— Tu ne veux toujours pas venir ?

— Non…

— Qu’est-ce qui se passe ?

— Rien maman…besoin d’être seule…

Je trouve ma fille de plus en plus morose ces derniers mois. Ses notes ont chutés après s’être stabiliser l’an dernier. Je ne sais quoi faire pour l’aider… Son père avait de meilleurs idées que moi, comme jouer aux jeux de sociétés ou pire, la chasse.

J’étais contre cette dernière idée mais fort est de constatée que la dernière sortie fût une réussite…En effet, elle a accidentellement tirée sur nôtre chienne qui au passage n’était pas fait pour la chasse.

Mon mari a au début, pris la responsabilité avant que Marta m’avoue la vérité. Depuis, elle refuse de partir chasser, ce qui déçoit son père mais me rassure grandement. J’arrive à lui faire quelques fois changer l’air part les boutiques ou aller au cinéma.

La danse n’est plus à l’ordre du jour mais je sais, qu’elle commence à écrire des textes. Il lui arrive de nous demander notre avis ou la cohérence par exemple. Elle arrive à parler d’elle sans craquer hors un jour, tout va s’écrouler…

— Bien, on revient dans moins de deux heures. Si besoin, téléphone à Maria, d’accord ?

— Ouai…

— Tu veux que je t’achète autre chose qu’un gâteau pour ton anniversaire ?

— Si tu peux me ramener Eva ça serait un miracle…

Elle quitte le salon pour s’enfermer dans sa chambre.

— On y va ?

— Sans ta fille…

— Je l’ai entendu…tu sais, écrire ses mots est très bien mais je ne pense pas qu’elle est pleurée jusqu’à maintenant…Et fêter son anniversaire, revient à …

— Je sais, tu me l’as dit l’an dernier, une fête morbide. C’est triste qu’elle soit seule…si elle avait d’autres amis pour la soutenir à part nous…

— Allez vient.

**************

« Si besoin, téléphone à Maria ». Maria est la plus vielle du village. Mes parents l’aiment bien et elle nous gardait, moi et ma sœur enfant. Mais j’ai passé l’âge et je vais bien !

J’observe mes parents sortir et je reviens m’affaler dans mon lit. Bientôt quinze ans et la vie n’a rien changé. Enfin…le voisin n’est plus revenu depuis son alibi…à l’école, on a arrêté de vouloir me consoler et je joue à merveille ce qu’on attend de moi.

Cependant, j’en ai marre. Je ne supporte plus personne et surtout moi. Je veux en finir comme elle fait. Une vie sans elle m’en ai insupportable. Désolé chez parents, j’espère que vous comprendrez.

Je fouille dans la pharmacie de salle de bain pour trouver ce que je désire. Une plaquette de somnifère mais de l’eau ne sera pas assez puissant. Une fois déposée sur ma table de chevet, je continue mon exploration vers les alcools. Je trouve enfin l’objet de mon envie.

De retour dans mon antre, je remarque qu’ils reviennent dans une heure. J’ai donc mis une heure pour aller chercher ces choses ? Sans doute à cause de mes souvenirs et comme maintenant de mes doutes à la con.

Je me lève pour tirer les rideaux et je commence à boire. Le rhum n’est pas agréable à la première gorgée mais je me force à continuer. Je ne baisse jamais les bras, déterminée à aller au bout. Je suis à bout !

Une fois, la moitié engloutie en vingt-minutes, j’ouvre la plaquette pour m’enfiler trois avant de fêter ça avec un presque cul sec. Je m’allonge et essaye de la terminer. Mais l’alcool me donne un mal terrible et je ferme mes yeux en tombant la bouteille…

**********

La chute est brutale mais l’espoir à renaît en voyant Marta se réveiller plusieurs heures après sa tentative. On aura pensé, qu’elle serait forte et maintenant, on est d’accord pour ne plus jamais là laisser sans surveillance. On commence à vouloir là voir quand le médecin nous demande.