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Je t'aimais. Je le sais à présent. Je t'aimais si fort. Je t'aimais si tendrement. Je t'aimais de tout mon être, comme personne avant toi. Et c'était beau, cet amour-là. C'était beau comme le soleil qui parfois disparaît à l'horizon tout doucement, un peu timide, un peu maladroit.
Ces soirs où tu me serrais très fort dans tes bras et me demandais en chuchotant, sur le ton d'un secret : "Le mouton a-t-il oui ou non mangé la fleur ?" Et nous regardions le ciel, les étoiles et les promesses cachées dans les nuages sans prononcer un seul mot, car nous avions déjà notre propre langage. Le langage de deux êtres nés de la même étoile, le langage de l'infini, le langage de ceux qui croient encore à quelque chose. Je t'aimais. Et si ces quelques mots ne suffisent pas à t'y persuader, je t'en prie, regarde moi encore une fois. Regarde ces yeux vides et tristes, ce corps froid, ce visage pâle, qui, inévitablement, sans se presser, presque au hasard, s'en va creuser sa dernière demeure.

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