Un texte qui date de 2005:

Vaisseau qui nous embarque,

Et nous entraîne,

Vers où nous guideront

Les courants de l'esprit.

Ses ailes-voiles, pages blanches,

Se teintent des couleurs,

De ses voyages au pays des mots,

Vivants, vibrants,

Et quand après avoir parcouru

Ses contrées et ses mers,

Après avoir rencontré ses peuples,

On le replie avec soin,

Comme un papillon grisé de vie,

Avec le respect pour ce qui a nourri

Notre esprit affamé,

On sent son âme,

Au creux de nos mains,

Qui palpite et nous supplie

De revenir feuilleter

Sa source, goutte après goutte,

Cascade de lettres,

Pour le faire vivre encore.

On le posera avec délicatesse,

Presque avec tendresse,

Sur la table de chevet,

Avant de retrouver

Ses fantômes changeants,

Dans l'humus grouillant,

De nos rêves enrichis,

Et cette communion silencieuse

Fera chanter sous notre plume

D'autres futaies bavardes.

À Bugarach