C'est beau une gare.

C'est ce que je me dis à chaque fois que j’en rencontre une.

Mais ce qui est triste c'est que dans une gare, on ne fait que passer. On y reste quelques heures tout au plus sans pouvoir mieux profiter.

Et puis une gare c'est plein de gens pressés, stressés et excités. Des gens qui nous angoissent par leur propre anxiété.

Mais on peut aussi voir ces gens d’une autre manière. Nous dire que ce ne sont pas des gens mais des voyageurs. Des personnes qui entrent dans un train parfumées de saveurs méditerranéennes pour en ressortir en plein Paris. Des gens qui traversent des départements, qui découvrent sans arrêt de nouvelles gares, de nouvelles voies.

Les voyageurs ne s’arrêtent jamais de voyager. Ils passent dans un tunnel et changent de pays, ils changent de zone et même l’air n’est plus le même ; l’herbe y pousse différemment et le soleil brille d’une autre lueur.

Finalement, les gares ne sont qu’un capharnaüm de monde, d’endroits et de sentiments.