C’est ce commentaire d’une lectrice qui me réconforte. Je suis aussi un contemplatif, j’aime prendre mon temps.

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Pourquoi toujours plus vite ? et si on doute de l'utilité, du bienfondé, des conséquences positives de toujours faire plus en moins de temps, alors pourquoi suivre le mouvement et participer à la frénésie de notre époque ?

La lenteur est un sujet qui a beaucoup inspiré les écrivains. Il faut ainsi prendre le temps d’écouter les mots de Milan Kundera, de Pierre Sansot et de Jean de La Fontaine. Réfléchir à ce que cette lenteur ou ce désir de lenteur signifie aujourd’hui. Car nous avons plus de temps devant nous, nous ne cessons de gagner du temps, et pourtant nous souffrons de cette « famine temporelle » Étrange époque où le temps se rétrécit subjectivement alors qu’il ne cesse de s’emplir objectivement. Est-ce réellement de repos dont nous avons besoin, ou du besoin de ressentir la distinction entre l'activité et le repos, donc entre la rapidité et la lenteur ? Mais c’est peut-être une question de rythme… Trouver le bon rythme, comme dans l’écriture.

Et si un bon usage de la lenteur pouvait rendre nos existences plus riches ? Nous avons pour la plupart tendance à privilégier la quantité de tâches à abattre à la qualité de nos actes quotidiens. Pourquoi être si pressés ? A l'heure où la performance est requise sur tous les fronts de l'existence, Je m’inscris plutôt dans une sage lenteur qui a toujours raison de la hâte, la rapidité est enivrante mais la lenteur est majestueuse ! Les musiciens appellent cela le tempo giusto, le temps juste, un mouvement modéré en marquant bien les notes. Comme pour mieux écouter, jouer, observer : Ralentir pour mieux vivre.

Privilégier la marche, observer plutôt que voir, écouter plutôt qu’entendre, prendre le temps de cultiver des plantes, les regarder pousser... Ce sont des moyens de se sentir exister !

Au temps où on se déplaçait à la vitesse d'un cheval au galop, chaque ville déterminait son temps, selon le soleil. En 1911, le monde reconnaissait le méridien de Greenwich, comme la norme du temps... Mais, l'escargot n'allait pas plus vite...

Avec le capitalisme, la standardisation et la taylorisation, la première pointeuse, nommée Autocrate, allait signaler les traînards et les retardataires, et les mettre au pas ! Mais le papillon continuait à zigzaguer, de fleur en fleur...

Aujourd’hui, l’on demande de faire plus en moins de temps. Devons-nous lire en diagonale ? communiquer par émoticônes ? et faire l'amour en moins de 10 secondes (Oups, trop tard, c'est déjà fini ?) Le plaisir doit durer, vous ne pensez pas ?

L’éloge de la lenteur c’est comprendre que prendre son temps est le meilleur moyen de ne pas en perdre. Alors faites une pause, car prendre une pause, briser volontairement le rythme, c’est se donner le temps de vivre.

Poser petit à petit ses pierres, marcher doucement pas à pas pour atteindre son but. La lenteur à sa journée internationale, c’est le 21 juin.

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