A peine le repas terminé, j’entends des coups sur la porte de l’extérieur. Les gens en hospitalisation non-libre, je ne connais pas le bon terme, eh bien, quelqu’un s’est évadé, alors toutes les portes sont fermées. C’est déjà arrivé, alors Allie et moi, on n’est pas plus inquiets que ça.

Mais là c’est quand même quelqu’un qui tambourine à la porte, en criant. Je m’approche, doucement, un peu angoissé tout de même. Je me hisse sur la pointe des pieds pour regarder par le hublot.

• AAAAH !

Je recule d’un coup, en tombant sur le derrière. Une…

Une mort-vivante ! Un ZOMBIE !

Tout à coup, une autre angoisse me serre les tripes. Et si j’étais en fait schizophrène, comme Allie, et que ce que je voyais n’était en réalité qu’un délire ?

Allie accourt à mes côtés. Martine, une vieille dame sympathique, vient elle aussi me voir. Elle me tend la main pour me relever, mais Allie lui dit de ne pas s’inquiéter. Il va voir au hublot, lui aussi. Et son visage pâlit d’un coup. Pendant que je me remets sur mes pieds, les cris augmentent. En force, en intensité. En horreur.

• C’est… Je… Alex ? Tu l’as vue comme moi ? tremblote Allie.

Je hoche la tête. Martine nous regarde avec intérêt, mais elle est trop petite pour atteindre le hublot. Heureusement pour elle.