Icare
Enfermé dans la roche, sous la voute de pierre
Les doigts frôlant les murs
Le long des couloirs froids
Une course résonne
Un echo se renvoie.
A la faible lueur
De la flamme de l'espoir,
S'écoule la cire chaude
Des rayons des abeilles;
Où que l'on se trouve règne une odeur de miel.
Mais voilà qu'on me pare de ce divin nectar
Les plumes dans mon dos
Coulent, bruissent et chatoient.
A nouveau je parcours les longs couloirs gris
Et mes yeux de la nuit habitués au miel
Se retrouvent transpercés
Par les glaives du soleil
La vue me fait défaut
Mais le vent qui se lève
Emporte vite le fardeau
De mon corps de glaise
Je ne contrôle rien, et pourtant je suis libre!
Plus libre que jamais, parmi cet air humide
Mon coeur me suis sûrement
Avec un peu d'avance.
Et ma vue qui revient, je distingue la mer
Immense sous mes pieds,
D'un indigo intense.
Déjà l'ivresse me manque,
Je retourne, avide, mes yeux vers la lumiere.
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