#7 Fierté paternelle- Alain

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— Oui... Allô ?

— Allô ? Papou c'est bien toi ? me demande une voix féminine que je reconnaîtrais entre mille.

— Ma fille ! Ça fait un bail ! Ça va comment ?

— Ça va super, Papou. De mieux en mieux. T'as vu les infos ?

Les infos... Les infos... Un flash me traverse la conscience et je comprends aussitôt, amusé :

— Les derniers événements, vers les Blocs ? C'était toi ?

Je me souviens d'un journaliste parlant d'une disparition, de coups de feu, de traces de sang et de mystère autour d'un quartier mal fréquenté. Ça passait sur la Une, j'imagine donc que c'est un truc important. Rien qu'en imaginant ma fille impliquée là dedans, mon cœur de père se gonfle de fierté.

— Oui Papa, c'était moi. T'en penses quoi ?

Je souris, derrière mon combiné.

— Je suis tellement fier de toi, ma fille. Tu as tout compris... Si tu as besoin d'un coup de main, n'hésites pas. Il faut qu'on sache s'entraider, en famille. Que ce soit pour un simple coup de poignard ou quelques coups de pistolets...

— Je sais Papa. Je suis tellement heureuse d'y être arrivée ! Elles n'arrêtaient pas de dire qu'elles voulaient mourir alors je les ai aidées... Mais j'aurai effectivement besoin d'un petit coup de pouce sur l'affaire.

— C'est bien, tu as été consciencieuse. Dis moi comment je peux te rendre service.

Un silence passe et puis elle continue, plus doucement :

— Dans la grange de notre ancienne maison, il y a un gros paquet qui t'attend. Il est assez lourd, mais ça ne devrait pas être un problème pour toi... moi, je suis suspectée, je peux pas aller n'importe où si je veux continuer... ce que je fais, tu sais. Jette-le dans un lac, n'importe lequel, on s'en fiche.

— Pas de problème, j'y vais ce soir. Et toi, tu gères ?

— Ouais, tout est ok. Ils ont vu la fenêtre du grenier mais n'ont pas trouvé comment y accéder...

— Sont-ils pas cons, ces flics ! M'amusais-je.

Dire que l'assassin qu'ils cherchent est tranquillement au dessus de leur tête et qu'ils sont pas fichus de se trouver des yeux pour le voir ! Rien qu'en imaginant ça, je me bidonne, vite rejoint par ma fille qui ne peut pas s'empêcher de trouver la situation cocasse.

Maligne, la p'tiote.

Exactement comme son père.

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