Voilà ! Des semaines ont passé. Je suis intervenu auprès de son directeur pour qu’il ne quitte pas la mission, argumentant sur ses connaissances indispensables. Je crois qu’il a compris qu’un autre enjeu était présent, par le sourire qu’il m’a envoyé quand nous nous sommes quittés.

Je sais que ma relation avec Doron s’est énormément fragilisée. Nos visios avec Pierri se sont espacées et sont purement professionnelles.

J’ai beaucoup parlé avec Manon, mais c’est plus un soutien qu’elle m’apporte que des solutions.

Je comprends Pierri. En fait, abandonner sa virilité dans les mains de Clarisse, abandonner sa recherche d’absolu, c’est revenir en enfance, quand d’autres prennent les décisions pour toi. Tu es libre ! Je ne comprends pas ! Nous avions une telle intimité, une telle force dans notre relation, qu’il est impossible de ne pas en être nostalgique et de ne pas chercher à la revivre.

J’ai envie de tout lâcher, comme lui. J’ai envie de me battre, de l’arracher à ce gourou qui lui manipule l’esprit.

Des semaines à attendre de tomber.

Aidez-moi, par pitié…