Amertume
C'est fatal, plus je vieillis plus je sombre dans l'amertume.
Bien sûr, il y a le corps, l’inévitable déchéance, la cruelle comparaison avec la jeunesse.
Il y a la fin qui s’approche, la certitude d’être passé de l’autre côté, la pente fatale.
Mais tout cela, je le savais, je l’attendais, je m’y suis, depuis longtemps, résigné.
Non, ce qui me rend amer c’est cette triste constatation : autour de moi rien ne change.
Toujours les mêmes mensonges, les mêmes pouvoirs réactionnaires, les mêmes espoirs déçus.
Je suis surpris d’être encore capable de hurler, de m’indigner.
Notre président est un génie : quand je pense qu’il a touché le fond, il peut encore creuser.
On sait qu’il ne roule que pour l’argent, on le savait dès le départ.
On se consolait en le voyant comme un rempart contre la droite extrême.
On a serré les dents contre les retraites.
Et puis on a eu droit au grand jeu : voter une loi de préférence nationale avec les voix du RN !
Bravo l’artiste !
On murmure que Jupiter serait mécontent contre quelques voix hésitantes venant de sa gauche !
Encore bravo l’artiste !
Que faire ?
Rien , strictement rien et partir du bon pied:
1) Je ne changerai rien, ni personne.
2) Il faut se détacher de toute cette merde.
3) Il me faut avancer sur mes deux chemins, tant que je peux marcher.
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