L'amour
Sous les derniers rayons de soleil d'août, je rassemblai mes affaires. La mer était calme, mon mari alla déjà vers la direction de la voiture. Nous étions parties à la mer du Nord pour ces vacances d'été et nous nous apprêtions à partir, quand je fus dérangée par une chose que je venais d'écraser. Une bouteille de vin avec une lettre dedans. Je le pris, et appelai mon mari qui se précipita pour venir voir ma découverte. Il était écrit en grand "saint callais" je l'ouvrit et commença à la lire à voix haute :
"ton George Muller, Chère Béatrice, si tu savais à quel point je t'aime ! Dès que cette maudite guerre sera finie, je te demanderai en mariage. Seulement cela semble durer encore et encore pour l'instant tout ce que j'espère, c'est de revoir à nouveau ton joli visage, de sentir ton parfum et de t'entendre respirer, de vivre. Ici, j'ai l'impression que plus personne ne vit. On ne vit plus, on survit. Tous les jours nous camarades meurt, nos adversaires aussi. Eux aussi n'ont rien demandé, mais sous les ordres, on doit tuer alors qu'aucun de nous n'est responsable de ce qu'il nous arrive. Quand tout cela va-t-il cesser ma chère demoiselle ? Est ce que toi, tu vas bien ? Tu n'es pas dans le champ de bataille, mais je doute que tu vives les choses plus agréablement que moi. J'espère que tu vas bien et que tu continues à croire à notre futur, à nous. Je ne sais pas si tu recevras cette lettre, car notre facteur a été tué. Je vais la jeter à la mer en espérant que quelqu'un la retrouvera et te la donnera, ou que notre amour permet à cette bouteille de venir près de toi je t'aime très fort Béatrice, reste courageuse."
La lecture était trop lourde pour moi, je me mis en larme. Mon mari me demanda de rejeter cette bouteille dans la mer, mais je refusai. Je voulais retrouver la tombe de la destinataire et la lui rendre. Il me prit dans ses bras et me fessa un câlin. Moi, j'avais connu cette belle demande en mariage, mais Béatrice ? à telle pu connaître le bonheur d'une demande en mariage et d'un mariage?
Nous rentrâmes à la maison. Le lendemain, je me rendis à Saint-Calais. Je cherchai son nom sur toutes les tombes du cimetière et retrouvai son nom, Béatrice moulin et juste a coté son mari, George Muller. Cela voulait donc dire qu'ils avaient fini par se retrouver et par se marier. Cela me soulagea. En dessous de leur prénom, était écrit: ensemble même dans l'au-delà.
Ils avaient donc connu l'amour et le mariage.
Je déposai la bouteille sur la tombe de Béatrice, je leur souhaitai de reposer en paix et m'en alla rejoindre mon mari.
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