Cher Oliver,

Sachez tout d'abord que j'ai horreur des différenciations de genre. C'est vrai, après tout, pourquoi une lady ne pourrait-elle pas écrire à un gentleman, de bonne famille qui plus est ? Cela me met hors de moi d'imaginer le champs des possibles si nous pouvions obtenir les mêmes droits. Aimeriez-vous porter une robe et un corset autant que j'aimerais porter un pantalon et un veston ? Ou peut-être rêvez vous de chevaucher en amazone ou de vous occuper des enfants ? Je suppose que non, personne n'apprécie les corsets et monter avec les deux jambes du même côté est vraiment incommodant. Cette discussion n'est peut-être pas adaptée au circonstances... Après tout, nous ne nous connaissons que très peu, c'est pourquoi je vais tenter de garder mes manières. Sur ce, enchantée Sir Oliver.

Je suis ravie que vous appréciez les merveilles de notre atelier. Le compliment me ravit, et ma mère sera enchantée d'apprendre combien vous aimez son travail. Transmettez mes amitiés à Lady Ester. Pour ce qui est de l'ouvrage pour votre soeur, je me suis permis de réfléchir à un modèle. Cependant j'aurais besoin de quelques informations supplémentaires. Quel âge a votre soeur ? Connaissez-vous ses mensurations ? Sa couleur préféré ? Plutôt dentelle ou manches bouffantes ? Je meurs d'envie de vous connaître, ainsi que votre soeur, votre mère, et le reste de la famille. Qui aurait cru que vendre une robe à un gentleman serait si excitant ? Pardonnez mes émotions vives, je viens seulement de commencer à travailler, et tout cela est nouveau pour moi.

Je suis très heureuse d'avoir pu faire votre connaissance, et j'espère que vous excuserez toutes les maladresse que ma joie me mène à faire.

Avec un immense respect,

Cromwell