Tout houblon doré dans le vent...
Ne cherchez plus à étonner.
J'ai tenu la dragée haute
Aussi longtemps et aussi souvent que j'ai pu.
Je sais qu'il y a un bout
Tout au bout du tunnel
Mais je ne veux pas y entrer.
Contentez-vous d'être.
Je me lèverai demain
Avec la force qui me reste ;
Je ferai tout ce que je n'ai pas eu le temps de faire
Aussi souvent et aussi longtemps que je pourrai.
Et puis j'irai ma plainte
Tout houblon doré dans le vent...
PS : J'ai écrit ce poème d'un seul trait. Dans la spontanéité même de l'écriture poétique. Mais ce qui est troublant, en l'espèce, c'est que j'ai dû ces instants de grâce à une sorte d'illumination noctambule. Je me suis ainsi réveillé, une nuit, avec les deux derniers vers aux lèvres. Ce matin-là, j'ai saisi mon téléphone et, au moyen du dictaphone dont il dispose, je les ai enregistrés avant de me rendormir et de les oublier. Le soir même, déjà, je ne m'en souvenais plus. Mais j'avais gardé dans la bouche le goût de cette fulgurance incongrue. Et grâce au miracle de la technologie (utilisée à bon escient !), j'ai pu ensuite retrouver ces vers qui avaient failli disparaître dans les limbes avant de reconquérir les arpents fertiles où ils avaient sans doute éclos sans que je m'en souvienne...
Annotations
Versions