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Il est sept heures du matin, nous sommes en février 2005.
J’embrasse ma femme qui rentre de son service de nuit, puis je vais me poser sur la terrasse. Le soleil se lève doucement, je vois les jets des baleines qui croisent au large de Moorea.
Je fais un saut dans la piscine, puis je nourris le chien, avant de m’attabler devant une papaye du jardin, relevée au jus de citron.
J’enfourche mon vélo pliant, dévale la pente de Punaauia en humant l’air marin qui déjà se réchauffe, puis je saute dans un truck en direction de Faa’a, où je descends pour reprendre ma course vers l’Université de la Polynésie Française.
Ce matin, je donne un cours d’analyse numérique puis un TP de transfert thermique. Les heures passent, dans une nonchalance studieuse typiquement polynésienne. Le midi, je déjeune d’un poisson cru mariné, avec un élève qui montre un intérêt particulier pour la régularisation parabolique de l’équation de la chaleur.
L’après-midi, comme tous les jeudis, c’est quartier libre. Je flâne jusqu’à la pointe des pêcheurs, où je fais du body avec les jeunes.
Je rentre tôt à la maison, pour préparer un poisson aux herbes, passé au four, en attendant ma petite femme. Je fais un saut dans la piscine à débordement, d’où je contemple le coucher de soleil sur la baie. Je m’allonge sur le bord, le chien vient se coller contre moi.
J’entends le portail s’ouvrir, et je me retourne vers ma femme.
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