L'écrivain
C'est l’histoire d’un auteur. D’un écrivain. L’histoire d’un homme qui parfois décide de poser son stylo pour regarder.
Regarder.
Quel joli mot. Dans regarder il y a « égard ».
Avoir de l’égard, avoir de la considération, tenir compte de.
Et cet écrivain, il veut tenir compte des choses qui l’entourent. Il ne veut pas seulement les observer. Il veut les regarder.
L’écume bouillonnante qui s’échoue sur le sable froid, le soleil couchant dont les derniers rayons viennent lécher la surface vallonée de la mer, les goélands bavards qui voltigent dans les airs. Et alors, l’écrivain prend conscience de la vitesse à laquelle tombe la nuit. Il fait encore jour. Un peu. Le crépuscule s’étend au loin et prend des airs de fin du monde. Puis, en un battement de paupières, le temps que ses longs cils viennent embrasser ses cernes, la lumière est blanche. Blanche comme la lune, blanche comme les étoiles. Aussi. Cette seule lumière éclaire faiblement mais suffisamment le monde qui vire à l’indigo.
L’écrivain veut toujours profiter au plus possible du jour et du soleil. Il leur court après pour ne pas les laisser filer trop vite. Parce que le jour peut disparaître en un instant, en une seconde pour que la nuit fasse son entrée.
Mais la nuit est belle aussi, les rideaux se ferment pour mieux se rouvrir.
Et alors, tout change
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