Ma naïveté fait encore surface. Retrouver un amour de jeunesse, je crois que notre entente et notre complicité de notre passé allaient renaître. Je le retrouve dans ses petits yeux malicieux, ses poèmes cachant des messages. L'un d'eux est-il adressé à moi ? je ne sais pas, il ne me le dira pas, je ne vais pas me bercer d'illusions, nos sentiments ne remontreront. Nous étions comme deux jeunes adolescents et nous voilà adultes. Avons-nous changé ? je l'ignore. Nous avons vécu des épreuves difficiles. Il ne sait pas combien j'ai souffert, lorsque nous sommes quittés. Ce lien très fort entre nous, cela ne se vit qu'une seule fois. Même s'il a oublié. Ma mémoire se souvient, mais cette ancienne douleur enterrée à jamais, m'étonne, comme si nous n'avions rien vécu.

J'ai son mot de passe sur facebook, il m'autorise à corriger ses textes. Je vois souvent des personnes qui le contactent. Je ne lis pas ses messages.

Il me contacte par SMS pour me demander de corriger un premier texte, je m'excute aussitôt, j'ai un de temps devant. Je le préviens une fois le travail fait, j'étais prête à me déconnecter et un autre texte m'attend. Tout en lisant d'abord une première fois, je vois qu'une de ses amie le contacte. J'ai lu juste deux lignes du message, je n'ai pas fait défiler le reste, mais cela m'a suffi. Le poème s'adressait à une de ses ex, son amie était dans la confidence et pas moi. Cela m'a fait mal finalement, je regrette cette lecture. Il ne faut pas rêver, nous ne pourrons pas recréer cette complicité d'hier, j'ai l'impression de n'avoir que des larmes à l'intérieur de moi.

J'ai relu son poème et j'ai compris la raison qu'il ne veut plus tomber amoureux, une femme s'est joué de lui, il est trop gentil. Cette expérience l'a beaucoup marqué.

Je sais à quoi elle ressemblait, car j'avais retrouvé sa trace avec elle, un compte commun, puis plus rien. Je ne l'avais pas recontacté à ce moment-là. J'ai mis plusieurs années avant de le faire. Il était avec une femme et je ne voulais pas provoquer des histoires ou malentendus.