Chapitre 5 : William
William, le papa de Colombine, vivait seul depuis trois ans déjà. Sa femme était retournée vivre au Canada. Elle avait accepté de lui laisser la garde de leur fille pour "durée indéterminée" comme aimait à dire l'adolescente quand on lui demandait pourquoi sa mère avait filé. Colombine acceptait son choix sans pour autant l'apprécier. La vie était ainsi faite, avec ses aléas pas toujours des plus chouettes.
Du haut de ses un mètre quatre-vingt-dix, il semblait un géant des montagnes. Son regard plein de charme ne laissait pas indifférentes les dames célibataires du village. Pourtant il restait sage devant leur visage gourmand. Elles n'en prenaient point ombrage, il avait tant de talents. Quand quelqu'un avait besoin d'aide, il n'hésitait pas. Il appréciait de se rendre utile et souhaitait remporter avec des sourires tous les combats.
Ce matin, le grand gaillard jouait avec Gaspard. Le chat avait longé le muret pour venir s'étaler dans son transat au tissu bleuet. Pas fou le matou, le voisin sympa avec sa coupe en pétard, était loin d'être avare à son égard. William ébouriffait les poils du visiteur du bout des doigts, le minou ronronnait à tout-va.
Colombine arriva à son tour et découvrit un chouette tableau. Le chat casse-cou et son papa trop chou.
Annotations
Versions