Chapitre 3 : Partie 3 Aaaahhh l’adolesence !!! Cigarettes, drogue et alcool (Non, non pas de sexe encore ;p)

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En troisième, Charlotte s’étant complètement désintéressée de moi, Aurélie ayant redoublé et s’étant trouvé une meilleure amie, Aurore, je me suis trouvée un petit groupe de copains tous soit redoublants, soit virés de leur collège et recaser à Derain pour se faire mater. J’enchainais les histoires de GRAND AMOUR ; je sortais avec beaucoup de mauvais garçons, ils étaient chaque fois l’Amour de ma vie… Et je faisais pas mal de bêtises, surtout avec ma meilleure amie de Veules – Vanessa. Chaque week-end, nous faisions du stop trois fois par jour pour aller de son village au mien quand nous n'empruntions pas sans leur consentement le scouter d'Arnaud ou le solex de Lisa... Vanessa habitais Bagnolet mais ses parents avaient une maison secondaire à côté de Veules les Roses.

Elle, c’était le genre de fille qui ne laissait personne indifférent : elle était belle, intelligente et forte. Pas toujours gentille avec certaines personnes, il faut l’avouer. Tu l'aimais ou tu la détestais, il n'y avait pas de juste milieu ! Je l’avais rencontrée au centre équestre du village voisin, endroit où je passais pratiquement tous mes week-ends et toutes mes vacances. Nous y avions aussi rencontré Tigui et Mattis. Nous aidions les propriétaires du club à s’occuper des chevaux, on accompagnais à pieds les enfants à poney et en échange on avait le droit à des cours ou des ballades gratuites. Vanessa et Tigui étaient les meneurs, Mattis et moi, on les suivait partout, ils nous sortaient de notre zone de confort. C’est avec eux que j’ai fumé mes premiers joints et bu mes premières bières. Je me suis faite prendre en train voler des fringues dans un magasin, bref c’est à ce moment là que j'ai commencé à dériver… Entendons-nous bien, tout ça n’est pas arrivé à cause de ces personnes mais parce qu’à ce moment là de ma vie j’avais besoin d’être avec des gens comme eux, de prendre des risques et de me mettre en danger. Ils ont été les seules personnes qui ne m’ont jamais déçue… Enfin Tigui en tout cas.

J’avais besoin de vivre loin de mon quotidien, de mes parents tristes et en perpétuel conflit. Ma sœur était toujours entre la vie et la mort. Cela a duré des mois je crois… Je n’ai plus aucune notion du temps… Elle était hospitalisée à l’hôpital Saint Joseph à Paris, bien sûr mes parents y allaient tous les soirs après le travail et pratiquement tous les week-ends sauf quand nous allions en normandie. Ensuite elle a été transférée à l’hôpital de Garches dans le service de Melle Barois, pour les enfants myopathes.

De la même manière, mes parents y allaient chaque soir et le week-end, le dimanche je les accompagnais. J’y ai rencontré des enfants incroyablement forts dans ce service… Tellement plus forts que vous et moi, tellement plus matures que la plupart d’entre nous.

Ma façon de voir les autres a totalement changé, mes problèmes m’ont paru insignifiants, j'avais tout le temps honte de me plaindre et j’avais encore plus envie de profiter de la vie.

Bien sûr mon train de vie ne plaisait pas du tout à mon père, chaque fois que j'étais à la maison nous nous disputions violemment, et ma mère, elle, subisait.

A vrai dire je n’ai pas trop de souvenirs de ses réactions.

Lorsque Tigui ne venait plus à Veules pour des raisons qui lui sont très personnelles, Vanessa et moi avons rencontré Alex et Charles, deux garçons avec qui on a passé beaucoup de temps à fumer, boire et discuter.

Ils nous ont présenté tous leurs amis.

Je passais tout mon temps avec eux quand j'étais à Veules, on discutais, on allait à la plage, on jouait aux cartes dans une salle au premier étage de l’école primaire, on fumait beaucoup et on buvait beaucoup... trop.

Vanessa ne venait plus trop en Normandie, nous nous sommes perdues de vue. Par contre je suis restée avec les garçons, ils sont devenus ma seconde famille.

Nous étions toujours là les uns pour les autres, dans les bons comme les mauvais moments.

Nous nous installions souvent l’été sur la plage à marée basse, loin de tous, avec guitare, bières, shit et cigarettes et nous refaisions le monde autour d’un feu de camp, c’était le bonheur.

A cette période, Micka est devenu notre étoile, il était pourtant le plus fort d’entre nous… Celui qui était là quand on n’allait pas bien, toujours un mot pour nous faire rire, pour nous montrer que la vie valait le coup si on ne la prenait pas au sérieux. Et pourtant, la pression qu’il a subi a été plus forte que lui, et à trop s’occuper des autres, il ne nous a pas laissé nous occuper de lui…

Je suis sortie avec beaucoup des garçons de mon groupe d’amis car j’imagine avec du recul que je ne voulais pas vivre sans eux… Le meilleur moyen était de faire ma vie avec l’un d’eux…

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