Préparatifs
Toulouse, Hôtel de Police
Dans le bureau du commissaire, Juliette venait de terminer le compte-rendu de l’interrogatoire.
« Morel boucle la rédaction du procès-verbal et il lui fera signer, conclut la capitaine.
— Bon travail, on connait maintenant la chronologie du vendredi. Cette femme, Hammadi, ce n’est visiblement pas une enfant de Marie, si je peux me permettre. Elle sait manier les armes, tu as vu la vidéo du parking, c’est du travail de pro. Tu crois qu’elle a appris ça chez nous ?
— Non, ça m’étonnerait, répondit Juliette, je ne crois pas que ce soit trop dans le style des Algériens d’entrainer des femmes. Peut-être dans un camp de djihadistes ? En Syrie ou en Afghanistan ?
— Non, ça ne colle pas. Elle est vraiment professionnelle, pas kamikaze. C’est plus le style commando.
— En Libye, il y avait les gardes de Kadhafi. On dit toutes sortes de choses sur ces femmes, mais elles avaient réellement un entrainement militaire.
— Kadhafi est mort depuis plus de dix ans. Quel âge a cette femme ? demanda Ange.
— Pas facile à dire, entre 25 et 30 ans peut-être.
— Demande à Clémence de faire une recherche là-dessus, on ne sait jamais, conclut le commissaire.
— On a son adresse, à Balma. On devrait aller voir si elle est chez elle.
— Ça m’étonnerait qu’elle soit assez idiote pour se faire prendre au nid, mais tu as raison, il faut aller voir. Tu vas envoyer une équipe en repérage discret. S’ils détectent une présence, ils n’interviennent surtout pas. Cette femme est dangereuse. Ils restent en surveillance et préviennent si quelque chose bouge. Il est trop tard pour monter une opération ce soir et il nous faut demander à Durieux l’autorisation de perquisitionner le domicile. On prévoit ça pour demain matin. Je vais appeler la juge et Santini à la BRI, pour qu’il nous prête une équipe. »
« Bien joué, Commissaire, répondit Marie Durieux. Je suis bien entendu tout à fait d’accord avec cette idée de perquisition. Nous devons à tout prix savoir qui est vraiment cette femme et la retrouver au plus vite. Elle est extrêmement dangereuse.
— Je ne pense pas la trouver chez elle, mais j’aimerais avoir l’assistance d’une groupe de la BRI, au cas où il y aurait une résistance.
— Pas de problème, voyez ça avec Santini, vous avez mon feu vert. Quand pensez-vous passer à l’action ?
— Dès demain, à la première heure. C’est trop tard pour ce soir.
— Très bien, tenez-moi au courant dès que vous avez du nouveau. »
« Jacques ? Bonjour, c’est Ange. J’espère que je ne te dérange pas.
— Salut Ange, non tu ne me déranges pas, qu’est-ce que je peux faire pour toi ?
— Tu as entendu parler de l’affaire qui oppose les Russes et les Algériens ?
— Oui, bien sûr, tu en a parlé il y a quelques jours chez le Divisionnaire. Tu as ramassé quelques cadavres, il me semble.
— C’est cela, on a arrêté Belkacem, le chef des Algériens, mais on est toujours après une femme de son clan, qui a probablement du sang sur les mains. J’ai prévu de taper une perquise demain matin à son domicile, mais j’aimerais avoir une équipe de spécialistes pour nous épauler, en cas de coup dur.
— On est toujours là pour aider les collègues… Demande à Le Gallec, il va organiser ça avec ton équipe.
— Merci Jacques. »
« Juliette ? Je viens de parler à la BRI. Santini nous demande de contacter un certain Le Gallec, tu le connais ?
— Oui, Armel Le Gallec, c’est l’adjoint de Santini, je crois. J’ai déjà travaillé avec lui sur une ou deux affaires. C’est un gars solide.
— Parfait, tu as des nouvelles de Sam ?
— Elle vient de rentrer, elle est à côté.
— Très bien, tu lui fait un topo et vous organisez l’intervention pour demain matin, six heures. »
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