Carpe Diem
Confident de mes amours et mon seul ami
Confiance pour toujours et dans l'infini
Muet conseiller, calme et digne spectateur
Partenaire de mes joies, tombeau de mes pleurs.
Tant de nuits , ensemble, à braver l'obscurité
Tromper les mensonges, en faire la vérité !
Maintenant séparés tu gardes mes secrets
Sagement assis à m'attendre pour des années.
Pour ma jeunesse tu as négligé la tienne
Les années te caressent mais qu'à cela ne tienne
Elles peuvent t'arracher ton éclat, tu demeures
Espérant, mois après moi, heures après heures.
Tu te voûtes, tu te meurs et je ne le sais !
Mais aucune mort ne pourrait te lasser
Cependant aucune résolution ne saurait
Ni ne pourrait, las ! espérer la repousser...
Les décennies t'ont enlevé ta conscience
Immobile, pétrifié dans une odeur rance,
Pitoyable et condamné pour ton espoir
Las, la mort te prend, tu as connu trop de soirs.
Tes oreilles tombent et ta tête s'incline.
Le trépas t'enveloppe de ses sombres épines.
Violent et fourbe, il n'a que faire de ta fourrure !
À jamais, ton œil de verre fixera le mur...
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