Un oeil sur le monde
Où que porte le regard, la sécurité de notre monde s'avère menacée.
Et cela en raison de notre propre activité humaine que rien ou presque ne réfrène.
Et bien que certains résultats en matière de pollution, pour ne citer que cet aspect, dénotent des prémices d'amélioration, le chemin semble cependant encore long. Et il risque même de nous entraîner vers les pires extrêmes climatiques avant que de réels changements produisent des effets positifs.
Et si notre planète souffre, l’Homme dans ses errements excessifs, met aussi en péril des peuples, pris dans la tourmente de conflits armés, et peut-être au-delà notre propre civilisation.
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Alors que dire de l'Homme et de son long cheminement sur Terre.
Après plusieurs millénaires de civilisations, notre monde devrait avoir gagné en sagesse et en maturité.
La science, dans ses différentes acceptations, disciplines et courants, semble nous avoir permis de mieux nous connaître, de nous révéler à nous-mêmes, de nous comprendre collectivement. Mais s’agissant d’appréhender le monde qui nous entoure, dans sa complexité et dans son infinitude, entre tout petit et infiniment grand, nous demandera encore bien des efforts.
Les réseaux universitaires, sociaux, industriels, privés, devraient nous avoir permis, grâce à la Toile au milieu des années 80, de nous mettre à portée d'échanges, de savoirs et de connaissances, presqu'en tout point du globe.
Les chiffres s'avèrent assez éloquents avec 5,4 milliards de personnes qui communiquent en ligne en 2023. Mais il reste encore 33 % de la population globale mondiale à satisfaire. 320 milliards de messages étaient envoyés et reçus par jour en 2021. Avec un pic considérable durant la période de confinement du Covid en 2020.
S'agissant de la philosophie, Thalès de Millet initie le premier une recherche expliquant les phénomènes naturels à partir de causes matérielles, donc dénués de raisons surnaturelles ou influencées par les Dieux. Socrate, surnommé le père de la philosophie, insiste quant à lui, pour que la réflexion s’intéresse aux affaires humaines.
La philosophie, en se diversifiant et se renouvelant, devrait donc nous avoir éclairés sur la pensée humaine. Au cours des siècles passés, elle nous aurait appris bien des choses sur nous-même et autrui.
Mais semble-t-il pas assez, tant l'hubris, l'égocentrisme et l'asservissement des masses restent des valeurs sûres dans bon nombre de pays à travers nos continents et plus encore ces dernières années.
Les luttes armées et toutes ses déclinaisons guerrières dépassent la cinquantaine sur tous les continents depuis la seconde et dernière grande guerre mondiale. Et parmi ces menaces, certaines s’apparentent à des guerres civiles. Car les tentatives de morceler, de fragmenter, la cohésion des peuples, qui jusqu'alors faisaient nation, sont nombreuses.
Et sans compter sur ces formes de clivages, visant à se retrancher, à se murer, derrière des frontières géographiques, souveraines, en refusant l'accueil de la misère fuyant la violence et la désolation de pays en guerre.
Car ils entraînent des déplacements, des migrations, qui bien qu'elles aient toujours existé, ne font juste que commencer. La guerre de l'eau et la quête des dernières ressources fossiles sont en marche. Les montées des océans, la dégradation des littoraux, poussent des iliens à chercher refuge sur des continents et des agglomérations côtières à modifier leur implantation devant les assauts des grandes marées.
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Et la planète Terre, qu'a-t-elle à nous dire ?
Gé, Gaïa, Planète bleue, vue de ciel, telle que nous la livre les merveilleuses photos prises par Thomas Pesquet à bord de l'ISS voici déjà plusieurs années en 2021. À cette altitude, rien n'échappe à l'objectif et les effets conjugués de l'activité humaine et des impacts climatiques s'avèrent des plus inquiétants. Mais il laisse encore une lueur d'espoir. Car cette perception globale pourrait nous permettre de modifier nos comportements.
Les réalisations étonnantes de la diversité du monde animal et de nos modes de vie suite aux films de Yann Arthus Bertrand sont aussi très édifiants. Bien qu'ils laissent à penser parfois que les choses seraient irréversibles, les enseignements retirés dans la modification de nos comportements, plus économes de la planète, à faible empreinte carbone, seraient bénéfiques à notre bien-être.
Chaque jour, la Terre se plaint de nos excès tout en offrant, généreuse, des ressources à nos appétits insatiables. Au point d'avoir dissout notre capital annuel bien avant son terme. En 2024, au 1er août, l'humanité a consommé l'ensemble de ces ressources naturelles sur la planète. Qualifié de " jour du dépassement ", la date précise est recalculée chaque année par l'ONG Global Footprint Network.
Incendies forestiers, déforestations, inondations et pluies diluviennes, pollutions des mers et des airs, dégagement de gaz à effet de serre sans cesse plus nombreux en raison d'un réchauffement climatique galopant. Séismes, tsunamis, typhons, éruptions solaires ou volcaniques. Risque de météorites. La liste des périls est impressionnante et l’Homme y contribue largement.
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Alors partout s'empilent des rapports.
Ceux du GIEC, depuis 1988. Des commissions internationales se réunissent dont celles de la COP. Le Protocole de Kyoto de décembre 1997, entré en vigueur en 2005, tente de réduire dans ses engagements, les émissions de six gaz à effet de serre. En particulier, le dioxyde de carbone (CO2) et plus dangereux encore, le méthane (CH4). Et seuls 37 pays industrialisés se sont résolus dans la voie de réduction de ces GES.
196 pays signent les Accords de Paris, lors de la COP 21 en 2015, avec un certain nombre d'engagements contraignants, dont celui de ne pas dépasser une hausse de 2 degrés Celsius en 2050.
J'ose espérer qu'il ne s'agisse de faux prétextes à se réunir pour donner l'illusion aux peuples qu'il se passe vraiment quelque chose de tangible. Que des actions d'envergure visent à produire de réels effets. Car la météorologie montre chaque jour, par ses excès climatiques, les impacts néfastes sur les populations et les habitats et à ce titre s’arroge la une de nos journaux télévisés et de la presse quotidienne.
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J'aimerais juste que l'on retire tous les trombones de couleur qui attachent entre elles des liasses de papier, comme autant d’assemblages de dossiers et de rapports.
J'aimerais qu'à la place, on les récupère pour réaliser une chaîne colorée de solidarité envers nous-même et notre planète. Et que celle-ci soit aussi belle que les anneaux de l'olympisme ou aussi lumineuse qu’un bel arc-en-ciel.
=O=
Pour aller plus loin
Thomas Pesquet sur Géo
www.geo.fr/sciences/thomas-pesquet-vue-de-lespace-la-terre-ressemble-a-une-fragile-bulle-de-savon-196025
Yann Arthus-Bertrand sur Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Yann_Arthus-Bertrand
Comprendre le GIEC
www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/comprendre-giec
Les Accords de Paris
https://unfccc.int/fr/a-propos-des-ndcs/l-accord-de-paris
Le Muséum d’Histoire naturelle – Les migrations
www.mnhn.fr/fr/resultats-de-la-recherche?search_api_fulltext=les+migrations
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