L'orgasme douloureux
Il y avait des rivières sur tes avants-bras, elles s'écoulaient jusque sur tes poignets.
Il y avait tes cernes habituels se dessinant sous tes yeux en harmonie nuptiale.
Il y avait ton regard si profond, ne décollant pas du mien.
Il y avait ta bouche qui ne cessait de m'appeler.
Il y avait ta peau, si douce sous mes doigts..
Ma bouche à goûté chaque recoin de ta peau, cette nuit.
Ma bouche à voulu déguster l'essence même de ton existence.
Mes doigts ont dessiné des amours invisibles sur ta peau nue.
Et ton rire..
Ton rire dans mon cou, ton rire dans l'oreiller, ton rire devant ton café, ton rire en fumant, ton rire dans la voiture, ton rire devant le mojito, ton rire pendant la cinquième bière, ton rire, ton rire..
Tes mains, partout.
Dans ma nuque, sur mes joues, agrippant mes cheveux, serrant mes hanches, claquant mes fesses, agrippant mes cuisses, pinçant mes mollets, caressant mon intimité.
Tes yeux, se balançant sur tout mon corps, cherchant un peu de lumière dans l'obscurité pour apercevoir une bribe de ma peau.
Tes yeux que je voulais dévorer, tes yeux qui m'excitaient encore plus que ta main arrachant violemment ce qui me servait de sous-vêtements.
Ta douceur, puis ta sauvagerie.
« Si tu veux changer de position,il.. »
« C'était assez rapide pour toi ? »
ton sourire dans la nuit.
Mon corps retourné en une fraction de seconde.
Et tes caresses, et mes ongles.
Et ton dos, et ma bouche cherchant à étouffer mes cris dans tes épaules.
Et ton sexe, et mon envie.
Et ma bouche, et tes orgasmes.
C'est lancinant, tu sais.
L'envie de te revoir, encore, maintenant.
L'envie de ne jamais partir.
L'envie de toi.
Elle était présente depuis longtemps.
Elle est oppressante, à présent.
C'est de l'autoflagellation.
C'est douloureux.
Mais c'était merveilleux.
Merci.
Tu m'aimes, tu n'as -quasiment- jamais réussi à le cacher.
Je t'aime, mais tu ne le sauras sûrement jamais.
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