Sur Place

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Depuis la fenetre du salon, situé au deuxième étage de ma minuscule batisse que je louais maintenant depuis six mois dans une jolie avenue d'Atlanta, j'observais les passants machinalement tout en me brossant les dents d'un geste moue.

Tout d'un coup, je reconnus mon ennemie juré: Mélissa, la jeune blonde aux yeux bleus et aux cils lourds de mascara , mais aussi mon associée depuis la création du petit cabinet d'assurances, six ans plus tot par notre patron commun Marc.

Il faut dire qu'une des différentes raisons de mon mépris pour sa personne depuis belle lurette est son hypocrisie mais aussi meme si j'ai du mal à le reconnaitre son aisance avec laquelle elle arrive à manipuler un client avec une facilité déconcertante.

Et puis il y avais le petit problème de la retraite de Marc qui n'avais rien arrangé puisqu'il devrait choisir l'un d'entre nous pour devenir "le nouveau patron" de la boite.

Mais alors que je la fixe, une nouvelle réalité s'offre à moi : de là ou je la vois, perché sur la ruelle, je commence à admirer sa silhouette que je trouvais auparavant tellement refaite , sa crinière en épis de blé me donne envie de passer la main dans ses irrésistibles boucles , sa façon de marcher me donner envie d'accourer derrière elle tel un clébard et sa bouche pulpeuse et rosée me donne envie de...l'embrasser milles fois.

Non ! Mais que suis-je en train de penser ?

Et puis soudainement, comme si mon regard la fixant l'avait appelé à se retourner, elle lève ses beaux yeux bleus saphires vers ma petite fenetre.

Je sens que mon coeur va sortir de ma poitrine, tel un gamin qui tombe amoureux pour la première fois.

Suis-je en train de divaguer ?

Et puis je réalise que je lui ai crié ses quelques paroles:

- Mélissa je t'aimes ! La boite est à toi je démissiones mon amour ! Oh mon amour !

Sidéré par mes propos, je plaque ma main sur ma bouche, honteux.

Mélissa glousse au milieu des passants et elle crie en retour de sa voix qui autrefois je trouvais extremement stridente mais qu'aujourd'hui pour une raison inconnue je trouve suave :

- N'oublies pas de répeter ça au patron, mon amour.

Elle s'esclafa en rigolant de ma personne mais je ne peux que rire de moi-meme avec elle.

Qu'elle est si belle !

Je lui dis aurevoir d'un geste de la main en la voyant s'eclipser et continue à me brosser les dents lorsque la réalité me retombe dessus.

Je me tire alors les cheveux malgré mon début de calvitie en me maudissant de cet étrange comportement , quand j'entends la vibration sourde de mon téléphone que je décroche plus rapidement que prévue comme pour tenter d'oublier aussi vite que je le peux mes récentes actions:

- Stephan, mon ami ! Pret pour le match de cet après-midi ! J'entends Vincent, mon meilleur ami d'enfance hurler de joie et d'impatience.

- Un...un match de foot ? bégayais-je indistinctement.

Un silence se fit sur la ligne lorsque Vincent répond dans un rire:

- Mais oui poto ! Que veux-tu que cela sois ! Ne me dis pas que tu as oublié ?! Toi le fan de foot ?

- Non, je detestes ça Vincent. D'ailleurs je ne l'ai jamais compris ce sport qui consiste à suivre un ballon tout en se donnant au public, répondis-je en raccrochant aussitot afin de m'empecher de dire un mot de plus.

Mais que m'arrives-t-il ?

Je deviens fou. Fou plus que la folie.

Il est temps d'aller voir un psy...

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