L’autre soir, j’écoutais une musique et je ne pouvais m’empêcher de penser à mon enfance. La nostalgie m’a pris par la main et ensemble, nous nous sommes baladés au travers de mes souvenirs. Les après-midi d’été à me balancer. Les châteaux de sables au bord de la plage qui finissaient par s’effondrer. Les vagues m’enveloppant et me caressant de la tête aux pieds. Cette vie où on ne faisait que vivre me manque. Cette période où tout semblait infiniment léger, où l’on vivait chaque instant sans arrière-pensée, où le monde était vaste et plein de mystères à explorer. Les responsabilités ne voulaient pas encore ma mort. Le stress ne cognait pas à ma porte si fort. Le malheur n’habitait pas mon cœur ou du moins n'y logeait qu'un quart d’heure. Les réveils au petit matin étaient doux et délicieux. Les rayons de soleil traversaient les rideaux, c’était merveilleux. L’odeur des madeleines venait jusqu’à mon nez. Et j’entendais les oiseaux en harmonie chantonner. L’argent n’était important que lorsqu’on jouait à Monopoly. Et je pouvais encore faire pipi dans mon lit. Ça me manque de rire sans devoir me forcer. De parfois ne pas savoir quoi faire de ma journée et, sous un arbre allongé, m’ennuyer sans trop penser.

Peut-être que cette nostalgie n’est pas qu’un regret, peut-être est-elle aussi un rappel. Un rappel de ralentir, de chercher encore ces moments simples pour à nouveau vivre et sourire.