s'attarderait des yeux dessus. Serena étale ensuite la substance sur ses bras puis le haut de son décolleté, elle demande à Paco de lui faire le dos, il ne se fait pas prier.

La bande s'allonge, Serena est paisible, elle aime ce sentiment d'abandon, de relâchement où le sommeil menace de l'emporter. Seuls les bruits extérieurs lui font prendre conscience du lieu où elle se trouve. Les plongeons des enfants, l'aspergent de quelques gouttelettes rafraîchissantes qu'elle sait apprécier.

Ses vacances même si elle n'a jamais voulu l'avouer, elle les attendait impatiemment. Pour créer une coupure au milieu de son chagrin de la perte de sa maman, elle sait qu'il ne passera pas comme ça en un claquement de doigts et d'ailleurs elle ne veut pas mais elle espère qu'il s'estompera le temps des vacances pour pouvoir reprendre un grand bol d'air.

Les rires de ses amis la sortent de sa torpeur, lorsqu'elle ouvre les yeux, un canon se déhanche au téléphone sur le bord de la piscine. Des formes sensuelles à rendre envieuses les autres femmes, les fesses moulées dans un tanga de bain à la limite du string, elle se pavane, poitrine généreuse.

Noah n'est pas de marbre, enfin bien sûr qu'il est dur mais au niveau de son entrejambe, une belle érection se trace sous son boxer, Serena ne peut s'empêcher de poser les yeux dessus et de prétendre vouloir en voir davantage malgré qu'elle reste silencieuse. Des picotements chatouillent sa vulve, son ami semble bien gaulé et de voir cette bandaison commence à exciter la jeune femme. Elle se mord la lèvre, sentant son corps s'exprimer par des sensations agréables de chaleur, elle n'a pas ressenti la vivacité d'un homme depuis de longs mois.

La verge de Noah s'est déployée dans sa totalité, Serena est même agréablement surprise de constater que son textile épouse son gland plutôt fin et bombé. Cela lui met l'eau à la bouche et la rend toute confuse, Guerric se permet de se moquer gentiment de Noah en lui faisant remarquer qu'il bande comme un taureau, le bel homme est mal à l'aise et se retourne à plat ventre mettant fin à la vue érotique qu'avait Serena.

Lorsque chacun s'est ressaisit des émotions ressenties, ils s'entraînent vers le bord de la piscine. Serena réajuste son bustier sur sa poitrine menue avant de lever les bras vers le ciel pour un plongeon plein de grâce. Lorsqu'elle remonte, elle balaye ses cheveux en arrière dans un élan plein de sensualité. Les trois garçons la rejoignent, disgrâcieux ils éclaboussent toute la piscine en faisant une bombe, une fois à la surface, ils éclaboussent dans de grands taquets leur amie qui manque de boire la tasse. C'est bon enfant, chacun se met à rire. La jolie fille remet en place son haut de maillot qui veut se faire la male, le volume étant minime, il a du mal à tenir correctement de lui même. La bande se fait des passes de ballons, une partie de waterpolo improvisée.

Leurs forces se sont affaiblies, l'appétit se creuse et pour remédier à leur fringale, tous les quatre rejoignent le snack de la résidence pour partager un donut au chocolat et une glace magnum. Les garçons trinquent une bière, Serena boit de l'oasis.

• On l'aura bien méritée cette pause, s'exclame Paco. Tu t'es bien défendue Serena, tu as la niaque mais avec Noah on vous a écrasé !

• Ça m'a fait du bien de me défouler, avoue Serena. Je suis pour l'instant débarrassée des tensions négatives et mon partenaire de waterpolo je le kiffe et le changerait pour rien au monde ! Merdeux, on l'aura notre revanche ! On a plusieurs jours pour ça !

Paco lui tire la langue sous le regard amusé de son frère jumeau qui rit aux éclats. Serena pouffe bêtement en retenant un morceau de glace chocolatée dans la paume de sa main alors que le second, plus imposant coule dans le creux de sa poitrine. Les garçons en profitent pour se moquer et hurler des '' ouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh ! ''. Taquin Paco se permet de lui tamponner le décolleté en ajoutant qu'elle n'est pas douée. Une fois leur encas terminé, tous les quatre retrouvent le pédiluve, Serena refourgue ses affaires dans les bras de Paco, '' il n'avait qu'à bien se tenir ! '' pense t-elle. Sous le jet de douche, plutôt fraiche l'eau, elle penche la tête en arrière pleine de sensualité pour bien mouiller ses cheveux, pendant plusieurs minutes elle fait le show de plusieurs touristes qui la contemplent sans rien dire ni tenter de l'aborder. Pas évident lorsqu'une femme est entourée de plusieurs jeunes hommes, les autres ne savent pas si l'un d'entre eux est son petit copain. Serena passe doucement ses mains sur sa peau pour que chaque parcelle soit mouillée et hydratée.

Ses mains finissent de s'écraser sur son visage puis lorsqu'elle les retire elle reprend sa respiration la bouche entrouverte, une silhouette plutôt divine sous cette pluie fine. A ce moment là, un jeune homme d'à peu près son âge apparaît dans son champ de vision. Il est dans l'eau accoudé au rebord de la piscine le regard braqué sur elle, l'eye contact dure quelques secondes avant que celui-ci finisse par détourner les yeux.

Serena est troublée par ses yeux qui se sont longuement attardés sur elle, son coeur s'est resserré et cela lui a fait quelque chose. Elle se sent flattée, surtout quand le mec en question est plutôt pas mal, mais '' pas mal plus plus '' s'amuse t-elle intérieurement. Et de jolis yeux clairs visiblement.

Serena en profite d'être derrière ses lunettes de soleil pour le contempler en toute discrétion, elle ne peut juger sa taille étant donné qu'il est dans la piscine, mais il est tout à fait le genre d'hommes qu'elle aime draguer lorsqu'elle n'est pas en phase de dépression. Ses cheveux sont mouillés mais ont l'apparence d'être plutôt clairs, châtains clairs probablement et ses épaules sont bien dessinées mais sans éxagération.

Il se hisse en dehors de l'eau à la force de ses bras, ses biceps se gonflent et de beaux abdos apparaissent à leur tour, une pilosité non abusive, un beau corps tout simplement. De nouveau, il revient admirer Serena, la caressant du regard, elle se mord la lèvre émue par ce contact visuel.

Elle en fait tout autant, sans retenue et derrière la teinte de ses lunettes, ses yeux glissent plus bas pour constater que le sexe au repos du jeune homme à travers son boxer semble déjà de belle taille et sa forme la laisse rêveuse. Cet inconnu réajuste les jambes de son short de bain, Serena passe à quelques mètres de lui pour rejoindre son transat.

Elle s'allonge à plat ventre sur sa serviette de plage et dénoue le noeud qui retenait son bandeau pour ne pas avoir de trace de bronzage dans le dos. Le vent souffle sur sa colonne vertébrale, elle trouve le sommeil pendant une bonne heure et est réveillée par le vaporisateur que Guerric applique sur son corps hâlé afin qu'elle ne brûle pas au soleil. Elle le remercie avant de replonger dans sa torpeur.

Les épaules de Serena s'agitent, silencieusement étouffée dans sa serviette, elle sanglote avec les souvenirs de Biscarrosse de 2013 où sa maman était encore en parfaite santé. Où toutes les deux avaient échangé de nombreux instants complices. Les garçons discutent bière à la main, bien sûr ils n'ont rien remarqué de tout cela.

Elle sèche ses larmes mais elles reviennent sans cesse, elle lui manque et c'est insoutenable pour Serena, cette douleur qui fait saigner son coeur. Elle n'arrivait plus à pleurer tellement elle avait versé des larmes les jours qui ont suivi l'enterrement de sa maman, mais là de nouveau elles reviennent au galop. Elle noue son maillot de bain par un noeud au milieu de son dos, essuie sa joue du dos de sa main et rassemble ses forces pour parler sans chevrotement.

• Je vais rentrer prendre ma douche les gars, à toute à l'heure, dit-elle.

Elle rassemble ses affaires, enroule son paréo autour de son corps et porte son gros sac de plage sur son épaule. Noah la rattrape en courant, elle se retourne en retenant ses larmes.

• Tu as oublié les clés du cottage ! Dit-il essoufflé en lui tendant le trousseau.

• Merci Noah, à toute à l'heure, renchérit-elle ne voulant pas s'attarder.

Il reste planté là plusieurs instants sûrement qu'il s'est aperçu du visage décomposé de son amie mais respecte son silence, de toute façon, elle a déjà tourné les talons en direction de la porte d'entrée du cottage. La porte se referme derrière elle.