Le début du commencement.

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PARTIE III

Obys court à travers le village en feu, observant les maisons en flammes. Il s'arrête devant une maison mignonne qui est malheureusement dévorée par les flammes. Les villageois regardent avec peur leurs maisons et leur village être détruits. Personne n'ose éteindre les flammes de peur d'être pris au piège. Obys murmure le nom "Hana" d'une voix tremblante. Il se précipite dans une maison déjà en train de s'effondrer sous les flammes. Lorsqu'il entre, il voit un couple au sol, tenant encore la main, déjà mort, brûlés et intoxiqués par la fumée. Il crie à la recherche de Hana, cherchant désespérément une silhouette à travers les fenêtres qui explosent et le bois qui craque sous la chaleur des flammes.

Il se concentre sur les flammes qui l'entourent, écoutant les battements de cœur qui s'éteignent autour de lui. Il entend une jeune femme tousser à l'étage de la charmante maison. Sans hésiter, il se précipite dans les escaliers, malgré les flammes qui ont déjà fait effondrer une partie de la maison. Il grimpe en hauteur et saute pour atteindre le deuxième étage, se brûlant la main et l'épaule au passage. Malgré la douleur, il continue à avancer à travers les flammes, repoussant la fumée sur son chemin. Et là, il voit Hana allongée au sol, inconsciente, avec des brûlures sur son corps et des cendres qui ont noirci son visage. Il se précipite vers elle, s'agenouille à côté d'elle et lui dit : "Hana ! Réveille-toi !" Il la secoue doucement alors que le toit commence à s'effondrer sur eux.

Les moines arrivent à dos de cheval et voient la scène horrible qui se déroule devant leurs yeux. Une dizaine de maisons sont en feu, les habitants observent la scène, pétrifiés. Les flammes dansent à la lueur de la nuit, semblant sortir tout droit de l'enfer. L'ancien, choqué par cette scène, cherche le garçon du regard. Puis, il se tourne vers ses hommes et crie les ordres : "Priorité au feu ! Je veux le voir éteint ! Magnez-vous ! D'autres, rendez secours aux blessés !" Les moines exécutent les ordres en descendant de leurs chevaux. Soudain, un craquement sourd attire l'attention de tous. Une maison voisine s'écroule devant leurs yeux, les flammes l'ayant entièrement dévorée. Le vieux moine observe la scène, toujours à la recherche d'Obys.

Une silhouette émergea des volutes de fumée provenant de la maison effondrée. C'était un jeune garçon, tenant une jeune fille inconsciente dans ses bras. L'ancien moine se précipita vers les deux enfants, soulagé de voir que le garçon avait réussi à la sauver. Mais en voyant les larmes sur son visage et la colère brûlant dans ses yeux, l'ancien regarda Hana et prit son pouls dans sa main. Malheureusement, il était trop tard, elle était partie. L'ancien dit alors à Obys : 'Nous allons l'amener près des autres.' Mais le garçon recula en criant : 'Ne la touche pas, l'ancien !' Son cri résonna à travers la grande place, tandis que les villageois observaient la scène, plongés dans un silence pesant. Seul le bruit du feu dévorant les maisons se faisait entendre.

Obys s'écroula à genoux, tenant Hana dans ses bras. Les larmes coulaient sur son visage taché par les cendres des flammes. Il serra Hana contre lui, ses cheveux d'obsidienne cachant son visage. L'air devenait de plus en plus irrespirable, non pas à cause des flammes, mais à cause de la colère qui émanait d'Obys. L'ancien s'agenouilla devant son enfant en le regardant et lui dit : 'Obys, rien n'est de ta faute. Le feu peut dévorer n'importe quoi, tu n'es pas responsable.' Après de très longues minutes, les moines réussirent à éteindre les flammes qui avaient déjà dévasté tant de vies. L'ancien remarqua les brûlures sur Obys et son regard changea, rempli d'inquiétude. 'Nous devons prendre soin de toi, mon garçon. Tu es blessé.' Un des moines s'approcha du vieux moine et d'Obys, complètement paralysé avec Hana morte contre lui. Il chuchota quelques mots à l'ancien : 'Chef, cet incendie n'est pas un incident. Quelqu'un a mis le feu.' Il sortit une torche de sa cape blanche pour montrer l'arme du crime. Les habitants, en voyant cette scène, commencèrent à chuchoter entre eux tout en regardant Obys agenouillé.

Les habitants criaient vers les moines et le jeune garçon, pointant du doigt Obys avec colère. "C'est lui ! Le monstre qui a provoqué cet incendie ! C'est lui qui est responsable de ces morts ! Il doit partir ! Monstre !" Les accusations s'abattaient sur Obys, et son regard se vidait de tout sentiment. Il tenait fermement la seule chose qui comptait le plus pour lui dans ce monde rempli de monstres : Hana. Silencieusement, il la tenait dans ses bras, des larmes sèches coulant sur les joues de la jeune fille. Obys leva les yeux vers l'ancien moine qui s'interposa entre les habitants en criant avec colère : "Obys n'a rien à voir avec cet incendie malheureux ! La colère du puissant s'abattra sur vous si vous continuez à accuser des innocents !

Les habitants crient avec horreur en pointant du doigt Obys, le traitant de monstre responsable de l'incendie et des morts. Ils exigeaient qu'il quitte les lieux. Pendant ce temps, l'ancien moine se tenait devant Obys, fermant les poings de colère. Soudain, Obys se redressa, tenant Hana dans ses bras. D'une voix faible, il demanda à l'ancien de se pousser en disant : "Pousse-toi, vieux". Il passa devant les villageois, ses cheveux cachant son visage, mais à travers cette mèche, ses yeux perçants transperçant le cœur de chacun. Son aura meurtrière fit reculer les habitants, leur ouvrant un passage tandis qu'Obys se dirigeait vers la forêt. La tristesse le rongeait, affaiblie par les événements."

Obys alors qu'il arrive à la rivière où il a rencontré Hana pour la première fois. Il tombe à genoux, hurlant de colère et de chagrin, faisant résonner ses cris dans la forêt. L'obscurité de la haine envahit son cœur alors qu'il pose son front contre celui de Hana et murmure : "Pardonne-moi...". Puis, Hana se met à briller de mille feux et disparaît en une poussière d'étoiles dans les bras d'Obys. Il serre les poings, offrant à Hana le repos qu'elle méritait. Obys se tient les cheveux, respirant difficilement. Il déclare d'une voix chargée de colère : "Ils vont tous le payer, ils vont regretter d'être venus au monde, ces monstres." La lune reflète son image dans la rivière, et il se regarde silencieusement, ses yeux brillants d'un bleu vif. Les brûlures sur sa peau commencent à disparaître, son aura le soignant rapidement, comme si chaque blessure n'avait jamais existé. Le sol autour de lui se craquelle et tremble sous la pression de la colère d'Obys. Il se lève, fixant le village, et déclare : "Je trouverai ces chiens." Il se met à marcher vers le village, et tout ce qui se trouve derrière lui - les feuilles, les plantes, les arbres - prend feu immédiatement à son passage. Un feu bleu dévorant, encore plus meurtrier, détruit tout sur son chemin. Sa haine ronge ses os, mais pas seulement. Il compte en finir avec ce monde cruel.

Les moines du monastère observaient avec effroi les flammes bleues qui dévoraient la forêt, se rapprochant dangereusement du village. Ils restaient silencieux, conscients de la puissance d'Obys. Dans cette nuit sombre et froide, les cris de peur se mêlaient au vent. Les moines priaient, espérant que les cieux interviennent. C'est le début d'une terrible épreuve.

Obys arriva dans le village, vêtu d'une cape noire qui flottait sur ses épaules. Il marchait, les mains dans les poches, son regard dénué de toute émotion, à l'exception d'une colère palpable qui émanait de lui. Chaque habitant qui croisait le chemin du garçon s'enflammait, hurlant de douleur. C'était un véritable massacre, avec des cadavres jonchant le sol, consumés par les flammes et disparaissant dans le vent glacial de l'hiver. Un homme, terrifié par la scène que la nature leur offrait, tomba à genoux devant Obys en priant les cieux : 'J'implore ta miséricorde, mère nature, viens à notre aide.' Le garçon le regarda d'un air neutre et répondit : 'La miséricorde ne s'accorde pas aux démons.' Il s'approcha de l'homme, qui recula par peur, se retrouvant à terre en criant : 'Je sais qui a mis le feu ! Je n'y suis pour rien, je t'en prie, épargne-moi !'"

Il regarda l'homme silencieusement, les yeux fixés sur lui, tandis qu'il s'agenouillait devant lui. "Qui ?", demanda-t-il d'une voix calme mais déterminée. L'homme effrayé ferma les yeux et des larmes coulèrent sur son visage. "C'est le maire du village ! Le père biologique de Hana ! Il voulait absolument vous faire porter le chapeau. Il ne pensait pas tuer sa propre fille, encore moins incendier le village !" Le regard d'Obys s'assombrit alors que le ciel se couvre de nuages menaçants. Le tonnerre gronda, ajoutant une atmosphère encore plus sombre à la scène. Il se redressa, fixant la maison du chef du village, le père biologique qui allait bientôt connaître son châtiment. Obys commença à avancer vers lui, déterminé à lui faire face. Pendant ce temps, l'homme au sol murmura, presque à voix basse, "Merci à toi... Mère nature." Le garçon se retourna pour le regarder par-dessus son épaule. "Mère nature n'existe pas", dit-il d'un ton froid et sans émotion. L'homme, horrifié par ce qu'il voyait, regarda ses mains qui commençaient à se désintégrer, se transformant en poussière. Il recula, paniqué, contre un mur en ruine, hurlant de peur. "Je ne veux pas finir comme ça !" Obys entre dans la maison, détruisant la porte d'un coup de pied, laissant l'homme derrière lui, semblant presque mort.

Obys regarda autour de lui, observant chaque détail de la maison du maire. Il s'arrêta devant un bureau et prit un cadre photo dans sa main. Il y vit une photo de Hana, souriante lorsqu'elle était enfant, aux côtés de sa mère adoptive. Son regard se dirigea vers la cheminée où le feu crépitait. "Tuer sa propre progéniture... et un homme sans âme", murmura-t-il. Il continua sa marche et posa le cadre dans le salon. C'est là qu'il aperçut un vieil homme assis dans un fauteuil près de la fenêtre, tenant un verre d'alcool à la main. L'homme, visiblement en mauvais état, leva les yeux vers le garçon qui venait d'entrer. "Quand ma fille me parlait de toi, elle avait toujours un sourire sur son visage. Elle disait que tu n'étais pas ce que disaient les rumeurs. Elle se trompait", dit-il d'une voix tremblante. L'homme vida son verre d'un seul coup et se leva brusquement. "Tu es le diable incarné", lança-t-il d'un ton accusateur.

Il fixa l'homme silencieusement, ses yeux exprimant une détermination sans faille. D'un pas déterminé, le garçon s'avança vers l'homme, qui recula instinctivement. Dans un geste de rage, l'homme lança avec force son verre en direction d'Obys, mais celui-ci sembla être protégé par un mur invisible, le verre explosant avant de l'atteindre. L'homme cria alors : "Tu as tué ma fille !" Obys, pris de colère, agrippa le cou de l'homme et le souleva, le fracassant contre le mur. Ses yeux brillaient d'une lueur menaçante alors qu'il déclarait : "C'est vous qui avez tué Hana de vos propres mains, Monsieur le Maire. Vous avez condamné ce village à vous tout seul." Le père de Hana commença à manquer d'air, essayant désespérément de reprendre sa respiration, tandis qu'il frappait la main d'Obys pour qu'il le lâche.

Le garçon lâcha l'homme qui s'écroula au sol, en train de suffoquer. Obys l'observa attentivement alors qu'il reprenait lentement sa respiration. Dans un murmure, il déclara : 'Les hommes sont vraiment tous pécheurs.' Le père d'Hana se releva péniblement, se tenant la gorge, et regarda Obys avec une expression de peur. 'Tu comptes me tuer, alors fais-le', dit-il d'une voix tremblante. Un léger sourire se dessina sur les lèvres du garçon, amusé par la situation. Il s'installa dans le fauteuil du maire, près de la fenêtre, et prit un verre posé à côté. Ses yeux brillèrent d'une lueur énigmatique. 'Crois-moi, je t'aurais déjà tué de mes propres mains, mais cela ne conviendrait pas', répliqua-t-il. Puis, il tendit le verre à l'homme, qui s'avança timidement pour le prendre, les mains tremblantes. Il fixait le jeune garçon, dont les rumeurs parlaient comme d'un être obscur et monstrueux. 'Hana t'aimait énormément, je ne voulais pas la tuer... ''murmura le maire, effrayé. Obys serra les mâchoires, fermant les yeux pour garder son calme. Il soupira puis fixa l'homme qui se tenait devant lui. 'Je l'aimais aussi', avoua-t-il. Le maire avala son verre d'un trait, comme le précédent, le père prit le cadre photo à l'entrée du salon. 'Ce monde ne le méritait pas', déclara-t-il, Obys lançant un regard glacial au père.

Le maire, affaibli, s'écroula au sol en toussant du sang. Son visage se crispa de douleur tandis qu'il se tenait le cœur. Il fixa le garçon assis dans son fauteuil et murmura d'une voix faible : 'Qu'est-ce que... tu as mis dans mon verre, Obys ?' Malgré ses efforts pour se relever, il cracha abondamment du sang sur le sol et finit par s'effondrer, cherchant désespérément à s'accrocher à une chaise à proximité pour se relever. Obys se leva lentement, observant froidement l'homme en train de mourir. D'un coup de pied, il éloigna la chaise de la portée du maire, l'empêchant ainsi de l'atteindre. 'C'est un poison mortel, semblable à de l'acide, qui se propage à une vitesse fulgurante à travers chaque organe. Tu ne méritais pas une mort douce', déclara le garçon tout en relevant la capuche de sa longue cape noire pour cacher son apparence. Il se tourna ensuite vers la porte d'entrée, laissant l'homme agonisant sur le sol. Le maire saisit un morceau de tissu de la cape dans sa main, juste avant que le garçon ne quitte la pièce. Malgré ses douleurs, il murmura : 'Je peux arranger les choses...' Obys se retourna brusquement, écrasant la main de l'homme sous son pied, son regard empli de froideur. 'On ne peut pas ramener les morts à la vie', répliqua-t-il. Le maire expira son dernier souffle avant de succomber à la mort. Obys observa l'homme décédé à cause du poison, puis il posa sa main sur le mur en se dirigeant vers la porte d'entrée. La maison s'embrasa au contact de sa main.

Le village était plongé dans un silence de mort, dévasté par les événements tragiques. Il ne restait plus aucun survivant, et les bruits de pas d'Obys résonnaient dans les rues désertes. Sa longue cape noire flottait dans le vent glacial de l'hiver, témoignant de sa présence imposante. C'était un spectacle déchirant de voir ce petit village, qui avait commis l'impardonnable, réduit à néant.

Le vieil homme posa sa main sur mon épaule et me dit : "Tu es promis à un grand destin, mon garçon. Je suis fier de toi, malgré la haine qui te ronge. Hana te regarde avancer de là-haut, tout comme moi." Il parlait comme s'il savait qu'il n'allait pas survivre à cette nuit. Il regarde l'homme en silence, puis le ciel. "Ils sont tous partis, n'est-ce pas ?" Les moines ont déserté le village tant qu'ils le pouvaient encore. Le vieil homme acquiesça en fumant sa pipe.Obys soupira en regardant ses mains. "Je ne peux pas rester ici, vieux. Ce monde me dégoûte." Il observa l'homme qui avait été comme un père pour lui, le moine le regardant avec affection. "Je le sais, je savais qu'un jour cela arriverait. Je suis vieux, je m'y étais préparé." L'ancien se leva, fixant le soleil se lever au-delà des montagnes. "Je veillerai sur Hana, garçon. Que feras-tu maintenant ?"

Le garçon réfléchit pendant de longues minutes, observant la nuit s'en aller. "Je vais créer le monde que Hana aurait voulu voir", déclara-t-il, en posant sa main sur celle de l'ancien qui était toujours sur son épaule. Le vieil homme éclata de rire et dit : "Bonne décision, mon enfant. J'ai hâte de voir ça." Il se tourna ensuite et s'en alla, les mains dans le dos, en fumant sa pipe, laissant Obys dans la chaleur du nouveau jour.

Obys s'élance vers le sommet de la montagne, les mains dans les poches. Le soleil réchauffe son visage après une nuit aussi froide. Après de longues minutes de marche, il atteint enfin le sommet et contemple le monde où il a grandi. Le soleil se rapproche dangereusement de l'horizon, ses yeux brillent. Il pense : "Nouveau jour, nouveau monde." Le jeune garçon disparaît sans laisser de traces, laissant tout derrière lui... Sauf les sentiments qu'il partageait avec son amie, qui règnent toujours dans son esprit.

Après que la rage d'Obys se soit déposée sur terre et qu'il a disparu de la surface terrestre, une explosion sans pareille retentit dans l'espace, signant la démolition unilatérale de l'Ancien Monde, ne laissant aucun survivant...

Prochainement, Le Nouveau Monde.

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